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La «maladie de la vache folle» : suspicions et incertitudes

Publié le 03/12/2018

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Les premières mesures prises pour circonscrire l'épidémie chez les bovins (interdiction d'utiliser des farines animales, en 1988) se sont avérées relativement efficaces. Compte tenu de la durée d’incubation de la maladie, le nombre de cas en Grande-Bretagne a augmenté jusqu'en 1992 (plus de 36 000 cas par an), avant de diminuer régulièrement depuis cette date (environ 5 000 en 1995). En France, les vaches atteintes ne dépassent guère la vingtaine, mais, chez les éleveurs, on murmure que tous les cas ne seraient pas déclarés à l'administration, pour éviter la destruction du troupeau.

 

Devant les doutes ou les incertitudes concernant la santé des consommateurs, on aurait pu supposer que les autorités sanitaires joueraient la carte de la prudence. Las ! les intérêts financiers en ont décidé autrement, et la crise de la « vache folle » a éclaté, parce que les mesures indispensables pour réduire les risques et rassurer les consommateurs ont été adoptées trop tard (comme pour le sang contaminé et l'amiante). Paradoxalement, elles sont prises alors que l'épidémie régresse chez les bovins et que les risques de transmission sont moindres.

Depuis 1985, date de déclaration des premiers cas d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), cette maladie a gravement touché le cheptel britannique.

 

A présent, ce problème sanitaire prend une tournure beaucoup plus inquiétante, car l'affection est très vraisemblablement transmissible à l'homme. Cette possibilité, longtemps négligée - voire dissimulée -par les autorités gouvernementales et les instances européennes, a débouché sur une véritable crise.

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