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Grand oral du bac : LA POLLUTION DES RIVIÈRES

Publié le 06/02/2019

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L’étape suivante (dystrophisation) manifeste une diminution générale des opérations de photosynthèse, en raison de l’opacité du milieu aquatique causée par la couverture végétale. La raréfaction de l’oxygène contraint les processus d’oxydation et de minéralisation, tandis que la fermentation (décomposition en l’absence d’oxygène) prend le relais et conduit à l’accumulation de substances toxiques telles qu’am-moniac et hydrogène sulfuré. A terme, le milieu devient hostile à toute forme de vie.
 
Hormis l’épandage excessif des terres agricoles, l’eutrophisation peut être la conséquence de la déforestation -qui favorise le ruissellement des eaux- et de l’application de fertilisants sur les arbres des forêts.
 
La Loire connaît actuellement un risque d’eutrophisation. En effet, l’intervention d’une équipe de pompiers, en juin 1988, après l’incendie d’une usine de produits chimiques, a provoqué l’écoulement de nombreux produits toxiques entraînés avec l’eau des motopompes dans la Brenne, un affluent de la Loire.
 
Toute pollution s’accompagne d’une modification de la composition faunistique des cours d’eau : on observe une raréfaction, voire l’élimination de certaines espèces (comme les poissons) au profit d’autres, qui prolifèrent. Certains colonisateurs appartenant à la microfaune d’eau douce (telles les sangsues), certaines larves de chironomes, des asselles ou des vers de vase (tubifexj sont capables d’envahir des rivières pauvres en oxygène et chargées en matières organiques.
 
L’augmentation de la température
 
L’eau chaude rejetée par les centrales thermiques conduit à une élévation de la température des fleuves et à une modification de la faune. Les cyprinidés comme la carpe se développent bien entre 20°C et 30°C, mais au-delà, l’augmentation de la température devient un facteur limitant.
Ce triste spectacle est le résultat du rejet des détergents dans les rivières. C’est un des rares polluants dont les effets sont manifestement visibles, non seulement dans l’eau mais également sur les rivages. Bien qu’il soit interdit de déverser les déchets industriels dans l'eau, de nombreuses usines continuent hélas de le faire.
Inversement, dans certains fleuves français, on a constaté le développement anormal d’amibes libres (Nœgleriaj. Celles-ci sont considérées comme très dangereuses parce qu’elles sont capables de pénétrer par voie nasale dans le corps des baigneurs. Elles provoquent des méningo-encéphalites à l’évolution foudroyante. Ces amibes sont normalement très disséminées et considérées comme insignifiantes. Mais l’élévation de la température de certains fleuves a conduit à leur prolifération aux dépens d’autres espèces.
 
Les effets sur la vie aquatique
 
L’incidence la plus évidente et la plus directe est l’absorption par la faune aquatique des produits chimiques entraînant des malformations chez certaines espèces, voire leur disparition.
 
Le cadmium est un métal lourd présent en solution en eau douce. Il est absorbé par les poissons mais également par les hommes. Le plomb est un autre métal lourd que l’on trouve également dans l’eau des rivières. Il provient essentiellement des effluents industriels, mais également de lests qu’utilisent les pêcheurs pour stabiliser leurs lignes. Ceux-ci ont l’habitude de les abandonner dans l’eau lorsqu’ils sont emmêlés dans les algues. La présence de ces billes est particu-
Les agriculteurs utilisent de plus en plus de produits chimiques pour améliorer le rendement de leurs cultures. On estime que plus de 80% de ce qui est pulvérisé retombe sur le sol et contribue de manière majeure à la pollution des nappes phréatiques qui alimentent les rivières.
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lièrement néfaste pour les cygnes qui les avalent avec les herbes dont ils se nourrissent.
 
La réglementation
 
Des lois de plus en plus sévères permettent de réglementer le déversement des effluents et des déchets dans les rivières. Des interdictions pèsent sur l’utilisation de certains produits, par exemple les détergents dont le taux de biodé-gradabilité est inférieur à 90%. L’Union européenne a adopté une série de lois sur la qualité des eaux. Parmi ses exigences figure la création de stations supplémentaires pour le traitement des eaux usées d’origine industrielle et urbaine afin que, d’ici à l’an 2002, elles aient totalement cessé d’être rejetées dans les rivières. En France, la loi sur l’eau du 3 janvier 1992 définit les règles générales de préservation de la qualité des eaux souterraines et superficielles. Elle fixe les conditions dans lesquelles sont interdits les déversements, écoulements et, plus généralement, ce qui est susceptible d’altérer la qualité des eaux et du milieu aquatique.
 
Les gouvernements et les institutions internationales tentent de combattre ce fléau par de nombreux décrets. Mais, si les industriels semblent sensibilisés, les impératifs économiques priment le plus souvent sur les motifs écologiques.


« La pollution des rivières reçoivent, toutes sources confondues, près de 9 millions de tonnes de nitrates, dont elles ne consomment qu'un peu plus des deux tiers.

Le reste part dans le sol.

Très solubles lorsqu'ils ne sont pas fixés par le sol, ces ions nitrates sont facilement entraînés par les eaux de pluie, se retrouvant par conséquent dans les eaux cou­ rantes, stagnantes et les nappes phréatiques.

Ce phénomène est actuellement à l'origine d'une augmentation croissante en nitrates de toutes les eaux et notamment de l'eau consommée, qui provient essentiellement des nappes profondes.

La norme européenne en vigueur pour qu'une eau soit considérée comme potable ne doit pas excéder 44 mg/1.

Ce taux est dépassé dans 30% des captages en France, atteignant 55 mg/1 dans de nombreuses régions et dépassant 140 mg/1 dans les régions de culture intensive.

Il en est de même pour les engrais phosphatés ou l'épandage du potassium, qui polluent cours d'eau superficiels et nappes.

Souvent riches en substances toxiques (antibiotiques, hormones et désinfectants), les rejets d'excréments de l'éleva­ ge intensif sont également à l'origine de graves pollutions organiques.

Les bains antiparasites sont eux aussi dangereux parce que concentrés en agents actifs appelés biocides pour leur action destructrice sur les organismes vivants.

La pisciculture fait peser une menace crois­ sante sur les eaux des rivières et des fleuves en raison des grandes quantités de produits qu'elle utilise afin de prévenir les maladies et d'assainir les eaux d'élevage.

Les effluents provenant des eaux usées char­ rient des substances semblables, notamment des solutions hormonales contenues dans certains traitements et rejetées avec les urines.

Les industries perturbent gravement le cycle de l'eau; elles ne consomment que 10% du volume prélevé, mais les 90% d'eau rejetée sont souvent encore chargés de polluants, dont certains -tels que les métaux lourds comme le cadmium, le plomb ou le zinc- sont très préoccupants par leur toxicité immédiate ou retardée.

En outre, l'augmentation de C02 dans l'atmo­ sphère est à l'origine de pluies acides qui pertur-i Encore trop A de personnes ne manifestent aucun respect pour la nature, comme en témoignent ces déchets abandonnés au fil de l'eau.

Leur décomposition engendre des dégâts considérables sur les espèces animales et végétales.

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Cepoisson mort flottant à la surface de l'eau est une preuve évidente du haut degré de pollution de son habitat.

De très nombreuses espèces disparaissent empoisonnées par des substances toxiques.

bent de nombreux écosystèmes -en particulier aquatiques.

Par exemple, dans les Vosges, une vingtaine de torrents qui possédaient une eau naturellement très peu minéralisée montre aujourd'hui une eau gravement acidifiée par les pluies acides -dont l'un des effets est la complè­ te disparition des truites.

Plus récemment est apparue la pollution ther­ mique.

Elle provient des centrales thermonu­ cléaires qui, en déversant dans les rivières les eaux qui ont servi au refroidissement des condenseurs, provoquent une forte élévation de la température de l'eau.

La filtration On utilise le terme de filtration ou lessivage pour désigner le processus de migration des agents polluants de la surface du sol vers les réseaux aquifères souterrains, qu'il s'agisse de polluants liquides ou solides.

Lorsque les déchets se déposent sur le sol, de fines parti­ cules sont dissoutes par la pluie et migrent vers les nappes phréatiques.

De là, elles rejoignent facilement les cours d'eau.

S'il s'agit d'un liqui-. »

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