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UN ASPECT DE L'ÉVOLUTION DES ÊTRES VIVANTS : ÉTUDE D'UN FAIT PALÉONTOLOGIQUE

Publié le 04/12/2011

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Bien que l'on puisse découvrir des idées évolutionnistes chez des philosophes de l'antiquité, des Pères de l'Eglise, des humanistes de la Renaissance, on ne peut parler de -théories scientifiques transformistes qu'à partir du moment où de l'ordre a été mis dans la forêt vierge des diverses formes vivantes, c'est à dire à partir du moment où l'on a distingué avec précision des types ou espèces, paraissant répondre à des groupes d'individus bien définis. Linné (1707-1778) à qui l'on doit l'invention de la nomenclature binaire gui consiste à désigner chaque espèce par un double nom (Chat : Felis Catus; Lion: Felis Leo, etc.), a de ce fait conduit à rapprocher les espèces désignées par le même nom (tous les Felis par ex.); bien que fixiste, c'est-à-dire croyant que les êtres d'une même espèce sont nés d'un seul et même couple créé à l'origine, -il concède finalement qu'il pourrait y avoir une souche commune pour toutes les espèces d'un même genre, dont la diversification se serait accomplie peu à peu, sous l'effet peut-être de croisements et d'hybridations....

« Mais le progrès des découvertes paléontologiques est tel.

qu'aujourd'hui, la presque totalité des paléontologistes admet l'hypothèse évolutionniste, hypothèse que rejettent encore certains biologistes.

Nous étudierons donc une« série évolutive », l'une de celles qui a pu être reconstituée avec la plus impressionnante précision : celle des ancêtres de Cheval.

I.

LES ANCETRES DU CHEV AL.

ETUDE DES DOCUMENTS Nous observerons successiv~ment les caractères du Cheval actuel •.

~mis, P~! , compa~aison, ceu?' d:un intéressant fc;>ssile proche,~es premiers etres de)a engages dans la hgnee du Cheval, pms, enfin, la sene des docu­ ments paléontologiques qui relient ces" derniers au type actuel.

1.

LE CHEV AL ACTUEL.

Type des Equidés, famille réduite au .

seul genre actuel Equus (Chevaux, Anes Zèbres) .

Ce sont des mammifères herbivores, .aptes à la course, tous de grande taille.

a) Herbivores : (nourriture peu riche, donc nécessairement abon­ dante) l'attaque par les sucs digestifs est possible si les parois cellulosiques sont suffisamment broyées ; partie faciale du crâne et mâchoires très développées ; molaires à couronne plate, large, et émail très plissé, à fût élevé et à croissance continue compensant une usure rapide qui crée très vite une« table d'usure », où les replis d'émail en relief forment des crêtes broyeuses.

b) Coureurs : en comparant au membre humain, on constate un relèvement du membre qui est onguligrade (c'est-à-dire que l'extré­ mité seule du doigt repose sur le sol), un allongement des différents segments qui assure des foulées amP.Ies et une allure rapide, 'une atrophie du cubitus (bras) et du péroné {jambe) rendant les mouvements de rotation impossibles, une réduction du nombre des doigts (un seul à chaque membre, avec .

de -part et d'autre de ce doigt unique un os allongé, le stylet), articulation du pied sur le tibia en poulie très creuse (mouvements dans le sens antéro-postérieur fig.

228) .

c} Grande taille : caractère important en ce qui concerne le ren­ dement ; la portion de nourriture destinée à maintenir la température constante varie surtout avec la surface ; les poids croissent comme les cubes des dimensions, les surfaces seulement comme les carrés : le rendement (par kilo de poids vif) est donc meilleur (importance quand la nourriture est de fai~le valeur nutritive).

Quand la taille est plus grande, les membres plus longs assurent des déplacements plus rapides (grands espaces à parcourir pour · trouver la nourriture, fuite devant les carnivores) 1!1 masse musculaire est plus grande ; mais le volume de nourriture pour un individu est grand et nécessite une surface broyeuse. »

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