Grand oral du bac : LA DIVERSITÉ BIOLOGIQUE
Publié le 02/02/2019
Extrait du document
ces formations végétales sont extrêmement riches en espèces variées dont les secrets sont à jamais perdus pour nous. Les scientifiques ne cessent de le déplorer, malheureusement en vain.
Plus grave encore, la destruction des forêts tropicales a eu également des effets dramatiques sur la population humaine. Au Brésil, près d’une centaine de tribus indiennes ont disparu depuis le début du siècle, emportant avec elles leur savoir ancestral concernant les plantes à partir desquelles ils avaient pu élaborer des médicaments sans doute efficaces. La chasse et la cueillette constituaient autrefois les seules menaces pour la faune et la flore, et donc pour la diversité biologique de notre planète. Pratiquées à petite échelle, elles n’ont eu que peu d’impact sur l’écosystème.
En revanche, des menaces beaucoup plus importantes ont fait leur apparition avec l’industrialisation des sociétés humaines et ses pollutions en tout genre. Par ailleurs, la croissance démographique s’est accompagnée de la conquête de nouveaux espaces : celle-ci s’est donc opérée de manière irréversible au détriment des milieux naturels.
La destruction des habitats
La destruction des habitats a des causes multiples dont l’homme est souvent responsable. Poussé par le besoin de se nourrir, et donc d’étendre les
surfaces cultivables, l’homme a transformé des régions sauvages en champs et en pâturages.
L’exploitation intensive, et souvent inconsidérée, des ressources du sous-sol témoigne des excès de la société de consommation. Enfin, l’engouement croissant pour le tourisme s’est traduit, depuis le début du siècle, par la multiplication des routes, des voies de chemin de fer et des aérodromes.
Toutes ces activités ont pour conséquence d’entraîner une diminution de la diversité biologique. Celle-ci n’est donc pas causée par la seule
surfaces cultivables, l’homme a transformé des régions sauvages en champs et en pâturages.
L’exploitation intensive, et souvent inconsidérée, des ressources du sous-sol témoigne des excès de la société de consommation. Enfin, l’engouement croissant pour le tourisme s’est traduit, depuis le début du siècle, par la multiplication des routes, des voies de chemin de fer et des aérodromes.
Toutes ces activités ont pour conséquence d’entraîner une diminution de la diversité biologique. Celle-ci n’est donc pas causée par la seule
David George/Planet Earth Pictures
disparition d’espèces particulières mais aussi par la réduction graduelle des régions sauvages dont certains animaux ont besoin pour vivre. Par exemple, un tigre a besoin d’un territoire d’environ 300 km2 pour survivre.
Cela ne sert à rien de s’efforcer d’obtenir la reproduction en captivité d’espèces, comme celle des grands pandas, s’il n’existe plus de régions assez étendues et assez sauvages pour qu’elles puissent s’y perpétuer. Il est essentiel de préserver ces habitats afin que la vie s’y développe dans toute sa complexité et que les pan-
das, les tigres, les gorilles, et tous les animaux en voie d’extinction, y poursuivent leur existence.
Une responsabilité mondiale
La préservation et la restauration de la diversité biologique ne sont pas des tâches dont un petit groupe d’individus, aussi enthousiaste soit-il, puisse se charger seul. Elles prendront vraisemblablement des années et demanderont des milliards de francs ainsi que le soutien sans failles des gouvernements.
En 1992, une conférence s’est tenue à Rio de Janeiro: 150 pays ont signé un traité concernant un certain nombre de sujets préoccupants, dont la question de la diversité biologique. Si personne n’a nié le caractère urgent du problème, rares sont les pays qui ont pris des engagements précis, financiers ou autres.
Néanmoins, l’idée fait son chemin : il est clair que l’ensemble des formes que revêt la vie sur Terre constitue un capital essentiel, au même titre que les métaux présents dans les roches, que les combustibles fossiles et que l’oxygène de l’air. Si le terme de diversité biologique a pris une place importante dans le vocabulaire scientifique, il lui reste à conquérir sa place dans les engagements politiques. Le principal objectif étant aussi de faire comprendre l’unicité de l’espèce humaine et ses prodigieuses et multiples variations au sein d’un univers qui se caractérise par la diversité du vivant.
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La
diversité biologique ! L'espèce humaine a est l'une des
seules à pouvoir résister
et s'adapter aux
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les plus rudes et à
occuper presque
tous les continents.
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plus intense au blanc le plus diaphane.
Les
quantités variables de mélanine expliquent, pour
chaque individu, sa couleur.
Cette même mélani
ne est d'ailleurs produite en grande quantité lors
d'une exposition prolongée au soleil.
Diversité de tailles, de couleurs de peaux,
d'yeux, de cheveux, telle est la caractéristique
humaine visible.
D'autres caractéristiques, invi
sibles celles-ci, marquent la diversité génétique
des individus à travers le monde.
Les groupes
sanguins A, Bo u 0 découverts en 1900 par un
' Les Aborigènes font partie des ethnies
autochtones du continent australien.
Ils ont dû apprendre à vivre en bonne harmonie
avec les émigrants venus du reste du monde.
médecin
américain d'origine autrichienne Karl
Landsteiner (1868-1943) constituent l'une des
composantes «invisibles» des individus; les
molécules d'ADN (acide désoxyribonucléique)
constituent pour leur part le support physique
de l'information génétique, qui est «Codée» dans
les gènes, à la façon dont est codé un program
me informatique avec ses interminables suites
d'instructions.
Les milliards d'individus vivant sur la planète
sont les produits d'une continuelle «loterie>>, ras
semblant, en un seul être, des caractères, pris au
hasard (du moins c'est la déduction qu'en fait
l'observa teur extérieur) dans les longues
«séquences génétiques>> transmises par les
parents.
Dans une même famille, certains enfants sont
plus blonds (ou plus bruns) que leurs frères
ou sœurs, plus petits c�)U plus grands), toutes ces
différences s'expliquent par le «hasard>> des trans
missions du patrimoine génétique.
Dans le règne végétal et animal
Prise dans son sens le plus élémentaire, la diversi
té biologique témoigne que la vie sur la Terre
revêt des formes très variées: les arbres, les fleurs,
les oiseaux, les insectes, les mammifères, les pois
sons, les vers et les algues.
Malgré les apparences,
cette variété n'est cependant pas infinie.
Animaux et plantes appartiennent tous à des
groupes de base: les espèces.
La reproduction
entre êtres appartenant à une même espèce est
pos sible, elle ne l'est pas entre membres
d'espèces différentes.
Les lions s'apparient avec
les lionnes, les tigres avec les tigresses, les gué
pards avec les guépards, mais les croisements
entre ces différentes catégories d'animaux sont
en principe impossibles.
Le nombre des espèces animales répertoriées
par les biologistes s'élève aujourd'hui à environ
1,5 million.
Il serait important pour l'avenir d'en
connaître le nombre exact et de savoir comment
elles évoluent.
Il s'agit là d'une tâche gigan
tesque que les ressources, le temps et l'équipe
ment dont les biologistes disposent ne leur per
mettent pas encore de mener à bien.
On doit
donc se satisfaire d'estimations divergentes : en
effet, certains chercheurs pensent qu'en comp
tant les plantes, les animaux, les champignons et
les bactéries, il y a environ 5 millions d'espèces
vivantes sur notre planète; pour d'autres, il y en
aurait 100 millions.
' Ces Pygmées habitent
une forêt équatoriale humide,
dense et chaude.
Ils ont dû s'adapter
pour survivre aux conditions parfois
très pénibles d'un tel milieu..
»
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