Puff chromosomique

« 5 Au microscope, les puffs apparaissent comme des régions où la cohérence des filaments s'est relâchée à la hauteur d'une seule bande.

L'aspect change, passant d'une zone vaguement diffuse à une sorte d'explosion du chromosome.

Dès 1952, Beerman émettait l'hypothèse que les divers aspects des puffs correspondaient à diffé­ rents degrés d'activité des gènes.

Une première preuve à l'appui de cette hypothèse était fournie par la comparaison de deux types distincts de moucherons : chez l'un, les glandes salivaires sécrétaient une substance absente chez l'autre.

Or, le chromosome gouvernant ce type de sécré­ tion portait un puff seulement chez le premier insecte.

6 Très rapidement, l'équipe de Beerman prouvait que le produit élaboré au niveau des puffs est de l'acide ribo­ nucléique (ARN) dont la composition diffère de celle de l'ARN du cytoplasme.

Il s'agit très vraisemblablement de l'ARN messager ayant pour fonction le transport de l'in­ formation contenue dans l'ADN jusqu'aux ribosomes où sont synthétisées les protéines.

Ce qui constitue une preuve d'activité puisque la fonction de l'ADN est précisé­ ment d'être transcrit en ARN.

7 Il est possible de faire correspondre à l'apparition des puffs sur les chromosomes l'activité d'hormones comme l'ecdysone, qui jouent un rôle fondamental dans les métamorphoses des Insectes.

Le mécanisme d'action de l'hormone reste encore obscur.

Tout comme le répresseur des opérons bactériens, elle semble agir directement au niveau génétique •. »