L'Équilibre organique
Publié le 17/09/2013
Extrait du document
À chaque instant, des millions de réactions chimiques se produisent dans notre corps, mais la composition du milieu intérieur reste étonnamment stable. Cette stabilité biologique, indispensable pour se maintenir en vie, est appelée homéostasie. Toute variation, même minime, est automatiquement corrigée grâce à un système de régulation à la fois nerveuse et hormonale.
La commande en est surtout assurée par l'hypothalamus, véritable centre de contrôle de l'activité viscérale et hormonale.
O
bservez des cellules humaines au micro¬scope. Combien de temps peuvent-elles vivre hors de leur milieu naturel? Quelques minutes seulement. En effet, les cellules ne survivent qu'immergées dans un milieu particulier: le liquide interstitiel, qui imbibe tous les tissus et tous les organes. Il tota¬lise près de 15 % du poids du corps, soit environ 10 litres (pour un adulte). Ce liquide interstitiel constitue, avec le sang circulant et la lymphe, le milieu intérieur de l'organisme.
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L'Équilibre organique
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Thermographie: neuf clichés d'un
homme pendant son sommeil, pris
toutes les 30 mn.
L'échelle des couleurs
s'étend du blanc (zone de chaleur cutanée)
au jaune et au rouge.
Les variations de
température de la peau sont particulièrement
nettes au niveau du visage et des mains.
Le système neurovégétatif est la voie de
communication rapide.
Il regroupe les nerfs
spécialisés dans la régulation de l'activité viscé-
rale
isc&
raie de notre organisme.
il est appelé aussi
système nerveux autonome car, contrairement au
système nerveux cérébro-spinal, qui nous permet
de commander nos gestes et nos actions, il est
soustrait à notre volonté.
Le système végétatif se compose de deux
réseaux nerveux qui modulent l'activité viscérale
de façon inverse.
Le système sympathique est
stimulant.
Il intervient dans les réactions de
défense.
Si vous êtes soumis à un stress intense,
automatiquement votre coeur et votre respiration
s'accélèrent, votre tension artérielle s'élève rapi-
dement, vos pupilles se dilatent.
Les glandes
surrénales déchargent dans le sang de grandes
quantités d'adrénaline (l'»hormone du stress»),
qui renforce et prolonge la stimulation nerveuse
du sympathique.
Une fois le calme retrouvé, le système
parasympathique intervient.
Les rythmes car-
diaque et respiratoire se ralentissent, la tension
artérielle baisse, le visage reprend des couleurs.
Le système endocrinien
Le deuxième système régulateur est le système
endocrinien.
Il regroupe l'ensemble des glandes
et tissus spécialisés dans la sécrétion d'hor-
mones.
Les hormones sont des substances chi-
miques particulières dont la fonction est de
moduler (accélérer ou ralentir) spécifiquement
l'activité d'une autre glande endocrine, d'un
viscère ou d'une fonction métabolique.
L'hypophyse
Pas plus grosse qu'un pois, l'hypophyse est la clé
de voûte du système endocrinien.
Elle loge dans
la selle turcique, petite cavité osseuse de la base
du crâne située en arrière des cavités orbitaires.
Elle sécrète huit hormones différentes, régule
l'activité hormonale de toutes les glandes endo-
crines
ndo
crines périphériques et interfère aussi directe-
ment sur le fonctionnement de certains organes.
Chaque hormone hypophysaire a un ou plu-
sieurs tissus cibles spécifiques: ovaires et testi-
cules pour la fonction de reproduction, pancréas
et surrénales pour la régulation du métabolisme
des glucides, reins et surrénales pour les régula-
tions de la pression artérielle et du métabolisme
du sodium, etc.
Deux hormones hypophysaires
modulent directement le fonctionnement d'un
organe.
La prolactine stimule la lactation.
L'hormone antidiurétique (ADH) agit sur les reins
et préserve le capital hydrique en réduisant l'éli-
mination de l'eau dans les urines
Les axes endocriniens
L'action ciblée des hormones introduit la notion
d'axes endocriniens.
Il en existe six principaux:
thyroïdien, gonadique (appareil de reproduc-
tion), surrénal, de la lactation, de la somato-
trophine (hormone de croissance) et de la
pigmentation.
Ces axes reflètent l'existence
d'un double système de régulation.
En amont, par
la tige pituitaire, l'hypophyse reçoit des ordres de
l'hypothalamus sous la forme d'hormones hypo-
thalamiques.
En aval, l'hypophyse est informée du
taux d'hormones circulant dans le sang.
C'est le
rétrocontrôle, ou feedback, qui lui permet égale-
ment d'adapter son propre niveau de sécrétion.
Cet ensemble neuroendocrinien évite donc
le fonctionnement anarchique de nos organes.
Il établit entre eux un réseau de communication
qui aboutit à une réelle synchronisation et à une
réelle autorégulation de leur activité.
L'hypophyse
(en vert) est
située à la base du
cerveau, appendue
à la tige pituitaire,
juste au-dessus de
l'hypothalamus.
A
Coupe tissulaire du lobe antérieur de
l'hypophyse.
Les cellules colorées en bleu
sont les cellules sécrétrices de l'hormone
hypophysaire.
Les cellules apparaissant en
rouge sécrètent la thyréostimuline, ou
hormone thyréotrope, qui stimule la thyroïde.
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