Génétique des populations humaines
Publié le 10/03/2012
Extrait du document
Plan :
Les ressemblances génétiques entre populations
L'arbre généalogique des populations mondiales
L'arrivée des premiers paysans en Europe
Les ancêtres des Français
La génétique des populations est l’étude de l'influence des processus génétiques sur la composition biologique des populations. Dans une population donnée, l'ensemble du matériel génétique porté par les individus, les génotypes, peut varier. La génétique des populations tente de déterminer les lois de ces variations, qui dépendent de facteurs systématiques : sélection, mutations du génome, subdivision, migrations, ou aléatoires : variation des fréquences géniques résultant de la limitation de l'effectif. On possède désormais un certain nombre de modèles qui décrivent l'évolution des populations depuis l'apparition de l'homme, et qui se confrontent aux données de la paléontologie, de l'archéologie, de la linguistique et de l'histoire....
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de l'Indochine, de l'Indonésie, des îles du Pacifique ; l'autre flux a gagné le nord -est de l'Asie, et les
données génétiques indiquent que les Coréens, les Mongols et les Japonais sont ses descendants.
Entre 35 000 et 15 000 ans av.
J. -C., les populations du nord -est de l'Asie ont été, à leur tour, à
l'origine d'un nouveau flux migratoir e ; celui -ci est parvenu en Amérique du Nord par le détroit de
Béring, qui était alors un isthme (en raison des glaciations, le niveau de la mer était très bas, et un pont
de terre reliait alors la Sibérie à l'Alaska) : ces populations migrantes sont à la source de tous les
Indiens d'Amérique, du Nord ou du Sud.
C'est aussi 35 000 ans avant notre ère qu'un autre rameau des
populations nord -asiatiques s'est détaché, vers l'ouest cette fois, pour donner les populations
européennes (dites caucasoïdas).
Cet arb re généalogique qui permet de distinguer sept grands groupes de populations mondiales
(Africains, Australiens, Asiatiques du Sud -Est, Océaniens, Asiatiques du Nord -Est, Amérindiens,
Caucasoïdes) est particulièrement concluant : il indique, en effet, une par enté plus grande entre les
Asiatiques du Nord -Est, les Amérindiens et les Caucasoïdes, laquelle est aussi observable au niveau
des langues.
Les Caucasoïdes parlent des langues dites « indo -européennes » (slaves, germaniques,
romanes, etc.), tandis que les Nord -Asiatiques parlent des langues dites « ouralo -altaïques » (coréen,
japonais, mongol, etc.).
Or les linguistes admettent que ces deux grands groupes de langues ont
quelque parenté, ce qui permet de supposer qu'ils dérivent d'une langue commune ancestra le, baptisée
le « nostratique ».
Et certains vont encore plus loin, en reconnaissant que le nostratique offre une
certaine parenté avec les langues des Amérindiens.
Il est d’ailleurs logique que l'arbre généalogique
des langues se calque sur celui de l'his toire génétique des populations : les langues, de même que les
gènes, se transmettent en premier lieu de parents à enfants.
On peut noter aussi que cet arbre généalogique des populations mondiales met à mal les
anciennes conceptions au sujet des races huma ines.
Les populations à peau noire d'Océanie
n'appartiennent pas à la même lignée généalogique que les Africains, et ne peuvent donc former avec
eux un groupe unique que l'on pourrait appeler la « race noire », comme le voulaient les anciennes
classificati ons.
De même, les Asiatiques du Nord -Est et ceux du Sud -Est appartiennent à deux lignées
généalogiques divergentes, et ne peuvent pas constituer un groupe unique que l'on pourrait appeler la «
race jaune ».
L'arrivée des premiers paysans en Europe
En ce qu i concerne l'Europe, les données de la génétique indiquent que les populations
d'Homo sapiens sapiens qui y sont arrivées il y a 35 000 ans n'ont, semble -t-il, pas subi de changement
notable jusque vers le IXe millénaire av ant notre ère - ces populations, constituant pour les
généticiens le rameau caucasoïde, représentent, pour les paléontologues, ces « premiers hommes »
d'Europe qu'ils ont appelés collectivement les « hommes de Cro -Magnon », d'après le nom d'une grotte
de la Dordogne.
Vers 8000 av.
J. -C., l'archéologie nous apprend qu'un événement d'une portée considérable
survient au Moyen -Orient : l'agriculture débute, essentiellement sous la forme de la culture du blé.
Or,
les données de la génétique des populations européennes indiquent un important fl ux migratoire
partant du Moyen -Orient et se dirigeant vers le nord et l'ouest d e l'Europe, pour venir se mêler aux
populations locales primitives.
Les archéologues savaient depuis longtemps, grâce à certains vestiges
(traces de la culture du blé, poteries. ..), que l'agriculture s'était bien répandue en Europe de 7500 à
4000 av.
J. -C., selon un mouvement allant du Proche -Orient à l'Europe du Nord et de l'Ouest.
Mais ils
soutena ient que la propagation de l'agriculture s'était faite sur le mode culturel (par i mitation), sans
qu'il y ait eu de diffusion progressive des populations de paysans.
Mais, de nouvelles données
génériques plaid ent en faveur de la diffusion de populations à partir du Proche -Orient vers l'Europe .
L'Europe aurait été conquise, vers 3 000 ans av.
J. -C., par une population de cavaliers nomades, venue
des steppes de l'Ukraine, appelée collectivement les Indo -Européens, et qui aurait imposé à ce
continent sa langue, le proto -indo -européen (dont auraient ensuite dérivé toutes les langues
europé ennes, ainsi que les langues de l'Iran, du Pakistan et du nord de l'Inde, dans la mesure où ces
régions auraient été dominées par ces nomades).
Les ancêtres des Français
Des données génétiques permett ent de reconstituer l'histoire du peuplement de notre pays
depuis l'arrivée du rameau caucasoïde en Europe, il y a 35 000 ans.
À cette époque, en raison de
l'expansion des glaciers, seul le sud -ouest de la France était occupé par les « hommes de Cro -Magnon
».
Or, les populations actuelles de cette région de la France présentent des caractéristiques génétiques.
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