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Grand oral du bac : Environnement LA POLLUTION DES MERS

Publié le 06/02/2019

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Les eaux tempérées (Manche, Atlantique et Méditerranée) ont également subi les effets de ce phénomène, mais ce sont principalement les mers tropicales et subtropicales qui en souffrent. Depuis 1971, des algues rouges n’ont cessé de proliférer dans la baie de Hong Kong. Tous les métaux issus des productions industrielles agiraient sur la croissance du plancton comme biostimulant et seraient à l’origine de cette invasion.

 

Les huîtres, comme tous les mollusques bivalves, jouent un rôle important dans la filtration de l’eau. Mais la présence excessive d’algues rend leur tâche plus difficile et plus lente. Les

Afin de récupérer le pétrole après une marée noire, on utilise des mousses détergentes pour l’émulsifier et le disperser. Celles-ci ont l'inconvénient d’augmenter la surface en contact avec l’air et le rayon d’action des micro-organismes.

experts ont ainsi établi que la capacité de filtration - et donc la survie - des bivalves étaient inversement proportionnelle au degré de pollution de l’eau. Le cercle est vicieux : quand les algues sont trop abondantes, les huîtres meurent et se décomposent, favorisant à leur tour la prolifération des bactéries.

La pollution de l’eau se traduit souvent par un enrichissement en éléments nutritifs favorisant une prolifération excessive des algues. Celles-ci ont un rôle essentiel dans les milieux marins : elles décomposent le gaz carbonique pour donner des molécules organiques et de l’oxygène grâce à la photosynthèse. Mais lorsqu'elles pullulent, elles asphyxient la faune en pompant l’oxygène.

 

comme bio-indicateur de pollution. La salmonelle et le staphylocoque sont aussi des bactéries nocives pour l’homme, que l’on trouve notamment dans les crustacés. D’autres agents polluants sont toxiques à la fois pour l’homme et pour les animaux. Les pesticides et les vernis de traitement du bois et des coques de bateaux, en particulier, sont des agents chimiques qui contiennent du chlore et persistent longtemps dans l’environnement.

 

Si la présence de produits chimiques toxiques est fatale pour certaines espèces, il en est d’autres pour qui elle est bénéfique. Certains vers, notamment les nématodes, supportent très bien les eaux polluées, et servent également comme indicateur de pollution. Des études continuent d’être menées sur ces espèces afin de déterminer leur utilité en matière de contrôle de la qualité des océans.

 

Les législations

 

Des législations sont un peu partout mises en place pour enrayer les sources de pollution et pour nettoyer les océans. Mais elles se révèlent difficiles à appliquer. En 1983, 27 pays ont signé la convention de Carthagène (Colombie) qui

 

Wildlife Matters

visait à protéger et à développer l’environnement marin des Antilles. Les Nations unies ont adopté des programmes et des conventions auxquels doivent se conformer tous les pays membres afin de contrôler le rejet de déchets dans les mers, mais aussi de prévenir la pollution marine. A l’échelle des pays, les ministères de l’Environ-nement français et italien ont signé un accord, le 31 octobre 1992, afin de protéger les cétacés, la flore et la faune marines ainsi que les rivages du triangle Hyères-Gênes-cap Corse. À mesure que les hommes découvrent les nouvelles richesses des milieux marins, ils prennent également conscience de la gravité de la pollution dont ces derniers souffrent. C’est pourquoi, si l’on se réfère aux nombreux traités et conventions dont ils ont fait l’objet, la protection des océans est non seulement devenue un besoin mais une obligation pour l’ensemble des pays.

« La pollution des mers drocarbures.

Les pétroliers ont l'habitude de rin­ cer leurs cuves en mer.

Cette pratique est à l'ori­ gine, chaque année, du rejet de 20 millions de barils de pétrole dans les océans.

Ce délestage est très répandu et pendant longtemps, il a été facile de le faire clandestinement.

Aujourd'hui, l'imagerie satellite permet de surveiller et de sanctionner les responsables.

À ces rejets délibérés s'ajoutent les marées noires accidentelles.

Une des premières fut celle qui suivit le naufrage en 1967 d'un pétrolier libé­ rien, le Torrey Canyon, près des côtes anglaises.

Presque toutes les formes de vie sur les plages environnantes furent anéanties, et les consé­ quences sur la flore et la faune aquatiques, sur les parcs ostréicoles et les oiseaux marins furent ! Les lignes a depêche abandonnées sont dangereuses pour les poissons et pour les oiseaux marins qui se prennent à leur piège.

Les eaux ..,.._ côtières et peu profondes, qui sont l'emplacement idéal pour l'ostréiculture, sont également les plus polluées.

dramatiques.

On ne connaissait alors aucun des moyens actuels de nettoyage et l'on utilisa des détergents non dilués qui aggravèrent la pollu­ tion.

Les eaux furent colonisées par des algues vertes, puis brunes qui asphyxièrent le milieu marin.

Il fallut attendre six ans avant qu'une vie sauvage réelle réapparaisse.

Cette catastrophe fut suivie de nombreuses autres du même ordre.

En 1978, le naufrage de l'Amoco Cadiz ravagea 400 km de côtes bre­ tonnes, les recouvrant de 220 000 tonnes de pé­ trole; en 1989, celui de l'Exxon Valdez répandit 260000 tonnes de pétrole sur 1600 km de côtes de l'Alaska.

Il fit l'objet d'une opération de nettoyage qui coûta des milliards de dollars et mobilisa 11 000 personnes.

Mais les moyens mis en œuvre ne purent traiter que 20% des côtes dévastées.

Le naufrage du Braer, en 1993, est l'un des plus récents accidents de ce genre.

Ce pétrolier trans­ portait 84000 tonnes de pétrole brut.

Il s'échoua au sud des îles Shetland en Grande-Bretagne, provoquant une immense marée noire qui fut la cause de la destruction de nombreuses espèces d'oiseaux et de poissons.

La pêche était la princi­ pale ressource de cet archipel et les pertes furent considérables pour la population.

Toutefois, la plus terrible marée noire subie par l'océan fut un acte délibéré.

Elle avait été provoquée par le sabotage des puits de pétrole koweïtiens en 199 1; 2,5 millions de barils de pétrole se déversè­ rent dans le golfe Persique.

Les effets sur la faune furent la mort d'environ 25000 oiseaux et de poissons.

Plus tard de nombreuses côtes et mers, allant du Golfe à l'océan Indien, furent à leur tour affectées par cette pollution.

Les rejets d'eaux usées Après le pétrole, les eaux d'égout constituent les rejets pqlluants les plus dangereux pour les océans.

A faible dose, les substances contenues dans celles-ci enrichissent l'eau en éléments nutritifs et favorisent la prolifération des plantes et des poissons mais, à fortes doses, elles détruisent les écosystèmes.

Les images satellite montrent clairement comment les eaux polluées se propa­ gent à partir de leur point de rejet.

Quant aux effets destructeurs sur les organismes marins, ils sont mis en évidence par les caméras sous­ marines.

Toutefois, les politiques mises en œuvre afin d'y remédier ont permis d'obtenir des résul­ tats très satisfaisants.

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À Montpellier, sur la côte méditerranéenne, les eaux d'égout déversées directement dans la mer constituent une source de pollution importante et constante.. »

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