Grand oral du bac : Règne animal LE VOL DES OISEAUX
Publié le 31/01/2019
Extrait du document
Le chocard des Alpes emprunte les courants ascendants produits par la rencontre du vent avec les montagnes, se laisse porter vers le haut, fait une glissade latérale, tourne et, s’appuyant sur un courant horizontal, se maintient dans les airs grâce à la force de sustentation qu’il génère - tout ceci sans battre des ailes une seule fois et en ne comptant que sur les mouvements de l’air.
Les ailes de géant de l’albatros
En utilisant une même combinaison de glissades et de vols planés, l’albatros hurleur parcourt de longues distances au-dessus des océans de l’hémisphère Sud. Avec ses trois mètres d’envergure il a besoin de vents soutenus pour voler. De fait, on le trouve toute l’année dans les zones tempérées de cet hémisphère. En se mettant face à lui, près de la surface de l’océan, il bénéficie de la force de sustentation produite par ses ailes extrêmement longues et s’élève dans les airs. À dix mètres au-dessus de l’eau, il entre dans une zone où le vent est plus fort, car le contact avec la crête des vagues ne le ralentit plus. Il tourne alors et se met vent-arrière, perdant de la hauteur mais gagnant de la vitesse. Lorsqu’il est de nouveau proche de la surface de l’eau, il tourne, ralentit considérablement et recommence à s’élever. Il est capable de parcourir des centaines de kilomètres de cette façon sans un
▲ La mésange bleue (Parus cæruleus), bien que fort petite (12 cm), migre pendant l’hiver. Elle s’installe volontiers sur les nichoirs artificiels et s'empare de la nourriture qu’on y dépose: elle peut alors arrêter sa migration.
Lorsqu’elle s’apprête à se poser, la perruche de pennantrouge (Platycercus elegans) tend ses pattes, toutes griffes dehors, pour agripper le tronc de l’arbre.
seul battement d’ailes, et de demeurer dans les airs pendant des semaines et même des mois.
Une formidable machine à voler
Chez les oiseaux, les différents types de vol sont déterminés par les ailes mais aussi par les diverses dispositions du corps; la forme effilée de la tête et surtout du bec, la faculté de gonfler les sacs aériens de manière à diminuer le poids spécifique, la légèreté et le grand volume du plumage contribuent à l’aérodynamisme de l’oiseau. De plus, le centre de gravité, placé bas, permet au plumage et à la queue d’assurer à la fois l’horizontalité du corps et une bonne convergence des filets d’air à l’arrière. La perfection du vol est si remarquable qu’on pense ne pas encore bien en comprendre le mécanisme. La précision des manœuvres des ailes reste en particulier un mystère. Leur structure complexe et leur souplesse permet aux oiseaux de mettre à profit les moindres modifications des courants aériens. Les différents avantages qu’ils tirent de ces « instruments» font toujours rêver les ingénieurs.
«
Le
vol des oiseaux
grande à l'air.
Un grand nombre d'animaux vivant
dans les arbres exploitent ce phénomène.
C'est le
cas de la grenouille volante dont les larges pattes
palmées ressemblent à des feuilles.
Lorsqu'elle
saute d'une branche à l'autre, la résistance oppo
sée par l'air à ses pattes freine sa chute et elle
descend lentement comme un parachute au lieu
de tomber comme une noix.
Elle est aussi capable,
en modifiant l'inclinaison de ses pattes, de les uti
liser comme des gouvernails et donc de se diriger
avec précision.
Cette aptitude au vol plané est
également le propre de certains mammifères
comme l'écureuil volant.
Un ancêtre énigmatique:
l'archéoptéryx
C'est certainement de cette manière que l'oiseau
le plus primitif que l'on connaisse -l'archéopté
ryx, qui vivait il y a quelque 170 millions
d'années- «volait"· Les cinq exemplaires fossili
sés retrouvés portent sur les pattes et la queue la
marque de grandes plumes en forme de pennes
qui devaient jouer le même rôle que les pattes
palmées des grenouilles volantes et permettre à
ces oiseaux de se déplacer de branche en
branche.
L'examen du squelette conduit cepen- !
Sterne arctique
a en vol.
Cet oiseau
profite des vents
arrière pour couvrir
deux fois par an la
distance de 16 000 km
qui sépare son aire
de reproduction,
située sur les côtes
nord de l'Amérique
et ses quartiers
d'hiver, qui vont
du continent eurasien
de l'extrême sud
de l'Atlantique
au Pacifique.
Vautour .....
à dos blanc
africain planant, prêt
à descendre en piqué
sur une carcasse.
Déployées, ses ailes
font 2,10 mètres
d'envergure.
......
Les soui�mangas sont capables
de se maintenir dans l'air sans avancer.
Pour rester ainsi en équilibre (sustentation),
ils effectuent de rapides battements d'ailes
qui chassent l'air vers le bas.
dant à conclure à l'absence des grands muscles
aviens qui caractérisent les puissants voiliers.
Cela
ne représentait pas nécessairement un grand
inconvénient pour ces animaux: De nos jours,
bien que pourvus d'ailes rondes et d'une longue
queue, un certain nombre d'oiseaux comme le touraco
d'Afrique ne volent que très maladroite
ment.
Ils préfèrent se servir de ces attributs pour
glisser d'un arbre à un autre selon un plan incliné,
pour reprendre de la hauteur en grimpant dans
les branches.
La conquête de l'air
L' apparition et l'év olution du vol chez les
oiseaux font encore actuellement l'objet de
théories contradictoires.
Deux thèses s'opposent.
La première défend l'idée que les précurseurs
des oiseaux menaient une vie terrestre, captu
rant leurs proies en courant et en sautant.
Au
cours de l'év olution, le mouvement des
membres antérieurs et le développement de
plumes auraient permis d'allonger les sauts et
d'assurer la stabilité des atterrissages.
D'après
cette théorie, les oiseaux auraient donc battu
des ailes, pratiquant le vol ramé afin de prendre
leur essor.
! Les colibris ont des ailes quasi
a rigides
qui leur permettent de garder
leur corps à la verticale.
Ils effectuent
de 22 à 78 battements d'ailes par seconde
pour conserver cet équilibre dans l'air.
Selon la seconde hypothèse, les précurseurs
des oiseaux étaient des animaux grimpeurs qui se
déplaçaient en sautant d'arbre en arbre.
Dans ce
cas, les oiseaux auraient commencé par planer.
Leurs ailes se seraient développées pour s'adapter
ensuite au vol ramé.
Bien que le débat ne soit pas.
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