Les satellites artificiels (Astronomie)
Publié le 10/10/2018
Extrait du document
Un satellite artificiel est un engin spatial mis en orbite autour d'un corps céleste. La majorité gravite autour de la Terre, mais d’autres planètes du système solaire ont aussi leurs satellite artificiels. Par exemple, Mars Express tourne autour de la planète rouge depuis décembre 2003. Cependant les spécialistes préfèrent nommer sondes ce type d'engins d’exploration spatiale.
Ils distinguent aussi les « familles » et les « constellations » de satellites. Le terme de « famille » désigne un même type de satellites dont chacune des versions successives connaît des améliorations, tels les satellites SPOT (Satellite Pour l'Observation de la Terre).
Les constellations, quant à elles, désignent des satellites fonctionnant en réseau. Les satellites d'une constellation sont parfois dissemblables mais toujours complémentaires, afin d'assurer une tâche précise.
La satellisation consiste à donner la vitesse adéquate à un satellite pour qu’il gravite autour d’un astre.
En pratique, elle ne peut avoir lieu en deçà d'une certaine altitude pour les astres possédant une atmosphère. Pour la Terre, par exemple, la satellisation n’est possible qu'au-delà de 200 km d'altitude. L'atmosphère freine le satellite qui perd inexorablement de l’altitude. Ainsi, pour des orbites circulaires, la durée de vie d’un satellite est de quelques jours à 200 km, quelques années à 400 km, quelques siècles à 800 km et plus d'un million d’années à 36 000 km. La vitesse du satellite au point d'injection, c'est-à-dire lorsque les moteurs sont coupés, déterminera sa trajectoire. Si la vitesse est trop faible, le satellite a une trajectoire
balistique et retombe sur Terre. En orbite basse (200 km), cette
cosmique, vaut environ 7,9 km/s et permet la satellisation sur une orbite circulaire. D’un autre côté, si la vitesse est trop élevée, le satellite acquiert une trajectoire parabolique et échappe à l’attraction de la Terre. Cette vitesse critique est appelée seconde vitesse cosmique et vaut environ 11,2 km/s en orbite basse. Entre la première et la deuxième vitesse cosmique, les orbites sont elliptiques. Le périgée (point d’une orbite le plus proche de la Terre) se trouve au point d’injection et l'apogée (point d’une orbite le plus éloigné de la Terre) dépend de la vitesse d'injection. Citons aussi la troisième vitesse cosmique qui correspond à la vitesse minimale d’un corps au-delà de laquelle il quittera le système solaire. Elle vaut environ 16,6 km/s en orbite basse.
Météorologie
La météorologie a beaucoup progressé avec le développement des activités spatiales. la prévision de phénomènes météorologiques violents est beaucoup plus fiable, diminuant ainsi en partie leurs impacts. Les cyclones tropicaux
sont de bons exemples : détectés dès leur formation dans les eaux océaniques chaudes, ils sont constamment suivis, ce qui permet l'édition de trajectoires fiables. Les avions et les bateaux peuvent alors être déroutés et les populations évacuées. Cinq satellites sont au centre du dispositif de la veille météorologique mondiale qui vise à obtenir une couverture globale, à l'exception des pôles couverts par des satellites en orbites quasi-polaires. Ils fournissent des observations sur l'évolution de la couverture nuageuse et de la température des océans et des continents.
Télédétection
DES RESSOURCES NATURELLES
Aux Etats-Unis, les photos de la Terre rapportées par les astronautes ont convaincu les scientifiques de l'intérêt d'étudier le globe vu de l'espace. Néanmoins, les réticences des militaires qui ne souhaitaient pas voir proliférer des images photographiques de toute la planète, combinées à la préoccupation majeure de la NASA tournée vers les missions habitées, ont considérablement retardé le programme d'observation de la Terre décidé en 1962. landsat-1 fut finalement lancé en 1972. Il fut le premier à photographier la totalité de la surface terrestre. Actuellement, landsat-7, dernier de la famille, a été lancé en 1999.
En 1978, la France a développé le programme civil SPOT.
SPOT 1 est lancé le 22 février 1986 et le denier né, SPOT 5, en mai 2002.
«
qui
s'opèrent dans les plasmas
entourant la Terre et notamment le
phénomène des aurores polaires
OBSERVATION DE LA TERRE
MÉTÉOROLOGIE la météorologie a beaucoup progressé
avec le développement des activités
spatiales.
la prévision de phénomènes
météorologiques violents est beaucoup
plus fiable, diminuant ainsi en partie
leurs impacts.
les cyclones tropicaux
océaniques chaudes, ils sont
constamment suivis, ce qui permet
l'édition de trajectoires fiables.
les
avions et les bateaux peuvent alors être
déroutés et les populations évacuées.
Cinq satellites sont au centre du
dispositif de la veille météorologique
mondiale qui vise à obtenir une
couverture globale, à l'exception des
pôles couverts par des satellites en
orbites quasi-polaires.
Ils fournissent
des observations sur l'évolution de la
couverture nuageuse et de la
température des océans et des
continents.
TÉLÉDÉTECTION DES RESSOURCES NATURELLES
Aux États-Unis, les photos de la Terre
rapportées par les astronautes ont
convaincu les scientifiques de l'intérêt
d'étudier le globe vu de l'espace.
Néanmoins, les réticences des militaires
qui ne souhaitaient pas voir proliférer
des images photographiques de toute
la planète, combinées à la
préoccupation majeure de la NASA
tournée vers les missions habitées, ont
considérablement retardé le
programme d'observation de la Terre
décidé en 1962.
landsat-1 fut
finalement lancé en 1972.
Il fut le
premier à photographier la totalité de
la surface terrestre.
Actuellement,
landsat-7, dernier de la famille, a été
lancé en 1999.
En 1978, la France a développé le
programme civil SPOT.
Le satellite
SPOT 1 est lancé le
22 février 1986 et
le denier né, SPOT
5, en mai 2002.
L:originalité de la
famille SPOT est
de disposer de
caméras capables
de prendre des
photos sur le côté.
Ceci permet d'augmenter la fréquence
de couverture d'une région donnée,
mais aussi de fournir des images stéréoscopiques
très utiles pour
obtenir des descriptions appelées
modèles numériques de terrain.
Ces programmes utilisent des
instruments qui fonctionnent dans le
domaine visible et quelques canaux en
infrarouge.
Ils permettent de surveiller
l'évolution annuelle de la végétation.
L:étendue de la désertification et
de la défor estotion a ainsi pu être
quantifiée.
les collectivités urbaines
peuvent aussi faire appel aux images
satellites pour aménager leur territoire.
Des cartes peuvent être facilement
établies à partir de photos satellites
d'une résolution inférieure à 10 m.
Par
exemple, SPOT 5 affiche une résolution
de 2,5 rn en mode monochromatique.
Cependant ces satellites sont tributaires
d'un ciel clair pour pouvoir satisfaire
leurs clients.
En 1978, SEASAT-1 démontrait l'intérêt
des radars à synthèse d'ouverture en
orbite.
Ces radars, appelés SAR
( « Synthetic Aperture Radar»), sont
insensibles aux masses nuageuses et
permettent ainsi d'obtenir des images
du sol par tous les temps.
Utilisés pour
suivre l'évolution des gloces poloires,
ces radars servent aussi à
l'océanographie.
les altimètres radar
donnent l'altitude de la surface de la
mer à quelques centimètres près,
fournissant alors des informations
sur les courants océaniques.
De ces mesures radars sont déduites
la hauteur des vagues, la direction
et la vitesse du vent.
Ces données sont
complétées par celles des radiomètres
qui donnent aussi la température de
surface des océans.
En assurant une
couverture complète en quelques jours
sur plusieurs années, les satellites ont
recueilli beaucoup plus de données
que les bateaux océanographiques
et ont permis d'établir des modèles
globaux du climat et en particulier de
l'influence des masses océaniques et
des glaces polaires.
LES TÉLÉCOMMUNICATIONS
Le secteur des télécommunications
représente une bonne partie des
activités spatiales.
Les communications
terrestres ont longtemps été limitées
par les câbles, vecteurs du signal et par
la courbure de la Terre pour ce qui est
des ondes radio.
le satellite peut
s'affranchir de l'horizon terrestre en
prenant de l'altitude.
Plus il est éloigné,
plus la surface couverte sera grande.
La
position idéale est l'orbite
géostationnaire car, le satellite
paraissant fixe dans le ciel, les
émetteurs et les récepteurs terrestres sont
fixes pour utiliser les services d'un
satellite donné.
La télévision a très vite
profité de ce développement et, en
1962, les premières images franchissent
l'océan Atlantique.
Depuis, les satellites
jouent aussi le rôle de relais pour la
radio, la téléphonie et l'échange de
données informatiques.
Ils permettent
de diffuser ces services dans les zones
isolées ou inaccessibles dépourvues
d'infrastructure, notamment aux
mobiles, comme les bateaux en mer.
En cas de catastrophes naturelles,
ils peuvent se substituer au réseau
local endommagé.
Il faut cependant
relativiser l'importance des
télécommunications spatiales.
les progrès réalisés dans les fibres
optiques améliorent les performances
des réseaux câblés qui sont parfois
préférés pour certaines applications
qui s'accommodent mal des délais
de transmission inhérents à
années, la libéralisation du secteur des
télécommunications a ouvert la voie à
de nombreuses initiatives privées visant
à offrir de nouveaux services.
L:orbite
basse se prête assez bien aux
applications haut débit comme le
multimédia :les satellites sont plus près
de l'utilisateur et la puissance
nécessaire est alors moindre.
Par
contre, le défilement des satellites
impose l'envoi de constellations, ce qui
alourdît la facture.
À l'heure actuelle, de
tels dispositifs n'ont pas fait la preuve
de leur rentabilité.
Le projet IRIDIUM
devait par exemple offrir un service de
téléphonie à la Terre entière et être
opérationnel dès novembre 1998.
Cependant, le prix des prestations a
découragé les utilisateurs.
Pendant un
temps, il a été question de détruire la
constellation avant qu'elle ne soit
rachetée par un industriel proche des
milieux militaires américains.
LES APPLICATIONS
MILITAIRES
RECONNAISSANCE
Les militaires furent les premiers à
investir l'espace pour des missions de
reconnaissance.
Invisibles,
intouchables, les satellites artificiels
sont une excellente alternative aux
missions de photographie aérienne.
Ils
permettent de balayer de grandes
surfaces sans risque.
Cependant les
photographies aériennes sont
longtemps restées irremplaçables pour
obtenir des images à très haute
résolution.
Le problème de la résolution
imposait d'ailleurs de lancer des
satellites sur des orbites très basses où ils
ne restaient que quelques jours
avant de retomber sur Terre.
La courte
durée de vie des premiers satellites
de reconnaissance tenaient aussi à
l'emploi de chambres photographiques.
Une fois le film renvoyé sur Terre dans
une capsule récupérable, le satellite
n'était plus opérationnel.
Seul
l'avènement des caméras numériques
CCD, dont les données sont transmises
par radio, a autorisé des satellites
d'une durée de vie de 3 ans.
Actuellement seuls les États-unis
optique et le mètre en imagerie radar.
la Russie fait face à des difficultés
budgétaires qui n'autorisent plus le
maintien de coûteux systèmes de
reconnaissance en orbite.
Quant à
l'Europe, l'idée d'une indépendance sur
le marché du renseignement a amené
la France, l'Italie et l'Espagne, puis
l'Allemagne à se lancer dans le
programme HELIOS.
le premier de la
famille a été lancé en 1995 et atteignait
une précision métrique.
les militaires américains ont
rapidement voulu agrandir l'horizon de
leurs systèmes de détection de tir de
missiles intercontinentaux, reposant sur
des radars forcément limités par la
courbure de la Terre.
Emportant des
capteurs infrarouges, ces satellites
détectaient la chaleur dégagée par les
tirs de missiles.
les évolutions
ultérieures, dans les années 90,
permirent de détecter et de suivre la
trajectoire des missiles de moyenne
portée dont la phase de propulsion est
plus courte que celle des missiles
intercontinentaux.
La difficulté vient
ensuite de la chaîne de traitement de
l'information qui doit être suffisamment
rapide et efficace pour pouvoir
intercepter le missile en plein vol.
Écoute électronique
Les satellites d'écoute électronique ont
plusieurs objectifs : écouter les
communications militaires ou civiles
afin d'obtenir des renseignements sur
les forces adverses ; détecter les radars
antiaériens et antimissiles afin
d'identifier leur fréquence et de pouvoir
les brouiller en cas de besoin.
En cas
d'activité inhabituelle, ils peuvent
donner l'alerte et identifier le type
d'attaque en cours.
Déployés en
constellations, ils assurent une
couverture totale du globe.
Malgré le
peu d'informations disponibles sur le
système soviétique puis russe, il
semblerait que leur constellation ait la
même structure que la constellation
américaine Ferret (Furet).
Celle-ci est
composée de satellites principaux
entourés d'une flotte de sous-satellites
offrant une écoute en temps quasi-réel.
Des satellites géostationnaires
complètent le dispositif, notamment
pour relayer les informations au sol.
LIAISONS
AVEC LES TROUPES
Pour assurer les liaisons entre le
comman dement et les troupes, les
militaires s'appuient largement sur
les satellites de communication.
Le Pentagone utilise ainsi des
satellites pour les trois quarts de ses
communicotions longue distonce.
Depuis le début, les soviétiques ont
entretenu la confusion entre satellites
civils et militaires.
Ainsi, la constellation
Molnya offrait des services de
téléphonie, télévision et des
communications gouvernementales
et militaires.
Après avoir développé
un programme spécifique et coûteux,
les militaires américains ont proposé
d'établir un standard qui permettrait
de communiquer avec leurs alliés
et qui s'appuierait sur les constellations
commerc ia les.
LO CALISATION , NAVIGATION
Traditionnellement, la localisation
d'un point à la surface de la Terre
s'effectuait en se référant au Soleil, à la
lune ou aux étoiles.
De nos jours, des
constellat io ns de satellites servent de
grille de référence pour délivrer une
localisation beaucoup plus rapide
et précise : le GPS est couramment
utilisé par les flottes marchandes, les
transports aériens et routiers, et même
les voitures particulières.
Il sert
aussi à synchroniser les ordinateurs
connectés en réseau.
C'est devenu
au fil des ans un système tellement
stratégique que les Européens ont
décidé de s'affranchir du système
militaire américain dont personne,
et surtout pas le Pentagone ne peut
garantir la continuité de service pour un
usage civil.
L:Union Européenne a donc
décidé de financer l'Agence Spatiale
Européenne pour développer GALilEO,
système de localisation entièrement
civil qui devrait être opérationnel en
2008.
D'autres systèmes existent et
permettent de localiser des balises
à la surface du globe.
ARGOS est un
système français, développé avec l'aide
de la NASA et opérationnel depuis
1978.
les balises ARGOS sont suivies
par satelli te s avec une précision de
300 rn environ.
En outre elles peuvent
transmettre des informations aux
satellites comme la température de
l'eau, de l'air, etc.
Elles sont beaucoup
utilisées en océanographie pour l'étude
des courants marins et pour le suivi
d'animaux.
Le système de détresse
SARSAT-COPAS est techniquement
dérivé du système ARGOS.
Il permet
de repérer par satellites les signaux
de détresse émis par les balises et
d'en déterminer la position avec
une précision de 2 km environ..
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