Les zones climatiques
Publié le 05/12/2018
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UNE DOMINANTE TEMPEREE
La France se situe presque à égale distance entre l'équateur et le pôle Nord. Traversée par deux parallèles, le 45e N à Bordeaux et le 50e N à Cherbourg, elle connaît de ce fait un climat variable. La durée du jour et de la nuit, comme la hauteur du soleil, y varient au cours de l'année, et les quatre saisons ne présentent pas les mêmes caractéristiques d'un point à l'autre du territoire.
LES CARACTÉRISTIQUES DU CLIMAT FRANÇAIS
L'influence de la position
• La présence de l’océan Atlantique qui borde les côtes occidentales de la France influe sur le climat. Ainsi, les températures minimales sont moins basses de novembre à février dans l'ouest que dans l'est de la France ; en revanche, il fait plus chaud d'avril à septembre à l'intérieur des terres.
• L'action du relief est également déterminante. Plus l'altitude augmente, plus les températures diminuent
- d'environ 0,5 °C tous les 100 m. Ce refroidissement provoque une augmentation des précipitations jusqu'à une certaine altitude. Ainsi, en Haute-Savoie, il pleut ou neige plus à Morzine (1 656 mm par an pour 960 m d'altitude) qu'à Annemasse (922 mm pour 450 m d'altitude).
La place de la France dans
LA CIRCULATION ATMOSPHÉRIQUE
• Aux latitudes où la France se situe, la circulation atmosphérique se fait principalement d'ouest en est, ce qui se traduit, sur l'ensemble du
LES PRÉCIPITATIONS ANNUELLES
territoire, par une prédominance des vents soufflant de secteur ouest. • Ces masses d'air chaud et humide venant de l'Océan combattent les masses d’air sec et froid stationnant sur l'est de l'Europe. Tantôt l'air chaud prédomine, tantôt c'est l'air froid. De leur rencontre naissent des perturbations porteuses de pluie ou de neige.
Les saisons et le temps
• En dépit du calendrier, la France ne connaît que deux saisons climatiques distinctes : la chaude en été et
la froide en hiver.
• Le passage d'une saison à l'autre se fait en mai et en octobre. Le printemps et l'automne sont des saisons intermédiaires qui se caractérisent par la juxtaposition de temps d'hiver et d'été. Ainsi au printemps, les températures augmentent avec la longueur du jour, mais des « coup de froid » interviennent. À l'automne, les températures sont douces, mais les jours diminuent et le gel apparaît.
• D'une région française à l'autre, ces nuances sont plus ou moins marquées.
La France, pays de climat tempéré • Ces caractéristiques font de la France un pays au climat tempéré. « Tempéré » ne qualifie pas un climat agréable en toute saison. Cela signifie que les minima et
• Même si, d'une année à l'autre, les variations de temps peuvent être importantes - hiver très rigoureux en 1963, été caniculaire en 2003 -, cela reste des incidents ponctuels.
• Le caractère tempéré résulte en fait de l'alternance des influences de l’air chaud et de l'air froid durant des périodes pouvant aller de quelques heures à une vingtaine de jours. Mais même lorsque notre pays est sous l'influence directe de l'air polaire, celui-ci a eu le temps de se réchauffer un peu au cours de son trajet.
De même, l'air tropical se rafraîchit toujours avant d'arriver en France.
• Si la France présente globalement un climat tempéré, elle est toutefois soumise à cinq grands types
de climats : océanique, océanique dégradé, continental, méditerranéen et de montagne. Chacun d'entre eux favorise plus particulièrement certains types de végétation.
«
LE
CLIMAT OCÉANIQUE
DÉGRADÉ
• Le climat océanique dégradé s'étend du
bassin parisien jusqu'au bassin aquitain,
englobant tout le centre de la France.
• Ce climat de transition est marqué
par une influence océanique altérée par
l'éloignement du littoral qui lui confère
une tendance continentale.
Celle-ci se
distingue par des écarts de températures
plus grands et moins de pluies.
LE CONTRASTE THERMIQUE
• L'hiver reste doux, mais les températures
minimales baissent.
En janvier, la
moyenne s'établit à 2,1 •c à Paris, 1,7 •c
à Bourges et 2,7 •c à Agen.
Le nombre
de jours de gel augmente par rapport
au climat océanique -30 j/ an à Paris,
49 j/ an à Périgueux et 54 jj an à Orléans -,
mais l'enneigement demeure faible
- 4 j/ an au Mans, 12 j/ an à Bourges.
• En revanche, l'été est plus chaud.
En juillet, il fait
en moyenne
20 •c à Paris,
24,6 ·c à
Châteauroux et
26,8 •c à Agen.
L'amplitude
thermique est donc plus
forte- 15,6 •c
à Reims et 23,7 •c à Bordeaux-
et l'ensoleillement, plus important
- de 1 837 hf an à Bourges à près
de 1 900 h/ an à Pau.
DES PRÉCIPITATIONS FAIBLES
• La hauteur des précipitations est faible.
Avec 555 mm/ an à Brétigny-sur-Orge
ou 611 mm/ an à Melun, lile-de-France
est la région la plus sèche de France.
Ailleurs, la tendance est identique :
576 mm/ an à Reims, 650 mmjan
à Meaux, 692 mm/an à Orléans
et 673 mm/ an à Mont-de-Marsan.
• La fréquence des pluies est réduite :
moins de 150 j/ an dans le bassin aquitain,
150-165 jj an en ile-de-France et en
Champagne et 165 jjan dans l'Indre.
• Toutefois, il pleut plus durant la saison
chaude.
Juin est ainsi le mois le plus
arrosé de l'année : 53,8 mm à Reims,
56 mm à Paris, 63,3 mm à Bourges et
64,3 mm à Mont-de-Marsan.
QUELQUES NUANCES
• Au sud de la Loire, le printemps
est plus précoce (mi-avril) et la saison
chaude plus longue (de mai à octobre)
qu'au nord.
• La hauteur des précipitations augmente
dans les régions forestières ainsi qu'aux
abords du Massif central et des Pyrénées :
733 mm à Brinon-sur-Sologne, 910 mm
à Limoges et 1 083 mm jan à Pau.
LA FLORE
• L'arbre est encore très présent
dans ces régions.
Les Lsndes abritent
la plus grande forêt française, plantée
de pins au XIX' siècle, qui s'étend loin
à l'intérieur des terres.
•
La prairie naturelle, composées de
gazon court, de graminées et de fleurs,
est moins répandue que dans l'ouest,
tandis que les céréales -blé et maïs -
se développent plus volontiers
dans ces zones plus abritées.
• La chaleur estivale plus prononcée
permet la culture de la vigne
et des arbres fruitiers.
LE CLIMAT CONTINENTAL
• Un climat de tendance continentale
baigne les Ardennes, la Lorraine,
les plaines d'Alsace et de Limagne,
ainsi que, plus au sud, le Lyonnais,
la Bourgogne et la haute vallée
du Rhône.
• Ce climat se distingue par ses hivers
rudes et ses étés chauds et souvent
orageux.
UNE ACCENTUATION
DES CONTRASTES THERMIQUES
• Durant le rigoureux hiver, la
température descend souvent à - 2,5 •c.
Même dans le sud de la zone concernée,
à Valence et à Montélimar, il arrive
que le mercure frôle le 0 •c.
De ce fait, les jours de gel, même
au printemps, sont nombreux : 95 j/ an
à Nancy, 88 jj an à Nevers, 86 jj an
à Mulhouse, 84 j/ an à Clermont
Ferrand.
• Dans les vallées s'engouffrent
des vents secs et froids soufflant
du nord-est, qui intensifient le froid.
• En revanche, l'été est chaud.
Les températures moyennes atteignent
22 •c à Metz, 24,6 •c à Mulhouse et
26,6 •c à Lyon.
L'amplitude thermique
est donc importante, dépassant 20 •c
dans toute la zone.
• En Lorraine
et dans le sud
de cet ensemble
régional, le
printemps est
assez précoce
(avril) avec
une moyenne
de température
de 13 •c.
• La durée de l'insolation est limitée
par la fréquence des brouillards :
de 1 696 h à Strasbourg à 2 036 h
à Lyon.
DES PRÉCIPITATIONS FAIBLES
• Les précipitations sont faibles.
Les hauteurs d'eau oscillent entre
700 et 900 mmj an.
Elles sont
particulièrement faibles dans la région
de Colmar (Alsace) située au pied
d'un escarpement vosgien et
sous le vent, qui reçoit péniblement
608 mm jan.
• Ce sont les mois d'été Guin-juillet)
qui sont les plus arrosés : 69,4 mm
à Strasbourg et 76,6 mm à Mâcon.
Ces pics pluviométriques sont dûs
aux orages caractéristiques du climat
continental : plus de 20 jj an sur
le plateau de Langres et en Lorraine,
32 jjan à Montélimar.
• L'enneigement est limité : 20 à 30 jjan
en Alsace, en Lorraine et dans les
Ardennes, 10 à 20 jj an en Bourgogne,
moins de 10 j/ an dans la vallée
de la Saône.
LA FLORE
• Sur la bordure du Massif central,
les prés du Charolais humide voisinent
avec les côteaux exposés à l'est du
Beaujolais et du Macônnais,
couverts de vignobles-
• Oans les vallées, les cultures céréalières
classiques (blé, orge, maïs), de betterave
à sucre, de tabac, de colza et de tournesol
alternent avec les vergers et les vignes.
• Les hauteurs sont couvertes de forêts
de feuillus (hêtre, chêne, frêne, charme,
bouleau) qui abritent aussi une strate
arbustive (noisetier, houx, if, myrtilles,
framboisiers, genévriers).
LE CLIMAT DE MONTAGNE
• Les Vosges, Je Jura, Je Massif central,
les Pyrénées et les Alpes présentent
un climat de montagne.
• Celui-ci se caractérise par un hiver
long et enneigé, un été court et frais
et de nombreuses précipitations,
sous forme de pluie ou de neige-
· L'altitude et l'exposition y sont des
facteurs déterminants pour la flore.
DES TEMPÉRATURES RIGOUREUSES
• L'hiver est froid.
Jusqu'à 800-900 m
d'altitude, la moyenne des températures
de janvier est de -1,9 •c dans Je Massif
central, -1,5 •c dans les Pyrénées,
- 1,7 •c dans le Jura et-2 •c dans
les Alpes et les Vosges.
Dans ces zones,
il gèle plus de 90 j/ an.
• Au delà de 1 200 rn, les températures
moyennes chutent : - 4.9 •c au Puy
de-Dôme et - 5,9 •c au mont Ventoux.
Le gel est présent plus de 140 j/ an.
• À cette altitude, la saison chaude
est courte (de juin à septembre)
et les moyennes de températures
en juillet varient de 12,7 •c à 15,7 •c.
DES PRÉCIPITATIONS ABONDANTES
• La montagne constitue une zone
très humide, quelle que soit l'altitude.
Le niveau des précipitations atteint ainsi
1 500 à 2 000 mm/ an sur la majeure
partie de la chaine pyrénéenne,
du Massif central, des Vosges, et sur
les Préalpes du Nord.
Elles dépassent
2 000 mm jan sur les sommets des
Pyrénées, des Alpes et des Vosges.
• L'enneigement est donc important :
124 jjan au Grand Ballon d'Alsace
(Vosges), 114 j/ an au mont Aigoual
(Massif central), 253 if an au pic du Midi
(Pyrénées) et 132 j/ an à Gap (Alpes).
• Janvier est le mois le plus enneigé,
février Je mois le plus froid.
Q UELQUES NUANCES
• Plus la région est méridionale, plus
son insolation est importante : 1 897 h
à Besançon (Jura), 2 155 h à Millau
(Massif central), 2 460 h à Briançon
(Alpes) et 2 875 h à Montlouis (Pyrénées).
En
conséquence, les températures
moyennes augmentent en juillet-août :
24,6 •c à Embrun (Hautes-Alpes), 26 •c
à Digne (Alpes-de-Haute-Provence).
• Dans le Jura, les Préalpes du Nord
et les Pyrénées orientales, le régime
des précipitations s'inverse au-dessus de
1 ooo rn : l'été est la saison la plus arrosée.
LA FLORE
• La végétation varie avec J'altitude.
Sur
les premières pentes alternent prairies,
cultures, châtaigneraies et chênaies.
Jusqu'à 1 200 rn, on trouve encore
des pâturages et des forêts de hêtres.
• Au-dessus de 1 200 rn, les conifères
remplacent les hêtres, toujours en
alternance avec les pâturages.
L'épicéa,
le pin et Je sapin dominent, le mélèze
colonise les pentes nues et rocheuses,
l'arolle et Je pin laricio sont particuliers
aux Alpes.
• Dans les hautes altitudes alpines
et pyrénéennes, les alpages fleuris
(gentianes, rhododendrons, chênettes,
renoncules glaciaires) font peu à peu
place au lichen.
• Ces zones sont peu propices aux
cultures.
Leur vocation est surtout
pastorale et forestière.
LE CLIMAT MÉDITERRANÉEN
• Le climat méditerranéen règne sur
le Roussillon, le Languedoc, la basse
vallée du Rhône, la Provence, la Côte
d'Azur et la Corse.
• Cette région est abritée des influences
occidentales et septentrionales par
l'écran montagneux que forment les
Alpes, le Massif central et les Pyrénées.
De plus, son rivage est baignée
par une mer chaude.
• Le climat méditerranéen se
caractérise par des étés chauds et secs,
de fortes précipitations périodiques
et par des vents puissants.
DES SAISONS MARQUÉES
• L'hiver est doux.
La température
moyenne de janvier est de 6,9 •c à
Perpignan, 6,4 •c à Montpellier, 5,4 •c
à Toulon et 7,8 •c à Nice.
Le nombre
annuel de jours de gelées est de 28
à Marseille pour presque disparaître
à Monaco -3 jours en 30 ans.
• La chaleur estivale est élevée.
En juille�
les températures atteignent souvent
24,2 •c à Avignon, 25 •c à Montpellier,
28 •c à Nîmes et à Nice.
• L'été méditerranéen est sec, parfois
très sec.
Dans le massif des Maures
(Var), il s'écoule parfois plus de deux
mois sans qu'il pleuve.
• L'insolation est particulièrement
importante : 2 632 h/ an à Carcassonne,
à 2 723 h/an à Arles, 2 779 hf an
à Menton et 2 811 h/ an à Ajaccio.
DES PLUIES SAISONNIÈRES ABONDANTES
• Malgré la sécheresse estivale, la
quantité annuelle des précipitations
est aussi élevée dans cette zone qu'en
Bretagne, et plus importante qu'en Île
de-France.
Elle s'échelonne ainsi entre 738
mm à Perpignan, 748 mm à
Carcassonne, 936 mm à Mandelieu et
1 038 mm à Vence.
Elle est légèrement
plus faible sur les caps.
• Toutefois, l'originalité pluviométrique
réside dans la manière dont tombent
les pluies.
Elles sont assez rares
- 90 j/ an en moyenne -, violentes
- 32 jour s d'orage par an en moyenne -
et saisonnières -concentrées au
printemps et surtout à l'automne.
DES VENTS VIOLENTS
• Ces régions sont battues en moyenne
127 j/ an par des vents impétueux
souffla nt de la périphérie vers
les plaines méditerr anéennes
- de nord-ouest à sud-est.
• Le plus connu, avec la tramontane,
est le mistral qui balaye Orange et Sète
deux jours sur trois et Marignane
quatre jours sur dix.
• Ces vents qui dépassent couramment
la vitesse de 60 km/ h limitent l'action
adoucissante de la Méditerranée.
CLIMAT MÉDITERRANÉEN
ET CLIMAT OCÉANIQUE
• Le climat méditerr anéen se distingue
du climat océanique par une plus forte
amplitude thermique-18,6 •c à
Montpellier et 20 •c à Nice -, par les
soudaines vagues de froid qui viennent
interrompre la douceur de J'hiver
et par la stabilité générale du temps.
LA FLORE
• La végétation est adaptée au climat.
Ne craignant pas Je gel, les arbres
- chênes verts, chênes-lièges, pins
parasols -conservent leurs feuilles
en hiver.
De nombreuses plantes
présentent de petites feuilles vernissées
ou des épines qui limitent l'évaporation
durant l'été.
De longues racines
leur permettent de puiser l'eau
en profondeur.
• Dévastée par les incendies, la forêt
a laissé place, dans de nombreuses
zones, à la garrigue -romarin, thym
et lavande sur sol calcaire -et au
maquis en Corse -cistes, bruyères
arborescentes, arbousiers, lentisques
et ajoncs à fleurs jaunes sur sol siliceux.
• Aux cultures traditionnelles de la zone
- blé, vigne et olivier- s'ajoutent celle
des arbres fruitiers -cerisiers, abricotiers,
pêchers, amandiers, figuiers -, dans
la basse vallée du Rhône et dans le
Roussillon, ainsi que des citronniers et
des orangers sur la Côte d'Azur.
D'autre
part, les fleurs -mimosa et violettes -
y poussent en hiver, en raison de la
clémence de la saison, et le riz en été,
en Camargue, grâce à la chaleur estivale..
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