La reproduction
Publié le 09/01/2019
Extrait du document
UNE FONCTION VITALE
Tout individu, qu'il soit animal ou végétal, tend à se conserver et à se perpétuer en tant qu'espèce. Ces deux tendances sont possibles grâce à une caractéristique fondamentale de la matière vivante : la faculté de se reproduire.
Apparues il y a deux ou trois milliards d'années dans l'océan primitif, les premières formes de vie sont représentées par des ensembles de molécules capables de s'autodupliquer, en puisant dans le milieu environnant la madère et l'énergie nécessaires à leur reproduction. Progressivement, le processus de reproduction va se compliquer, et permettre à des formes de vie de plus en plus complexes et variées de se répandre sur Terre en s'adaptant à des milieux très divers.
Que l'organisme soit un procaryote (bactéries et archéobactéries), un protiste (algues rouges, ciliés...), un champignon, un végétal ou un animal, son mode de reproduction repose sur des processus fondamentaux et universels. Il s'agit de la capacité de l'ADN à s'autodupliquer et de la division cellulaire ou mitose. Pour les organismes au mode de reproduction sexué, la méiose et la fécondation sont des phénomènes complexes qui permettent de donner naissance à des organismes originaux, génétiquement uniques.
CARACTÉRISTIQUES CÉNÉRALES
Reproduction
AU NIVEAU Pt LA MOLÉCULE
D'une génération a l'autre, l'être vivant transmet ses caractéristiques à sa descendance. Ces caractéristiques sont portées par une substance présente dans le noyau de chaque cellule d'un individu : l'acide désoxyribo-nudéique ou ADN. Celui-ci contient les informations nécessaires à l'édification de tous les constituants de l'être vivant et possède en même temps la propriété de se copier lui-même avec exactitude. Lorsqu’une molécule d'ADN se reproduit, les deux chaînes assemblées en une double hélice se séparent, puis chacune d'elles dirige la
synthèse d'une nouvelle chaîne qui lui est complémentaire. Ainsi, une molécule d'ADN donne naissance à deux molécules «filles» qui sont
rigoureusement identiques à la molécule «mère».
Reproduction
AU NIVEAU DE LA CELLULE
La cellule contient dans son noyau le matériel génétique porteur de l'information nécessaire à toutes les synthèses qui assurent sa survie, et dans son cytoplasme les enzymes grâce auxquelles ces synthèses peuvent s'effectuer. C'est la cellule qui doit se reproduire pour que se maintienne et se propage la vie. Le processus par lequel une cellule donne naissance à deux cellules filles est appelé la division
cellulaire ou mitose, qui est fondée sur le dédoublement du matériel génétique. La mitose est un mécanisme complexe et précis qui permet la transmission du patrimoine héréditaire dans son intégralité, de la cellule mère à ses descendantes. Ainsi, de génération en génération, les caractères propres à chaque catégorie cellulaire se maintiennent constants.
L'ADN étant le constituant principal
des chromosomes contenus dans le noyau cellulaire, la mitose est le processus par lequel les chromosomes se dédoublenL chacun d'eux produisant deux chromosomes fils, puis se répartissent en deux lots identiques dans chacune des cellules filles. La mitose est le mode de reproduction de beaucoup d'êtres vivants (végétaux, bactéries, etc.). Elle assure aussi le maintien
en vie de l’organisme : c'est par mitose que se renouvellent les cellules sanguines les muqueuses, l’épiderme d'un vertébré
etc. Un être vivant dont toutes les
cellules deviendraient inaptes à la mitose est irrémédiablement voué à
la mort. Ainsi, la survie d'un organisme tient à la reproduction
«
remarquable
homogénéité entre les
différentes espèces animales.
Périodes de reprodudion
Dans l'ensemble, les périodes de
reproduction sont tributaires de
l'environnement, et généralement liées
au cycle des saisons.
Leur nombre et
leur durée varient selon les espèces.
Souvent, l'éclosion ou la naissance a
lieu au début du printemps.
Entre ces périodes de reproduction,
l'animal est le plus souvent
physiologiquement asexué.
Au-delà de la diversité des modalités de
reproduction, la reproduction sexuée
des animaux est caractérisée par une
régulation hormonale complexe.
Elle
permet, entre autres, aux individus de
sexes opposés d'avoir atteint leur
maturité sexuelle de manière
synchrone, à une même période de
l'année.
Identification du partenaire sexuel
le cas général est bien sOr l'existence
de deux organismes à sexes séparés,
c'est-à-dire d'une reproduction sexuée
biparentale faisant intervenir deux
individus, l'un male, l'autre femelle.
Mais il existe des cas où la reproduction
sexuée se fait par l'intermédiaire
d'individus à la fois mâle et femelle :
c'est l'hermaphrodisme.
Ce mode de
reproduction est caractérisé par la
formation de gamètes mâles et femelles
chez un même individu.
Par exemple,
l'esc11rgot peut féconder et être
fécondé.
Fréquent à l'état normal chez
de nombreuses espèces d'Invertébrés, il
est rare ou accidentel chez d'autres
espèces, en particulier chez les
vertébrés.
Modes de fécondation
Chez un grand nombre d'Invertébrés et
de vertébrés à mode de vie aquatique,
les gamètes sont libérés hors de
l'organisme : la fécondation est externe
et étroitement dépendante du milieu
aquatique.
les gamètes sont émis en
très grande quantité.
La fécondation est
alors livrée au hasard, et bien souvent
peu d'ovules sont fécondés.
la survie
de l'espèce, dans ce cas, est liée au
grand nombre d'œufs pGndus par les
femelles.
Au
cours de l'évolution, on assiste à
l'acquisition progressive d'une
indépendance vis-à-vis du milieu
aquatique par le développement d'un
double processus : la diminution du
nombre d'œufs émis est corrélée avec
l'acquisition des mécanismes de
protection et de défense de l'œuf.
le
stade le plus évolué est représenté par
la nidation utérine au sein de
l'organisme de la femelle.
Ceci est lié à
l'apparition de la fécondation interne
qui nécessite l'accouplement de deux
partenaires de sexes opposés pourvus
d'organes copulateurs spécialisés.
Devenir de l'oeuf
Aprés fécondation, l'œuf est plus ou
moins indépendant de l'organisme
maternel selon la nature et
l'importance de la participation de ce
dernier dans le développement du
nouvel individu.
Chez les animaux ovipares, le transit de
l'œuf, fécondé ou non, dans les voies
génitales femelles, est très rapide.
les
œufs des espèces ovipares, riches en
substances nutritives de réserve
constituées par la mère, permettent un
développement jusqu'à un stade où
l'individu peut subvenir à ses besoins.
C'est le cas par exemple chez les
OMIIUX.
Chez les animaux vivipares, l'œuf reste
dans les voies génitales femelles où a
lieu la plus grande partie ou la totalité
de la vie embryonnaire.
les œufs des
espèces vivipares sont pauvres en
substances nutritives, ce qui ne leur
permet pas de dépasser les premiers
stades du développement
embryonnaire.
Certaines annexes
embryonnaires, dont le développement
est plus ou moins important selon les
espèces, vont alors se constituer (ex: le
placenta).
Ces annexes assurent, entre
autres.
les échanges nutritifs et gazeux
entre sang maternel et fœtal.
Ce mode
de reproduction se rencontre surtout
chez les mammifères mais n'en est pas
l'apanage exclusif.
la viviparité existe
également chez certaines espèces de
poissons, d'amphibiens et de reptiles.
Les espèces ovovivipares représentent
un cas intermédiaire, pour lequel les
œufs se développent aprés fécondation
interne dans l'organisme maternel.
Celui-ci n'assure aucun rôle nutritif.
!:embryon se développe dans une
cavité utérine et est nourri
exclusivement à partir des réserves
nutritives de l'œuf.
la femelle donne
naissance à des petits dont le
développement est terminé.
Ce cas,
peu fréquent, se rencontre chez
quelques espèces d'invertébrés
(arthropodes) et de vertébrés
(poissons, amphibiens, reptiles).
REPRODUCTION ASEXUÉE
Dans la reproduction asexuée, un
fragment pluricellulaire de l'animal
parent s'isole physiologiquement de
celui-ci, puis s'en détache.
Ce fragment
appelé blastozoïde est à l'origine d'un
nouvel individu.
Souvent, les individus fils
restent rattachés à l'animal souche :
la reproduction agame produit alors
une colonie (cœlentérés, bryozoaires,
tuniciers).
Ce type de reproduction
repose sur la seule division mitotique,
au cours de laquelle le nombre de
chromosomes reste constant, de sorte
que le patrimoine héréditaire est
transmis en entier.
Génétiquement,
l'Individu fils est le frère jumeau de
l'Individu parent.
REPRODUCTION
DANS LE REGNE VÉGETAL
La reproduction sexuée des végétaux,
comme pour les animaux, permet la
variation génétique des individus d'une
même espèce.
Celle-ci implique la
formation d'organes reproducteurs, qui
fabriquent les cellules sexuelles, ou
gamètes.
Les gamètes mâle et femelle,
produits à distance l'un de l'autre,
doivent se rapprocher pour assurer leur
fusion, ou fécondation.
Une reproduction asexuée existe aussi
chez certains végétaux, elle se fait à
partir d'un fragment végétal (boutures,
marcottes, bulbes, tubercules, etc.) :
c'est un clonage naturel.
REPRODUCTlON SEXUÉE
La reproduction sexuée des végétaux
n'est pas fondamentalement différente
de celle des animaux.
la formation d'un
nouvel organisme implique, dans les
deux règnes, au travers de la méiose et
de la fécondation, un brassage des
gènes qui aboutit, à chaque génération,
à la création d'Individus génétiquement
originaux.
Dans ses modalités,
cependant, la reproduction végétale
présente des différences sensibles avec
celle des animaux.
les animaux.
sauf de
rares exceptions, sont des êtres
diploïdes (2n chromosomes dans
chaque cellule), seuls les gamètes sont
haploïdes (n chromosomes obtenus
aprés la méiose).
Chez les végétaux,
chaque espèce vit successivement sous
deux formes biologiques distinctes,
l'une haploïde et l'autre diploïde.
Modes de fécondation
et milieux de vie
la fusion des gamètes implique au
préalable un déplacement de ceux-ci,
ou tout au moins de l'un d'entre eux.
Pour les végétaux, on peut d'une façon
générale établir un rapport entre le
mode de déplacement des gamètes et
la nature du milieu où vivent les
plantes : milieu aquatique ou milieu
terrestre.
Chez les végétaux
fondamentalement aquatiques comme
les 11/gues, les gamètes, ou seulement l'un
d'eux.
sont libérés dans le milieu
extérieur (eau marine ou douce).
Ce ou
ces gamètes se déplacent grace à des
flagelles, et la fécondation résulte de
l'action d'au moins un des deux
gamètes.
Dans tous les cas, la rencontre
des gamètes se fait par l'intermédiaire
du milieu aquatique extérieur à la
plante.
le passage au milieu terrestre a été
accompagné d'une évolution des
modes de fécondation adaptant ceux-ci
à ce nouveau milieu.
les végétaux
supérieurs illustrent cette adaptation.
Chez les plantes à fleurs et à graines,
appelées aussi phanérogames, la
reproduction sexuée implique un mode
de transport trés particulier des
gamètes mâles.
Chez ces végétaux en
effet, ce sont les grains de pollen qui
sont disséminés et transportés par le
vent, les insectes ou les oiseaux.
La
fécondation a lieu lorsque les gamètes
mâles atteignent l'organe femelle
récepteur : l'ovule chez les
gymnospermes, le stigmate du pistil
chez les angiospermes.
les ovules fécondés des gymnospermes
(conifères) donnent des graines nues;
il n'y a jamais formation de fruit.
Chez les angiospermes ou plantes à
fleurs, les ovules sont enfermés dans
des carpelles.
Après la fécondation, les
ovules donnent les graines contenant
l'embryon, qui donnera la jeune plante,
et les carpelles se transforment en
fruits.
Détermination du sexe,
sexualité relative
les gamètes males et femelles sont
produits par un même individu
(espèces monoïques ou
hermaphrodites) ou par deux individus
différents (espèces a sexes séparés
dites dioïques).
Ces situations
rappellent celles qui sont observées
chez les animaux mais, dans le cas des
plantes, la distribution des sexes et par
conséquent son déterminisme sont
rendus compliqués par l'alternance des
générations haploïdes-diploïdes et par
le fait que la sexualisation peut affecter
l'une ou l'autre de celles-ci.
Il a été observé des cas particuliers de
sexualité dite relative.
Par exemple,
chez l'algue Edocarpus siliculosus
les gamètes se comportent soit
comme des gamètes males s'ils
sont mis en présence de gamètes
incontestablement femelles, soit
comme des gamètes femelles s'ils
se trouvent en présence de gamètes
mâles typiques.
REPRODUCTlON ASEXUÉE
A côté de la reproduction par voie
sexuée, il existe chez les plantes,
comme chez certains animaux, un
mode de multiplication des individus
qui ne fait intervenir aucun phénomène
sexuel.
la propagation asexuée est
réalisée sans l'intervention de l'appareil
reproducteur et, chez les plantes
supérieures, sans formation de graines.
Cette reproduction asexuée, observée dans
tous les groupes végétaux, est
nommée multiplication végétative car
elle s'effectue toujours à partir de
fragments d'un appareil végétatif, plus
ou moins spécialisés dans ce mode de
reproduction.
Tous ces processus naturels de
reproduction asexuée sont utilisés et
amplifiés dans de nombreuses
pratiques agricoles.
Stolons
Quelques végétaux supérieurs, comme le fr11/sier,
produisent
des stolons.
Ce sont de
longues tiges
grêles, dépourvues
de feuilles.
qui partent
du pied de la
plante et se
terminent par
un bourgeon.
Quand l'extrémité d'un stolon prend
contact avec le sol.
il s'enracine
(marcottage).
le bourgeon terminal
produit alors un nouveau pied, tandis
que peu à peu, le reste du stolon
meurt.
Radnes drageonnantes
D'autres plantes (framboisier, églantier)
élaborent des drageons, tiges issues de
bourgeons développés sur des racines,
qui donnent également de nouveaux
individus.
le marcottage se produit
quand une tige feuillée banale touche
le sol et que des racines se développent
au point de contact.
Bulbilles
la multiplication végétative peut encore
se faire par formation de bulbilles,
bourgeons aux feuilles minuscules
gorgées de réserves.
Les bulbilles se
détachent de la plante mère, et
chacune produit un nouvel individu
complet.
Ces bulbilles, selon les plantes,
se développent à l'aisselle des feuilles
(j11clnthe),
sur le
p o urt ou r des
bulbes (glaleul).
à la
base des
tiges, etc.
Des
bulbilles
peuvent
même
commencer à
se développer sur la plante mère et
former des plantules prêtes à
s'enraciner dès qu'elles se détachent.
Racines ou tiges tubérisées
la fragmentation des rhizomes et des
tubercules, qui sont des tiges (ou des
portions de tiges) souterraines gorgées
de réserves, assure une multiplication
végétative aisée.
Par exemple, la
pGmme de terre est une tige renflée
dont les bourgeons axillaires donnent
chacun une tige feuillée au printemps..
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