l'océan Pacifique (Exposé – SVT – Collège/Lycée)

« EAUX ET COURANTS LES EAUX Avec 714.4 millions de km' d'eau, le Pacifique représente plus de la moitié des eaux océaniques de la Terre.

La température.

Le Pacifique est légèrement plus chaud que l'Atlantique : la température des eaux de surface, entre 200 et 500 rn de profondeur, varie de 12 oc à 30 oc.

Les mers tempérées d'Asie du Sud-Est.

prés des côtes d'Hokkaido par exemple, enregistrent la plus forte amplitude thermique annuelle : la mer y gèle durant plusieurs semaines l'hiver; l'afflux des eaux tropicales poussèes par les vents de mousson, à la fin de l'été, y élève la température des eaux de surface jusqu'à 2ooc.

La salinité.

Pour une même latitude, la salinité des eaux du Pacifique est inférieure de 1 à 2 à celle de l'Atlantique.

Elle varie, pour les eaux de surface, de 34 à 37,5 %o (grammes de sel par litre d'eau).

LES COURANTS Dans l'hémisphère Sud.

Le principal courant de surface est celui qu'engendren� au large des côtes du Pérou et du Chili, les alizés du sud-est, .

.

�� �� -�-, qui poussent vers l'Asie les eaux chaudes superficielles.

À ce mouvement, qui crée par convection des zones de précipitations sur l'Asie et l'Australie, correspond une remontée d'eaux profondes, froides -phénomène appelé upwelling -qui alimente, sur la côte sud-américaine, le courant de Humboldt.

Celui-ci reçoit par ailleurs une partie des eaux du courant circumpolaire antarctique.

Puis il se réchauffe peu à peu, entretenant le courant sud-équatorial entre les latitudes 2° Ne t 15° S.

Dans la partie occidentale du Pacifique, il bifurque vers le sud.

longeant les côtes orientales de l'Australie.

pour former le courant de Tasmanie.

avant de se fondre dans le courant circumpolaire antarctique.

t:upwelling côtier, convergeant avec l'anticyclone stationnant sur 171e de Pâques, est responsable de l'assèchement des littoraux chilien et péruvien.

Dans l'hémisphère Nord.

Les alizés du nord-est engendrent le courant froid de Californie, à l'origine d'un ca/ifomienne.

Celui-ci alimente le courant nord-équatorial, entre 7° N et 20° N.

Courants nord-équatorial et sud­ équatorial sont séparés par un contre­ courant équatorial de surface, localisé dans l'hémisphère Nord.

Le courant nord-équatorial tourne vers le nord au droit des Philippines, pour former le Kuroshio.

Celui-ci entraîne des eaux très chaudes Gusqu'à 28 oq et salées vers le Japon.

Le Kuroshio alimente la dérive EL NIIÏIO t:inversion périodique- tous les deux à sept ans -des alizés bloque l'upwelling sur la côte sud-américaine et la circulation des eaux chaudes : c'est le phénomène El Niiio.

Au large de l'Amérique du Sud, la température des eaux de surface augmente de 3 à 8°(, ce qui accentue l'évaporation et entraîne des pluies diluviennes sur les côtes sud-américaines, à l'origine d'i tHHHi ations, de glissements de terrain et d'épidémies dramatiques.

En Asie et en Australie, l'air s'assèche, les pluies font défau� ce qui favorise les incendies.

Les TI es du Pacifique essuient quant à elles des cyclones violents.

continentales de la mer d'Okhotsk au golfe d'Alaska sont riches en crabe, morue et saumon.

Les pêcheries du Pacifique Sud, en progression constante, constituen� pour la majorité des Ties, une ressource vitale.

Le déséquilibre est néanmoins grand entre les modestes flottes des petites Ties et les flottes - mondial pour la pêche, la Russie figurant au huitième rang.

À elle seule, la Chine réalise plus de 15% du tonnage des prises mondiales.

Dans ce pays comme sur toute la façade asiatique et dans les Ties du Pacifique Sud, l'aquaculture connaît un essor spectaculaire.

1------------_, Les ressources minérales.

Les nord-pacifique, qui se scinde en deux branches à l'approche du continent nord-américain, formant les courants de l'Alaska et de Californie.

La dérive nord­ pacifique entraîne une élévation des températures de la façade occidentale du Canada, de l'ordre de 2 oc à Vancouver.

Les mers d'Asie du Sud-Est.

La circulation des eaux et le climat y sont influencés par les flux de mousson (franchissement de l'équateur par les alizés), de l'équateur vers le Japon, et inversement.

Durant l'hiver boréal, un courant alimenté principalement par le courant nord-équatorial circule du détroit de Formose à celui de Torrès.

Il s'inverse de mai à août, la fin de l'été boréal étant marquée par des cyclones (typhons).

LES RESSOURCES Des pêcheries les plus productives du monde.

Les prises (env.

les deux tiers du tonnage mondial) sont majoritairement effectuées dans le Pacifique Nord, où les plates-formes LE NOUVEL ATELIER DU MONDE Au tournant du XXI' siècle, la Chine s'impose comme le nouvel atelier du monde, produisant à bas coûts chaussures et textile mais aussi des produits électroniques, dont l'exportation concurrence sévèrement les autres pays de la région Asie­ Pacifique.

Avec une croissance de 7 à 8% par an, supérieure à tous les États voisins, la Chine, depuis son adhésion à l'Organisation mondiale du commerce en 2002, est devenue la première destination des investissements étrangers, ce qui va jusqu'à provoquer la désindustrialisation de certains pays hier émergents, telle l'Indonésie, et obligent des pays comme la Malaisie et la Corée du Sud à réorganiser leurs industries pour monter en gamme.

La Chine est désormais la quatrième puissance industrielle mondiale.

nodules polymétalliques abondent dans les bassins situés entre les Mariannes, Hawaii et le Mexique, mais leur exploitation se heurte à d'Importants obstacles technologiques et financiers.

Des gisements de gaz et de pétrole se trouvent au large de la Californie, de l'Alaska, le long de la péninsule du Kamtchatka, au large de Kalimantan et dans le détroit de Bass, entre Australie et Tasmanie.

t:or est exploité au large de l'Alaska.

Les petites iles manquent de matières premières; Nauru (gisement de phosphates) fait exception.

Des zones économiques exclusives.

Les petites Ties contrôlent d'Immenses zones économiques exclusives : pour les iles Cook, territoire associé de la Nouvelle-Zélande, dont la superficie n'excède pas 120 km', cette zone est de 1 million de km'.

De telles zones confèrent aux États insulaires des potentialités de pêche qu'ils ne sont souvent pas en mesure d'exploiter eux­ mêmes; ils peuvent en revanche les monnayer sous forme d'autorisations de pêche auprés des grandes puissances.

Un trafic commercial dense.

Les échanges se sont considérablement accru depuis les années 1950, avec le décollage du Japon (2' puissance économique mondiale), puis celui des «dragons» -Taïwan, Hongkong, Corée POINTS CHAUDS En Asie, les contentieux demeurent lourds de menaces : ils opposent les deux Corées, la Corée du Nord au Japon, la Chine à Taïwan (dont la souveraineté n'est pas reconnue par la Chine) et au Japon (puissance occupante durant la Seconde Guerre mondiale).

Le séparatisme musulman à Aceh (Indonésie) et l'Insurrection des musulmans d'Abu Sayyaf aux Philippines offrent une base au terrorisme islamiste et motivent l'implication américaine.

En Océanie, des rivalités entre communautés minent certains archipels : entre Mélanésiens et descendants des travailleurs indiens recrutés par les Britanniques aux Rd ji, entre habitants de Guadalcanal et immigrants venus de Malaita aux Salomon.

Le séparatisme des habitants de Bougainville, Tie rattachèe à la Papouasie-Nouv.-Guinèe, s'explique à la fois par une proximité culturelle avec les Salomon et une redistribution inéquitable des revenus miniers.

Le statut de la Nouvelle­ Calédonie, territoire français d'outre­ mer, reste suspendu à un référendum d'autodétermination, reporté à 2013.

dépassait le transatlantique.

Ces échanges s'effectuent, de manière privilégiée, à partir et à destination du Japon (2' rang mondial pour la flotte marchande), relié au Moyen-Orient et à l'Europe par les détroits de la Sonde et l'océan Indien, aux États-Unis et au Canada par Hawaii et Panama, ainsi qu'à l'Australie, dont l'Asie est le premier client; premier fournisseur.

Les principaux ports.

Chiba, Kawasaki, Nagoya et Yokohama sont les grands ports du Japon.

Singapour, à lui 1 · -·� , ï ·• [I\ 1 ..

.��.

,, � - .

i seul, par les tonnages manutentionnés, se place devant Shanghai (Chine), Hongkong.

Kwangyang (Corée du Sud), loin devant Long Beach et Los Angeles (États-Unis), et trés loin devant Vancouver (Canada).

Singapour doit néanmoins faire face à la concurrence de Tanjung Pelepas (Malaisie), tout proche, qui, avec des coûts inférieurs de 30%, a réussi à attirer la première compagnie mondiale de transport maritime, le Danois Maersk Sealand.

UN ESPACE GÉOSTRATÉGIQUE Un champ de rivalités ancien.

Après avoir été partagée au XVI' siècle entre Portugais et Espagnols, qui durent rapidement composer avec les Hollandais, les Britanniques puis les Français, la région Asie-Pacifique est devenue, dans la seconde moitié du XIX" siècle, un champ de compétition générale, avec la prise de contrôle d'archipels ou d71es par les grandes puissances.

À la faveur des guerres, l'hégémonie américaine s'est imposée.

Elle est incontestée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et la destruction totale de la flotte militaire et marchande japonaise.

L' hégémonie américaine.

Elle s'appuie sur la possession de Hawaii, de territoires en Micronésie et aux Marshall, ainsi que sur la premiè re flotte militaire du monde (18 000 hommes au sein de la flotte américaine du Pacifique) et un réseau dense de bases, de Pearl Harbor à Okinawa (où stationnent plus de 25 000 Gl).

Cette hégémonie n'a jamais vraiment été remise en cause : à son apogée, dans les années 1980, la flotte soviétique du Pacifique opérait surtout dans les mers bordières asiatiques.

Après la fin de la guerre froide, la région Pacifique a perdu un temps de son intérêt stratégique, mais les prétentions nucléaires de la Corée du Nord mobilisent à nouveau les États-Unis, de même que la contagion terroriste (manifestée par des attentats à Bali en octobre 2002).

L'A ustralie et la Nouvelle-Zélande.

t:înfluence des deux puissances du Pacifique Sud s'exerce sur les archipels devenus, pour la plupart.

des micro-États indépendants.

La Nouvelle-Zélande, où vit une importante minorité de Maoris, polynésiens, s'Intéresse de prés aux archipels de Polynésie, y compris la Polynésie française.

t:Australie, peuplée d'Aborigènes proches des Mélanésiens, reste attentive à l'évolution des archipels de Mélanésie et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Davantage que la Nouvelle-Zélande, elle a été conduite, dans les dernières annèes, à jouer un rôle régional plus actif (aux Rdji ou aux Salomon).

Avec le soutien des États-Unis, elle mène une politique de modernisation de ses forces armées et tente de faire contrepoids, à travers les organisations de coopération régionale, à la progression chinoise.

Un nouvel espace pacifique? Les revers économiques enregistrés par les économies de l'Asie depuis 1997-1998 et la stagnation du Japon ont conduit à un recentrage de la façade asiatique vers le nord et la Chine, nouvelle puissance économique, mais aussi militaire.

Longtemps isolée, celle-ci, depuis son adhésion à I'OMC et l'avènement d'une nouvelle équipe dirigeante autour de Hu Jintao, apparaît désormais comme une puissance intégrante.

Au sein des organisations de coopération régionale, les puissances du Pacifique tentent plus de se neutraliser que de construire un espace intégré et pacifié.

PRINCIPALES ORGANISATIONS L'APEC (Coopération économique des pays d'Asie-Pacifique, 1989).

Siège à Singapour.

Objet :faire de la zone «un pôle de promotion du libre-échange et un modèle de régionalisme ouvert».

La Communauté du Pacifique (1947, à l'initiative de l'Australie, des États-Unis, de la France, de la Nouv.-Zélande et du Royaume-Un�.

Siège à Nouméa.

Organisme de coopération économique.

Le Forum du Pacifique-Sud (1971), excluant les grandes puissances, est venu concurrencer la Communauté du Pacifique.

Met en place des structures de coopération économique et agit comme forum politique (1985, traité de dénucléarisation du Pacifique Sud et de l'équateur).. »