Grand oral du bac : Sciences LA SYMBIOSE
Publié le 05/02/2019
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ainsi la relation est-elle mutuellement profitable. Quelques orchidées ne forment pas de feuilles. Dans ce cas, la fleur se contente de parasiter les champignons.
Sur les plantes autres que l’orchidée, les mycorhizes endotrophes se forment souvent avec un champignon appelé endogone. Ce dernier appartient au même groupe (les phycomycètes) que le mucor, plus connu sous le nom de moisissure du pin. L’hyphe fongique se développe dans les cellules radiculaires et s’y ramifie, formant des structures appelées arbuscules du fait de leur aspect, et des excroissances aux parois épaisses, les vésicules. C’est pourquoi on qualifie parfois ce type de micorhize de vésiculo-arbusculaire.
Les associations mycorhiziennes sont très bénéfiques aux végétaux supérieurs sur des sols pauvres en matières nutritives. C’est clairement le cas avec des champignons tels que les endo-gones qui ne poussent pas dans d’autres conditions. Dans les sols riches, les micorhizes sont peu utiles aux plantes et aux arbres. Dans ce cas, le champignon n’est guère qu’un parasite.
Les associations mycorhiziennes sont très fréquentes. Le hêtre, l’épicéa et le mélèze sont connus pour leur association avec des champignons. Le pin sylvestre peut former de vastes
Dr Gordon leedale/Biophoto Associâtes Lesie Jackman
réseaux de mycorhizes qui font souvent intervenir plus de cent espèces de champignon.
Les autres types de symbiose
L’algue bleue nostoc forme une association avec des cycas (plantes primitives ressemblant à des fougères géantes) et, dans les tourbières, les algues communes s’associent souvent aux mousses sphagnum. Les autres types de partenariat sur lesquels nous disposons d’amples informations associent l’azolla (une fougère aquatique flottante) et la bactérie Anabena azollae. Les filaments de l'Anabena se retrouvent au point de croissance de l’azolla, au sommet de la tige, et après une série d’opérations complexes, les cellules bactériennes se retrouvent enfermées dans une cavité sous la surface des feuilles de fougères. Cette cavité se referme, les cellules d’Ana-bena forment des hétérocystes et la fixation de l’azote atmosphérique peut alors commencër. L’azolla est utilisée dans les rizières pour fournir de l’azote au riz. Lorsque le riz atteint une taille respectable, la fougère se trouve plongée dans l’ombre et meurt par manque de lumière, libérant de l’azote qui est alors disponible pour le riz. Cette source d’azote pourrait augmenter le rendement de quelque 20 %.
Les haricots sont une source de protéines bon marché. En effet, ils n’ont pas besoin de grandes quantités d’engrais azotés, car ils fixent l'azote sur leurs racines.
«
La
symbiose
champignon reçoit de son "partenaire» à la fois
des composés azotés et des sucres.
Il est plus difficile de voir ce que les algues,
elles, retirent de cette union, dans la mesure où
elles sont capables de survi vre seules dans des
conditions inhospitalières.
Peut-€tre profitent-elles
de l'humidité contenant des nutriments inorga
niques dissous par les champignons, mais la rela
tion entre les deux n'est pas aussi réciproque
qu'il y paraît, et il est possible que les cellules
algaires soient tout simplement parasitées par le
champignon, qui les capture pour en tirer cer
tains nutriments indispensables.
Les lichens survivent dans des conditions plus
que précaires.
On les trouve dans les zones déser
tiques (ils peuvent absorber rapidement de
grandes quantités d'humidité et leur activité
métabolique est alors considérablement activée
afin de survivre à la période de sécheresse sui
vante), sur les sommets montagneux, dans les
régions polaires, et même dans les zones côtières
où ils sont fréquemment submergés d'eau de
mer.
Leur aptitude à pousser dans de telles condi
tions montre que l'association algue-champignon
est particulièrement fructueuse.
La classification
des lichens
Il existe dans le monde plus de 15000 espèces de
lichens, qui se divisent en trois grands groupes:
les lichens encroûtants ou incrustants sont plats,
plus ou moins circulaires et en forme d'écaille;
les lichens foliacés sont en forme de feuille, et
présentent sous leur surface une structure radicu
laire; les lichens fruticuleux (c'est-à-dire à tige)
sont dotés de ramifications, tels des arbres minia
tures, et ils absorbent l'humidité de l'atmosphère
(c'est la raison pour laquelle on les trouve surtout
dans des régions à climat humide).
Les lichens que l'on voit sur les murs et les
grilles appartiennent généralement à la variété
des encroûtants; ceux qui poussent sur les
arbres et les arbustes sont des foliacés; le lichen
des rennes (Ciadonia rangiferina), qui constitue
l'aliment principal des rennes et des caribous, si
importants pour les Lapons de Scandinavie et les
!nuits d'Alaska, appartient également au groupe
des foliacés.
Une reproduction
généralement asexuée
Certains champignons des lichens ont une repro
duction sexuée avec des spores, mais, bien évi
demment, celles-ci ne contiennent pas de cel
lules algaires et ne sont pas d'une grande utilité
puisque, séparés l'un de l'autre, ni le champi
gnon ni l'algue n'ont une grande capacité de sur
vie.
Habituellement, c'est donc la reproduction
asexuée qui intervient.
En général, des morceaux de la plante se déta
chent (processus de fragmentation) pour enta
mer une existence autonome.
Il existe aussi un
autre processus, à savoir la production de corpus
cules appelés sorédies, qui sont constitués de
quelques cellules algaires auxquelles sont atta
chés de petits fragments d'hyphe fongique.
Extrê
mement légères, ces sorédies peuvent être disper
sées par le vent ou la pluie.
La croissance des lichens est en général assez
lente, de l'ordre de quelques millimètres par an,
rarement plus, souvent moins.
Les variétés les i Le lichen a est composé
de deux végétaux,
un champignon
et une ou plusieurs
algues.
Il est divisé
en couches plus
ou moins distinctes.
Trois couches sont
formées par un réseau
de filaments fongiques,
ou hyphe, et
la quatrième renferme
l'algue.
L'algue
contient
de la chlorophylle
et peut réaliser
la photosynthèse.
Une partie de l'hyphe
fongique croît dans
la couche d'algue pour
y puiser des glucides.
Gros plan .....
d'un lichen
encroûtant,
le Xanthoria parietina.
plus rapides dépassent rarement un centimètre
par an.
L'état adulte est atteint en quelques
années.
En revanche, la longévité est grande, de
l'ordre d'une centaine d'années.
Les nodosités radiculaires
Les paysans savent depuis toujours que la rotation
des cultures sur un même champ, pourvu que l'on
y inclue du trèfle ou des haricots, permet de pré
server la fertilité du sol.
La rotation des cultures est
efficace, d'une part parce qu'elle empêche l'accu
mulation des parasites et des agents pathogènes
dans le sol, et d'autre part parce que chaque
culture puise dans le sol des nutriments spéci
fiques.
En outre, la symbiose entre certains végé
taux permet d'enrichir le sol en azote.
Au XIX'
siècle, on se rendit compte que la fertilité d'un sol
se trouvait accrue après que l'on y eut planté des
légumineuses (pois, haricots, trèfles, fèves ou
lupins), car ces végétaux peuvent absorber et fixer
l'azote de l'atmosphère.
On comprit également, à
la longue, que la plante n'accomplissait pas seule
cet exploit intéressant, mais qu'elle avait besoin pour
ce faire de l'aide de bactéries fixant l'azote,
présentes dans les nodosités (renflements) des
racines.
C'était là un exemple de symbiose entre
une bactérie et une plante supérieure.
Le rapport entre la bactérie et la légumineuse
n'est pas aussi apparent que dans le cas du
lichen, car la plante peut croître même en l'absen
ce de la bactérie.
Si l'on fait pousser des légumi
neuses dans un sol stérile, elles ne développent
pas de nodules et ne fixent pas l'azote ; les
nodules n'apparaissent que lorsque la bactérie
rhizobium, normalement présente dans les sols,
commence à infecter les racines.
Une fois dans le
nodule, la bactérie grandit et forme de nouvelles
cellules bactériennes appelées bactéroïdes.
Les bactéro ïdes fixent l'azote grâce à une
enzyme, la nitrogénase, qui catalyse, ou produit , la
réaction par laquelle l'azote se convertit en ammo
niac.
La nitrogénase se lie aussi bien à l'oxygène
qu'à l'azote, de sorte que l'atmosphère presque
anaérobie (dépourvue d'oxygène) créée par le
nodule est nécessaire au déroulement du proces
sus (une substance, la leghémoglobine, fixe et
absorbe l'oxygène qui y pénètre).
Libre, le rhizo-.
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