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LES PAPILLONS

Publié le 31/01/2019

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par millions dans des zones assez restreintes. Ces arbres, qui offrent un spectacle étonnant et magnifique, sont eux aussi devenus de véritables curiosités touristiques.

 

Au printemps, les monarques se dirigent vers le nord ; durant leur voyage, les femelles pondent leurs œufs; peu après, les œufs viennent à éclosion, et finalement leur progéniture s’envole à son tour vers des contrées plus nordiques, atteignant parfois le Canada. À l’approche de l’automne, les papillons retournent par milliers vers le sud pour prendre leurs quartiers d’hiver. On aperçoit de temps à autre des monarques en Europe: ils peuvent traverser l’Atlantique pour atteindre le Vieux Continent ou venir des Canaries, où l’espèce s’est implantée.

 

En Europe, plusieurs espèces de lépidoptères prennent la route du nord au printemps et en été. Ces mouvements migratoires, en général moins spectaculaires que ceux du monarque, se traduisent par l’apparition soudaine dans nos jardins de belles-dames, de vulcains, ou de moro-sphinx. Incapables de résister aux grands froids, ces papillons passent l’hiver dans le sud de l’Europe ou en Afrique du Nord. Avec le retour des beaux jours, les insectes entament leur remontée vers le nord, pour atteindre la Scandinavie à la fin du printemps. La plupart d’entre eux s’éteignent à l’automne. Selon certains, quelques survivants migreraient alors à nouveau vers le sud. Toutefois, rien n’indique que cela soit vrai. Si le climat se réchauffe du fait de l’élévation de la température du globe, il arrive que ces migrants s’installent dans des contrées plus septentrionales, les années où l’hiver est moins rigoureux.

 

La protection

 

La sauvegarde des espèces de papillons qui se sont maintenues dans nos contrées passe par l’aménagement et la protection de leur habitat. En effet, toute modification apportée à la flore d’un milieu - travaux de construction ou d’irriga-

Un sphinx du liseron fait du ~ sur-place pour plonger sa trompe dans une fleur.

 

En haut, les positions d'une espèce de bombyx de Trinidad au repos et en cas de danger. En déployant ses ailes, l'insecte expose ses ocelles noirs sur fond rouge vif pour effrayer l’agresseur. Au centre, un sphinx-bourdon et une sésie-frelon. Ces deux insectes imitent les guêpes lorsqu’ils volent, de façon à décourager les prédateurs. En bas, une phalène du bouleau. À la campagne, elle présente des ailes blanches tachetées de noir, proches du lichen. Dans les zones industrielles, elle est dotée d’ailes sombres.

La tète d’un bucéphale. Au repos, ce lépidoptère replie ses ailes et ressemble à s’y méprendre à une brindille couverte de lichen. Ce camouflage protège le papillon des prédateurs.

tion, sylviculture, agriculture - affecte les papillons. Ils risquent de disparaître non seulement lorsqu’un site est construit, mais aussi quand la nature est livrée à elle-même. Par exemple, lorsqu’une prairie est laissée à l’abandon, la végétation devient envahissante, les arbres se multiplient et les papillons de prairie finissent par disparaître. Ce type de modification peut se produire dans tous les milieux.

« Les papillons comme des insectes ternes et «velus», qui bour­ donnent autour des lampes.

Pourtant, il existe des papillons de nuit aux couleurs éclatantes et des papillons diurnes aux couleurs ternes.

Au total, on dénombre environ 15000 espèces de papillons diurnes et 150 000 espèces de papillons nocturnes dans le monde.

La métamorphose des lépidoptères La vie d'un lépidoptère se décompose en quatre grandes étapes: d'œuf, le lépidoptère se transfor­ me en chenille (larve), puis en chrys alide, ou pupe, et enfin en papillon proprement dit.

Durant ' Satumlde doré, originaire de l'Inde.

Les ocelles placés sur les alles sont tout à fait visibles.

Chez beaucoup de saturnldes, les ocelles évoquent les yeux d'un animal de taille supérieure, et peuvent décourager les prédateurs.

Lorsque le PfJp lllon est au repos, ces taches sont masquées.

A la moindre alerte, elles apparaissent pour effrayer l'attaquant.

' La chenille de la piéride du chou présente six yeux simples (ocelles) de chaque côté de la tête.

Elle a de puissantes mandibules lui permettant de mastiquer à son aise.

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un hespéride, au repos sur une fleur.

Dans cette position, ce lépldoptère dlume ressemble davantage à un papillon de nuit qu'à un papillon de jour: ses antennes ne sont pas renflées comme celles de ses congénères diurnes, mals fines et pointues.

.j -- Les papillons � ..._ pulsent leur ï;- nourriture sur f des fleurs odorantes aux teintes éclatantes, facilement repérables.

Les lépidoptères se nourrissent d'un liquide sucré appelé nectar.

Pour l'extraire, Ils déroulent leur longue trompe et la plongent dans la fleur.

cette dernière phase, l'insecte déploie largement ses ailes et s'en va coloniser de nouv elles régions; c'est aussi la période de reproduction durant laquelle il cherche à s'accouple r.

Après l'accouplement, la femelle dépose ses œufs, séparément ou en groupe, sur un végétal bien précis.

C'est cette plante qui permettra aux chenilles issues de l'œuf de se nourrir.

En dépo­ sant ses œufs au mauvais endroit, la femelle condamne les futures chenilles à une mort certaine, puisqu'elles périront d'inanition.

Néan­ moins, chez quelques espèces, les chenilles se nourrissent de toutes sortes de plantes; dans ce cas, la femelle pond en vol, éparpillant ses œufs au hasard.

La chenille De l'œuf naît une chenille, une créature au corps allongé, formé d'anneaux de chitine (composant organique de l'enveloppe).

Une chenille n'est guère plus qu'un tube capable de se nourrir, mais aussi doté de sens développés qui lui permettent d'échapper à ses prédateurs.

Les chenilles présentent une infinie variété de formes, de dimensions et de couleurs.

Certaines disposent d'un camouflage naturel leur permet­ tant de se confondre avec les plantes qu'elles � mangent, tandis que d'autres ont des couleurs i!;.

i l 3l Le grand collier ......

argenté est répandu dans toute l'Europe et dans le nord de l'Asie.

Il a néanmoins tendance à se raréfier en Europe de l'Ouest, notamment en Grande-Bretagne.

éclatantes.

La chenille de la goutte-de-sang, qui se nourrit d'une herbe vénéneuse, la jacobée, est elle-même vénéneuse; ses teintes vives rappellent aux prédateurs qu'elle n'est pas comestible.

Si la plupart des chenilles se nourrissent de végétaux, quelques espèces sont insectivores.

Ainsi, certaines chenilles dévorent les cochenilles et les pucerons qui parasitent les plantes.

Les che­ nilles sont pourvues de mâchoires bien dévelop­ pées, qui leur permettent de broyer des maté­ riaux assez durs.

Ainsi, la chenille de la teigne des tapis, très répandue, peut ronger des tapis en fibres naturelles lorsqu'elle se sent de l'appétit.

Incapable de digérer les fibres synthétiques, elle ne se prive pas, néanmoins, de les abîmer.

La mite des vêtements cause aussi des ravages dans de nombreux pays.

Le pois sauteur est une petite graine provenant d'un arbuste mexicain (en fait, il ne s'agit pas d'un pois), qui exécute des bonds désordonnés parce que la chenille qu'il contient se contorsion­ ne et se tortille frénétiquement.

Les bonds ces­ sent lorsque la chenille, parvenue à l'extrémité de son tunnel, sort de la graine.

Certaines espèces de chenilles sont extrême­ ment nuisib les et dévasten t les champs de céréales, de coton ou de choux.

D'autres s'en prennent aux récoltes et causent de véritables ravages dans les silos et les granges.. »

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