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Le développement durable

Publié le 30/12/2018

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GARANTIR L'AVENIR DES GENERATIONS FUTURES

 

Le développement durable «répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs».

 

C'est à cette définition claire et précise qu'est parvenue en 1987 la Commission mondiale sur l’environnement et le développement dans son rapport sur La Stratégie mondiale de la conservation. Le terme «développement durable» (sustainable development) fut définitivement consacré lors de la conférence des Nations unies sur l'Environnement et le Développement (ou «sommet de la planète Terre») tenue en 1992 à Rio de Janeiro. Largement galvaudé depuis, le terme de «développement durable» n'en recouvre pas moins des réalités concrètes sur lesquelles travaillent aujourd'hui la plupart des nations dans le cadre de l'ONU.

DÉFINITION

Le développement durable se veut à la fois économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable. Partant du principe qu'une croissance économique seule, ne tenant pas

 

compte des coûts sociaux (inégalités, pauvreté...) et écologiques (pollutions, destructions de la faune, de la flore, perturbation de l'atmosphère...) n’est ni rentable ni soutenable éternellement, l'idée de développement durable veut imposer, comme son nom l'indique, de prendre en compte le long terme, celui du bien-être des générations futures de tous les continents et de la pérennité des équilibres écologiques. Son succès éventuel repose donc sur un partenariat étroit entre les acteurs de disciplines différentes (économie, sociologie, écologie...), de secteurs très distincts (transports, eau, déchets,

éducation, santé...) et de milieux différents (entreprises, associations, institutions, administrations, commerces, syndicats, etc.) agissant à tous les niveaux, du local à l'international.

 

On peut résumer le développement durable en trois grands principes :

 

le principe de précaution : mieux vaut renoncer à un choix technologique, économique ou autre, si ses conséquences négatives potentielles peuvent en dépasser les bénéfices;

 

le principe de solidarité entre les générations : il faut prendre en

compte l'impact futur des choix d'aujourd'hui;

 

- le principe de participation : le développement durable est l'affaire de tous les citoyens, qui ont leur part à prendre dans les processus de décisions.

HISTORIQUE

1951 : premier rapport sur L'État de l'environnement dans le monde de l'UlCN (Union internationale pour la conservation de la nature).

 

1970 : Le Club de Rome, réunion informelle de savants et intellectuels

Si, pour l'instant, les plans discutés aux Nations unies n’ont débouché sur rien de véritablement concret, des exemples foisonnent dans les documents présentés. En voici quelques-uns :

 

dans les aménagements urbains, prendre en compte les coûts des transports (pollution, effet de serre, énergie, temps de travail perdu...) avant de créer des zones d'habitation éloignées des centres d'activité, ou des centres d'activité éloignés des zones d'habitation ;

 

revoir les modes d'alimentation au plan mondial : lors d'une période de famine importante, le Soudan exportait la totalité de sa production de sorgho et d'arachide afin d'alimenter le bétail européen ;

 

- limiter les transports dans tous les domaines : par exemple, revoir les modes de distribution des légumes en France ou en Europe, pour éviter que les Néerlandais ne mangent des tomates françaises, et les Français des tomates espagnoles;

 

organiser les transports par voie ferrée ou fluviale, et non par camion ; donc, limiter les transports de denrées périssables;

 

construire des habitats aux normes HQE (haute qualité environnementale), nettement moins gourmands en énergie (chauffage ou climatisation) à long terme, même si les coûts immédiats de construction sont plus élevés ;

 

avant d'entreprendre de grands travaux (autoroutes, voies ferrées,

« QUELQUES CHIFFRES DE L'OM S..

..

• 160000 personnes meurent chaque année des conséquences du réchauffe­ ment climatique, 3 millions de celles de la pollution, et 5 millions du manque d'eau saine.

• 28% des femmes africaines sont analphabètes.

Une sur 16 risque de mourir en couches, contre une sur 2 800 dans les pays riches.

• MOIW/ité �: 1 enfant sur pays riches.

...

ET DEL'ONU • 1130 espèces d'oiseaux et plus de 4 000 espèces de mammifères pourraient disparaître d'ici trente ans.

plus rejoignent un jour un · niveau de qualité de vie acceptable, qu'il soit sanitaire, économique ou' culturel.

Mais il faut que cette croissance ne soit pas uniquement financière ou industrielle : elle doit s'accompagner d'une notion de progrès, de développement humain.

Il s'agit en fait d'inciter les pays les plus riches, déjà développés, à réorienter leur crois�ance dans un esprit de partage, de long terme, et de respect de l'environnement et de proposer aux pays en voie de ct'veloppement une autre forme de croissance que celle qu'ont connue les pays aujourd'hui riches, en les poussant à se développer plus harmonieusement.

Ces principes insistent aussi sur le fait que la recherchee! l'industrie devraient pouvoir exploiter de nouvelles ressources et être générateurs de croissance en développant de nouvelles technologies, particulièrement dans le domaine de l'énergie.

L'épuisement inéluctable des réserves de combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz), estimé à quelques dizaines d'années au rythm . e actuel (entre vingt et cinquante ans, selon les experts}, est un argument supplémentaire avancé pour convaincre les pays réticents de développer un autre type de croissance.

L'EUROPE ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE Le Conseil européen qui s'est tenu à Gtiteborg en juin 2001 a adopté une stratégie pour le développement durable de I'Unlbn européenne, stratégie qui «ouvrira des perspectives économiques intéressantes, susceptibles de donner lieu à une nouvelle vague d'innovations technologiques et d'investissements, génératrice de croissance et d'emploi».

Le Conseil européen a invité "l'industrie à participer à.

la mise au point et à l'utilisation généralisée de nouvelles technologies respectueuses de l'environnement dans des secteurs comme l'énergie et les transports», et "les ÉtatS membres à élaborer leur propre stratégie nationale de développement durable».

Elle a en particulier soutenu la Commission européenne en ce qui concer ne la Jraçab ilité et l'étiquetage des OGM, et dans les efforts nécessaires pour répondre aux critères de l'accord de Kyoto en ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre.

Ladite t'ommission avait au préalable rendu un rapport insistant sur certains points, à ses yeux cruciaux : les changements résistances aux antibiotiques, la nécessité de préserver les stocks naturels en matière de pêche et d'eau douce, la lutte contre l'exclusion sociale qui touche 7% de la popul�tion européenne, les embouteillages et la pollution, et enfin la réduction nécessaire de l'écart entre pays pauvres et pays riches.

Le Conseil européen a également insisté sur le fait que ce nouveau type d'orientation devait concerner les citoyens, les entreprises, l'Europe et les organisations internationales telles que l'ONU, le FMI (Fonds monétaire international), la Banque mondiale et I'OMC.

L'Europe s'est ainsi mise au diapason des intentions de l'ONU et a pris acte de leur importance.

LE DMLOPPEMENT DUIABLE PAl L'EXEMPLE Si, pour l'instant, les plans discutés aux Nations unies n'ont débouché sur rien de véritablement concret, des exemples foisonnent dans les documents présentés.

En voici quelques-uns : • dans les aménagements urbains, prendre en compte les coûts des transports (pollution, effet de serre, énergie, temps de travail perdu ...

) avant de créer des zones d'habitation éloignées des centres d'activité, ou des centres d'activité éloignés des zones d'habitation; • revoir les modes d'alimentation au plan mondial :lors d'une période de famine importante, le Soudan exportait la totalité de sa production de sorgho et d'arachide afin d'alimenter le bétail européen; - limiter les transports dans tous les domaines : par exemple, revoir les modes de distribution des légumes en France ou en Europe, pour éviter que les Néerlandais ne mangent des tomates françaises, et les Français des tomates espagnoles; • organiser les transports par voie ferrée ou fluviale, et non par camion; dooc, limiter les transports de denrées périssables; • construire des habitats aux normes HQE (haute qualité environnementale), nettement moins gourmaf1(1s en énergie (chauffage ou climatisation) à long terme, même si les coûts immédiats de construction sont plus élevés; • avant d'entreprendre de grands travaux (autoroutes, voies ferrées, barrages ...

), prendre en compte et chiffrer les coûts humains (déplacements de populations) et écologiques (emprise sur des !Qrres cultivées, sur une forêt, problèmes futurs d'érosion ...

) à long terme.

Deux contre-exemples flagrants : • La mer d'Aral (Kazakhstan­ Ouzbékistan), en grande partie asséchée par le détournement de deux fleuves, pour irriguer des champs de coton, qui ont été pollués par la remontée du taux de salinité : des milliers d'hectares inutilisables; • Le grand barrage des Trois-Gorges (Chine) sur le Yang ziJiang actuellement en construction.

Destiné à alimenter en eau des agglomérations en expansion, il a englouti des vallées entières et provoqué la destruction de centaines d'hectares cultivables, le déplacement vers des bidonvilles de millions de paysaos.

DOUZE ANS APRES RIO : LE BILAN • Force est de constater que, hormis de nombreux sommets et rapports, et beaucoup de discours généreux: rien n'a réellement évolué au fil des ans dans la politique des pays riches, ni dans les déséquilibres mondiaux.

C'est en tous cas ce qui est apparu aux participants de la première évaluation du programme de Rio, à New York en 1997, puis à ceux de Johannesburg en 2002.

• Si progrès il y a, ils sont timid� : certes, les voitures polluent un peu moins, mais on en construit toujours plus; les économies d'énergie gagnent l'ensemble des esprits dans la plupart des pays développés, mais les inégalités en termes de santé, d'éducation et de richesse continuent de se creuser .

• Aucune réalisation, aucun effet réellement quantifiable n'est pour le moment pl'ésenté.

Quant à l'obligation de réduction des gaz à effet de serre votés à Rio, les résultats enregistrés sont très loin d'approcher les objectifs indiqués.

Le principe a même été détourné par la création de «permis de polluer» : un industriel ou un État peut ainsi continuer son activité sans aucun· progrès, en se contentant d'acheter à un pays peu industrialisé les dégagements de gaz qu'il n'effectue pas, voire même des «puits de cafbone » constitués par exemple de grands espaces forestiers.

Le principe du "chacun pour soi» est toujours de mise au niveau des nations : les pays riches ne veulent pas freiner leur croissance économique, alors que les États en voie de développement 'Suivent la voie traditionnelle du «tout industriel» à outrance.

UNE INDISPENSABLE UTOPIE Au vu des objectifs fixés et de l'absence de résultats concrets enregistrés, nombreux sont ceux qui ne voient dans 1 ------------...�o..---------,::------l les objectifs du développement durable LE CHANGEMENT CLIMATIQUE : UN ENJEU MAJEUR Pour les promoteurs du développement durable, le réchauffement de la planète- et les changements climatiques qu'il va induire -est un des enjeux majeurs.

En développant de plus en plus de CO, (dioxyde de carbone), produit par toute combustion, l'activité humaine renforce l'cc effet de serre», ce qui conduit à un réchauffement de la planète plus rapide qu'elle n'en n'a jamais connu.

Les glaciers des massifs montagneux reculent la banquise se réduit (37 000 km' de glace disparaissent chaque année), et ces modifications pourraient conduire à un bouleversement climatique sans précédent : montée des eaux (pour 6 inondations catastrophiques recensées entre 1950 et 1960, on en a compté 8 dans la décennie suivante, puis 18, puis 26 entre 1990 et 2000 }, modification des courants marins (notamment refroidissement du Gulf Stream, d'où une baisse significative des températures sur les terres qull baigne) et aériens, désertification accélérée sous certaines latitudes et tropicales (dengue, paludisme, fièvre jaune), Inondations de certaines terres (Bangladesh, Pays-Bas), disparition de nombreuses espèces de faune et de flore ...

De plus, la forêt (particulièrement amazonienne), qui absorlie le CO,, diminue à raison de 140000 km' par an, l'équivalent du quart de la France.

D'où les accords de Kyoto ratifiés par certaines nations en 1997, mais non appliqués, et sur lesquels le sommet de Johannesburg a insisté de nouveau en 2002.

qu'une bonne conscience très éloignée des réalités -financièr es, politiques et io dii strielles.

Le fait par exemple, que les 1tats-Unis, qui émettent à eux seuls 25% du CO, mondial, continuent de refuser de signer les accords de Kyoto, rendent ceux-ci caducs aux yeux de ceux qui voudraient voir l'ONU se doter de moyens d'application et de coercition en lieu et place de simples recommandations.

D'un autre côté, les grands groupes industriels et même les États continuent de favoriser une croissance immédiatement et fina nciè rement rentable, remettant le volet « durable» toujours à plus tard.

Pourtant tous les acteurs de ces études et de ces recommandations, savants et experts de tous pays, arguent que si les principes de développement durable qu'ils proposent ont des airs d'utopie, ce renversement du développement humain est non seulement souhaitable, mais indispensable pour la sauvegarde à long terme de l'humanité.

Le seul bilan positif tiré par les promoteurs du développement durable a pour le moment été de constater que la prise de conscience et les connaissances techniques et scientif iques sur le sujet avaient largement progressé dans le monde en une décennie.. »

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