L'homme et rapport au ressource naturelle
Publié le 10/03/2024
Extrait du document
«
L’Homme et son rapport au ressources naturelle:
L'histoire des ressources naturelles s'articule autour de trois grandes périodes qui
témoignent de l'évolution de l'emprise croissante de l'homme sur la nature.
Tout commence
avec la création de l'espèce humaine.
Notre espèce arpente la Terre depuis environ 40 000
ans (l'âge de la planète est de 4,6 milliards d'années).
Cependant, cette quête initiale de
subsistance a évolué de manière spectaculaire avec la révolution agricole commencée il y a
10 000 à 12 000 ans, marquant un tournant décisif dans la relation entre l'homme et
l’environnement.
Enfin, la révolution industrielle débuté il y a environ 275 ans.
industrielle a
symbolisé le sommet de l'emprise humaine sur les ressources naturelles, avec une
exploitation massive des combustibles fossiles et une intensification de la production à
grande échelle
Société de chasse et cueillette:
Notre espèce arpente la Terre depuis environ 40 000 ans (l'âge de la planète est de 4,6
milliards d'années).
Pendant les 30 000 premières années, nous étions des chasseurscueilleurs, utilisant des ressources pour assurer notre survie où l'homme, en tant que
prédateur au sommet de la chaîne alimentaire, a commencé à exploiter les ressources
naturelles pour assurer sa survie.
L’Homme a alors une croissance démographique lente, entravée par une mortalité infantile
élevée et une espérance de vie courte de 30 à 40 ans et les premiers.
Pour maintenir leur
survie les chasseur ceuilleurs pratiquaient des pratiques telles que l'abstinence, le meurtre,
et l'utilisation de contraceptifs rudimentaires.
Cependant, à mesure que les chasseurs-cueilleurs perfectionnent leurs techniques de
chasse afin de chasser des troupeaux et des gros gibiers, les impacts nocifs sur
l'environnement se sont intensifiés.
Le feu initialement était utilisé pour la chasse et brûler la
végétation afin de favoriser la croissance des plantes comestibles.
a commencé à l’utiliser
afin de transformer la forêt en prairies.
Leur impact dévastateur s'est étendu au-delà de la simple modification du paysage, car ils
ont vraisemblablement altéré la distribution des plantes et même des animaux en déplaçant
consciemment des graines et des racines vers des territoires inexploré, jetant les bases
d'un schéma destructeur qui sera inéluctablement perpétué par les générations à venir..
Cependant, la plupart des dommages qu'ils ont causés ont été réparés par des processus
naturels.
Leur existence pendant des dizaines de milliers d'années suggère que leur mode
de vie était durable.
Ainsi l'impact environnemental des chasseurs-cueilleurs était donc limité
et localisé, ce qui ne sera pour les générations humaines suivantes.
Révolution agricole
La Révolution néolithique, agricole, a permis aux sociétés nomades de s'installer
dans des communautés agricoles où les gens ont domestiqué des animaux
sauvages et cultivé des plantes sauvages.
Cela a permis l’apparition des premières
civilisations.
Une civilisation (mot latin pour le grec « politisation ») renvoie toujours
à une double conquête : la domination d’une partie de la nature comme source, et la
fortification de l’humanité dans des maisons, des cités, face à la nature hostile.
Toute
civilisation dérive d’une révolution commencée il y a une dizaine de millénaires (et pas
partout achevée), la révolution néolithique.
Elle permet aux hommes d’accumuler, de faire
rendre par la nature ce dont ils avaient besoin dans l’instant, mais aussi des réserves.
Elle
impliquait une artificialisation de la nature, elle permettait aussi de dégager le temps libre
pour construire des remparts.
Elle impliquait la sélection des céréales pour l’alimentation et
la domestication de certains animaux.
Elle impliquait aussi l’art de transformer l’argile en
brique, le minerai de fer ou de cuivre en outils et en armes.
L'invention de la charrue en
métal tirée par des animaux domestiques, et le détournement de l'eau des rivières
dans des canaux d'irrigation, ont permis aux agriculteurs de cultiver des parcelles de
terrain plus importantes.
La Bible exprime admirablement cette ambition, elle qui confie à
l’homme la mission de « croître, multiplier et soumettre la nature ».
Et elle n’y va pas de
main morte.
Selon le rêve d’Isaïe, « les montagnes seront arasées et les vallées comblées
».
Une telle phrase, qui susciterait aujourd’hui des manifestations écologistes, nous rappelle
surtout combien la natures et ses ressources était dure aux hommes de cette époque.
D’autres civilisations partageaient ce programme.
Sumer chante la puissance démiurgique
de ses rois, tel Gilgamesh, qui parcourt le Moyen-Orient pour se construire un palais, avant
de découvrir sa propre finitude, sa propre mortalité.
Et le célèbre chœur de l’ Antigone de
Sophocle : « Il est bien des merveilles dans la nature mais il n’en est pas de plus grande que
l’homme.
Il lance ses vaisseaux sur la mer grise, il tourmente sans répit la terre infatigable
avec ses charrues, il a su se faire un gîte l’abritant du gel et de la pluie… A la mort seule il
ne saurait échapper, bien qu’il ait su contre les maladies imaginer plus d’un remède.
Mais,
maître d’un savoir dont les ressources dépassent toute espérance, il peut prendre la route
du Mal comme du Bien ».
Il est essentiel de comprendre que cette domination de la nature était une écologie politique
L’homme des cités naissantes programmait rationnellement sa conquête de la nature.
Les
villes étaient d’abord les lieux où se planifiaient les systèmes d’irrigation, où les scribes
enregistraient les cadastres, mesuraient les récoltes.
Une science et une rationalité du
domaine, qui impliquaient dès le départ l’idée de colonisation.
La colonisation était justement
la marque de ce monde « non fini » d’avant Valéry.
Mais peut-être les progrès de
l’agriculture et de l’architecture, ce début d’une colonisation en profondeur, étaient-ils plus
significatifs que l’histoire des conquêtes « en étendue » dans un espace supposé vierge –
c’est-à-dire inhabité ou peuplé de barbares moins civilisés.
Les scribes de Sumer et ceux
des pharaons sont les ancêtres de nos agronomes, de nos ingénieurs du Génie rural et des
Eaux et Forêts, ou des Ponts et Chaussées.
Le pouvoir des rois qu’ils servaient se légitimait,
prenait sens, par son utilité : accroître les capacités de survie des communautés humaines.
Ce que nous nommons aujourd’hui « crise écologique » provient donc de la révolution
néolithique.
Des études archéologiques sur les salines de Lorraine ont révélé de très
anciens cycles : on déboise pour distiller le sel, on échange le sel contre les poteries
d’autres peuples, mais le bois s’épuise, les salines disparaissent, et le cycle reprend
quelques décennies plus tard.
De même, la civilisation Maya se présente comme une succession de cités émergeant de la
forêt, organisant le défrichement sur un rayon de plus en plus large au profit d’une caste de
plus en plus riche, bâtissant des temples de plus en plus vastes, jusqu’à ce que la clairière
défrichée ne puisse plus soutenir l’approvisionnement de la cité cœur qui, dès lors, dépérit.
Une autre prend sa place un peu plus loin.
« Hybris » disent les Grecs, « péché originel »
diraient les chrétiens : le développement de la colonisation de nos ressources semble dès le
départ condamné à atteindre des limites, où l’effort de la conquête se retourne contre son
sens.
En réalité, toutes les espèces, dans leur rivalité pour le contrôle d’une niche
écologique, connaissent le même genre de cycles : beaucoup de lapins, et les renards
prospèrent, mangent tous les lapins… et meurent de faim.
Cela s’illustre par la suite.
Alors que la civilisation voit s’éloigner totalement la peur de la
faim, de la foudre, des inondations, grâce à son organisation sociale hiérarchisée, mais cette
hiérarchie elle-même, de serviteur du « développement » se transforme en despote du
développement « insoutenable », jusqu’au la crise.
La grande peste du XIVe au XVIe siècle fut un point culminant de ces crises de la rareté :
une Europe trop peuplée ayant atteint les limites du territoire défrichable, affaiblie par....
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