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UNE GRANDE THÉORIE BIOLOGIQUE : LA THÉORIE CHROMOSOMIQUE DE L'HÉRÉDITÉ

Publié le 17/01/2012

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La notion d'hérédité s'impose au sens commun par l'observation même superficielle : entre les parents et les enfants, il y a des ressemblances évidentes, avec de bizarres irrégularités ; l'enfant rappelle tantôt la mère, tantôt le père, tantôt l'un et l'autre, tantôt un aïeul plus ou moins lointain. L'éleveur ou l'agriculteur s'intéressent à ce problème quand ils conservent les graines d'un plant remarquable, ou choisissent leurs reproducteurs, et tout particulièrement quand ils pratiquent l'hybridation, cherchant à associer les qualités présentées par deux parents : ainsi après la destruction du vignoble français par le Phylloxera a-t-on pu allier les qualités de résistance au parasite des plants américains, aux qualités productrices des grands crus français. Mais les hybrides sont instables, et la diversité de leur descendance a longtemps dérouté.

« avant leur maturité Fig.

212.- Hybridation.

les étamines d'une plante B pour éviter l'autofécondation ; on dépose sur le pistil le pollên provenant d'une plante A de même espèce mais présentant, par exemple, des Heurs de teinte différente.

Ce croisement donne des plantes dites hybrides.

Les caractères qui distinguent les deux parents sont des repères dont on peut suivre la destinée au cours des générations successives, pour saisir les règles de cette transmission.

Les plantes utilisées par Naudin sont complexes et diffèrent par un grand nombre de caractères : il ne peut découvrir les lois précises de la transmission, mais constate la variabilité des hybrides, le fréquent retour au type des parents, et exprime clairement la loi de la disjonction (qui sera expliquée ci-dessous : travaux de Mendel) : dans les gamètes (anthérozoïdes et oosphères) les caractères parentaux ne sont pas mélangés mais disjoints, «les uns appartiennent totalement à l'espèce du père, les autres à l'espèce de la mère "• cependant il considère le patrimoine héréditaire comme un ensemble, et non comme une mosaïque de carac­ tères indépendants.

c) Travaux de Mendel, moine autrichien q_ui, de 1854 à 1865, a l'heureuse inspiration de choisir des végétaux (Pois) aux variétés bien définies dont il commence par contrôler la pureté, et, au lieu de penser « individu " ou« race "• il pense« caractère "• dissociant ainsi le patrimoine héréditaire en unités plus faciles à étudier; il recherche l'aspect quantitatif du phénomène ; il conduit ses expériences avec une méthode parfaite.

Il est le vrai créateur de la science de l'hérédité.

Ses travaux tombèrent dans l'oubli jusqu'en 1900 où les lois de l'hybri­ dation seront retrouvées de divers côtés, les esprits étant préparés à accueillir cette conception de l'hérédité par les progrés de ·la biologie cellulaire {voir.§ 281 travaux de Weismann).

275 n.

EXPÉRIENCES D'HYBRIDATION A.

MONOHYBRIDISME: .

· · .

croisement de deux variétés dont les différences ne portent que sur un seul caractère (ou plus exactement: on ne considère qu'un seul caractère à la fois).

Expériences de Mendel: croisement de deux variétés de Pois,. »

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