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Environnement L'URBANISATION

Publié le 04/02/2019

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portable. Par ailleurs, la dépopulation du centre des villes est un phénomène régulièrement constaté dans la seconde moitié du xxv siècle. Le prix des logements réserve le centre-ville aux classes supérieures et rejette vers la banlieue la plus grande partie de la population, les plus démunis étant aussi les plus éloignés.

 

Aux États-Unis en revanche, depuis les années 1930, les centres-villes anciens sont délaissés et la population aisée trouve refuge dans les banlieues résidentielles, théâtres de l’expansion urbaine, où sont offerts des services efficaces et bien maîtrisés. Cet exode vers la périphérie non seulement réduit la population citadine, mais laisse les finances municipales exsangues en raison des déficits de prélèvements fonciers et fiscaux qui s’ensuivent.

 

En Amérique latine, en Asie, en Afrique, l’afflux incessant de nouveaux citadins excède gravement les possibilités d’accueil des villes-champignons. Il en résulte des bidonvilles privés des structures sanitaires et hygiéniques, des

 

▼ La région du nord-est des États-Unis forme une mégalopole qui s'étire sur 1000km et accueille 40 millions d'individus répartis dans cinq grands centres urbains.

NE MEGALOPOLE

Philadelphie

MARYLAND K -B;

sources d’eau potable, des accès aux moyens de transport collectif, des équipements culturels qu’implique cette croissance. Les risques d’épidémie s’en trouvent décuplés. L’afflux de population est tel, dans certains pays sud-américains ou indiens, que ces «villages» de fortune sont incapables d’accueillir le trop-plein de candidats citadins; c’est ainsi que se crée une nouvelle catégorie urbaine, les sans-domicile, ou plutôt ceux qui élisent domicile dans la rue.

 

Explosions et implosions

 

Les urbanistes tentent de résoudre, avec plus ou moins de bonheur, les problèmes posés par la surpopulation urbaine. Dans les pays riches, par exemple, la création de cités nouvelles, de villes-dortoirs à la périphérie des villes a permis d’accueillir une partie du surcroît de population qui se voyait interdire l’accès des centres-villes.

 

Il est d’usage d’évoquer l’explosion démographique mondiale; mais, en matière d’urbanisation, on parlerait plutôt d’implosion -celle de cités débordées, étouffées par la concentration dans leurs limites de populations autrefois dispersées. La plupart des pays du tiers-monde sont touchés, mais les pays industrialisés sont de moins en moins épargnés.

 

Il y a cinq siècles, Paris avait une superficie de 8 km2; son agglomération couvre à présent 480 km2. La cité originelle s’est progressivement étendue à la campagne environnante.

 

Lorsque des cités voisines se développent les unes vers les autres, elles finissent par se rapprocher et constituer des conurbations dont la forme extrême est représentée par l’agrégat de zones urbaines juxtaposées qui couvrent le nord-est des États-Unis sur 1000 km de long (Boston, New York, Philadelphie, Baltimore et Washington). Une telle mégalopole existe également au Japon, entre Tokyo et Osaka.

« L'urbanisation LES SITES URBAINS Les premiers critères de choix des sites urbains sont la facilité d'approvisionnement, la proximité d'un cours d'eau, la sécurité ...

Outre ces caractéristiques géographiques, les préoccupations économiques apparaissent essentielles: Paris fut édifié sur une île.

au croisement de routes commerciales et d'un fleuve navigable.

Des considérations climatiques peuvent égale­ ment conduire au développement des villes: celles des côtes ouest et sud des États-Unis attirent une population sensible à la douceur de leur climat.

Comme par le passé, des villes sont toujours fondées pour des motifs religieux (Salt Lake City, aux États-Unis, par les mormons, en 184 7), pour valoriser un territoire (les kibbout­ zim en Israël), pour leur emplacement lié à des voies maritimes (Singapour, Port-Saïd), ter­ restres ou ferroviaires (Vancouver, Vladivostok).

Certaines créations sont nées de l'essor indus­ triel ou de la proximité de ressources naturelles (San Francisco, Johannesburg ; en France, les villes proches des bassins miniers), ou du tou­ risme (Deauville, Miami).

Inde, dans la vallée de l'Indus; vers 1600 en Chine, en bordure du fleuve Jaune.

De rares cités antiques, regroupant jusqu'à 1 million d'habitants, devinrent de véritables métropoles: ce fut le cas de Babylone, d'Alexan­ drie, de Byzance et de Rome, qui devaient ce pri­ vilège aux immenses empires dont elles étaient le centre politique, administratif et économique.

Durant la période médiévale, les principaux centres urbains de l'époque sont des cités mar­ chandes, comme Londres, Paris, Bruges ou Gênes.

Mais de nouvelles villes se créent autour de monastères et de châteaux (Cluny ou Saint­ Denis) ou à l'initiative d'autorités laïques ou administratives (Montauban, fondée par le comte de Toulouse; Brunswick et Munich par le duc de Saxe et de Bavière, Henri le Lion).

Comparées à l'actuel Mexico et à ses 14 millions d'habitants, ces cités conservent des proportions modestes .

Les cités multimillionnaires Après le Moyen Âge et la Renaissance, certaines villes deviennent de grands centres économiques et politiques.

Paris comptait 100000 habitants à la fin du Xli' siècle (ce qui était considérable dans un contexte médiéval), 300000 à la fin du XV' et 500 000 en 1700.

Mais la dimension des villes reste limitée par le� difficultés que pose leur approvisionnement.

A la fin du xvm• siècle, la plu­ part comptent entre 2 000 et 10 000 habitants, les plus importantes atteignant 30000.

Durant la révolution industrielle, l'augmenta­ tion de la productivité du travail entraîne un accroissement de la production totale et, partant, une croissance démographique et une élévation du niveau de vie.

La population urbaine se trouve multipliée par dix.

À la fin du XIX' siècle, plus de la moitié des Britanniques et des Allemands occupent une aire urbaine.

En 1920, c'est le cas de 51,2% de la population américaine.

Dans le même temps, l'urbanisation des pays peu industrialisés n'a pas connu pareil développe­ ment.

Même si le processus d'accroissement de la population urbaine est régulier, la proportion d' agriculteurs demeure très importa nte.

Au xx• siècle, en Amérique latine, en Asie et en Afrique, se produit, sur un mode gigantesque et � Arbil, dans le nord de l'Irak, est l'une des plus anciennes cités habitées du monde.

La ville actuelle est bâtie sur les vestiges de constructions antérieures.

Les maisons semblent comprimées à l'intérieur des murs; les toits sont bas, et seuls quelques minarets rompent la régularité des lignes.

' Depuis 1800, l'explosion démographique s'est accompagnée d'une urbanisation � effrénée.

La prochaine � vague d'urbanisation .E sera principalement le � fait des pays en voie .

� de développement. »

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