Chapitre : L'origine de la diversité génétique des individus
Publié le 06/04/2024
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Chapitre : L'origine de la diversité génétique des individus
Introduction :
Chaque individu d’une espèce possède des caractères typiques (définition de l’espèce « type ») qui
sont dépendants des gènes.
Le caryotype et les gènes d’une espèce sont stables, mais, chaque
individu issu de la reproduction sexuée (méiose et fécondation) possède des caractéristiques qui
lui sont propres.
En effet, chaque individu possède des variations de caractères définis par les
allèles.
Après la fécondation, la cellule œuf (ou zygote) se divise activement pour former un
organisme.
Problématique : Comment les divisions cellulaires permettent-elles à la fois le maintien
du caryotype mais également la diversification des êtres vivants ?
La mitose et la conservation du patrimoine génétique
La mitose produit 2 cellules filles identiques (doc 2)
La cellule œuf produite au cours de la fécondation va se
diviser activement pour produire un individu composé
d’une quantité importante de cellules.
On estime qu’un
individu humain moyen comprendrait 100 000 milliards de
cellules (1014 cellules).
La mitose est une division cellulaire
qui produit 2 cellules filles selon 4 phases principales,
identifiables par les variations de morphologie et le
comportement des chromosomes : - La prophase permet la
condensation des chromosomes - La métaphase permet
l’alignement des chromosomes sur la plaque métaphasique L’anaphase permet la séparation des chromatides sœurs (du
même chromosome) - La télophase permet la reconstitution
des lots de chromosomes NB : La cytodiérèse (ou
cytocinèse) permet ensuite la séparation des cellules par un
nouvelle membrane.
Avant chaque mitose, il y a une
réplication (Phase S) qui permet la copie à l’identique des
chromatides.
Ainsi, un chromosome monochromatidien
portant l’allèle A deviendra un chromosome bichromatidien
portant 2 allèles A (copie exacte).
Ainsi, la séparation des
chromatides sœurs (portant A et A) au cours de l’anaphase
permet de produire 2 cellules équipées des mêmes allèles.
- La mitose produit des clones
La mitose forme donc des cellules génétiquement identiques que l’on
appelle que l’on appelle clones cellulaires.
Les clones cellulaires peuvent
être constitués de cellules séparées (ex : bactéries, levures, les cellules
sanguines) ou former des tissus solides / cohésifs (ex : la peau, le foie …).
Les clones sont impliqués dans de nombreuses fonctions : la reproduction
asexuée , le renouvellement des tissus (peau) et la défense de l’organisme
(clones de LB, LT4, LT8).
Chapitre : L'origine de la diversité génétique des individus
Chapitre : L'origine de la diversité génétique des individus
La méiose et les brassages chromosomique
Place de la méiose dans le cycle de vie (rappels 1SPE)
La méiose est une double division cellulaire permettant la formation
de 4 gamètes (cellules haploïdes : n) à partir d’une cellule mère
(diploïde : 2n).
La méiose a lieu au sein les cellules germinales des
gonades (testicules, ovaires, étamines et ovaire des végétaux).
Comme lors de la mitose, la méiose nécessite une étape préalable de
réplication de l’ADN (phase S, Synthèse – Réplication/Duplication).
Néanmoins, la méiose ne s’intègre pas dans le « cycle cellulaire ».
En
effet, elle est suivie par une étape de fécondation (F) qui ramène la
quantité d’ADN à la normale (Q=1).
Par la suite, la cellule-œuf va
reprendre le cycle cellulaire.
Le brassage inter-chromosomique
En anaphase 1 de méiose, les chromosomes homologues de chaque
paire se séparent.
Dans ce cas, un individu hétérozygote (A//a) va
produire 2 cellules qui sont différentes : l’une comprendra A tandis
que l’autre comprendra a.
De plus, lorsqu’on étudie plusieurs gènes à l’état hétérozygote (A//a,
B//b), on comprend qu’il y a plusieurs possibilités d’associations
d’allèles : soit A sera associé à B, soit il sera associé à b.
Ainsi, la
méiose produit des combinaisons alléliques différentes grâce à la
répartition aléatoire et indépendante des chromosomes au cours de
l’anaphase 1 : c’est le brassage interchromosomique.
Néanmoins, chaque scénario de méiose produit 4 gamètes égaux 2 à
2.
En envisageant 2 scénarios de méiose (A avec B ou A avec b), on
obtient donc 8 gamètes, égaux 2 à 2.
De plus, la probabilité
d’obtenir chaque gamète est identique (équiprobabilité) : on obtient
donc 4 types de gamètes à hauteur de 25%.
Ainsi, la descendance
d’un croisement-test pour un individu F1 hétérozygote pour 2
gènes (A//a, B//b) produit 4 types d’individus équiprobables (4 x
25%).
Remarque : L’importance du test cross ?
Afin de déterminer de façon claire le génotype d’un individu (et les gamètes qu’il a produit), il est
important de réaliser un croisement test (test cross).
Le croisement test consiste à croiser un individu à
tester (ici F1) par un individu homozygote pour l’allèle récessif.
Si l’individu à tester est homozygote (dominant), alors la descendance aura un phénotype 100%
homogène.
En effet, tous les individus seront hétérozygotes.
A l’inverse, si l’individu à tester est
hétérozygote, alors les descendants seront de 2 types: les hétérozygotes (allèle dominant//allèle récessif) et
les homozygotes récessifs (allèle récessif//récessif).
Le test cross permet donc d’identifier les différents
gamètes produits et indirectement le génotype de l’individu à tester.
NB : on parle de back cross si ce croisement test est effectué avec le parent homozygote récessif (pas
toujours intéressant lors des cas de dihybridisme).
Chapitre : L'origine de la diversité génétique des individus
La méiose et les brassages chromosomique
Le brassage intra-chromosomique
Tous les cas de dihybridisme ne présentent pas forcément 4 types de descendants
équiprobables.
Dans ce cas, on constate que 4 phénotypes sont présents dans la
descendance.
Néanmoins, 2 phénotypes sont surreprésentés (phénotypes parentaux)
alors que 2 phénotypes sont sous-représentés (phénotypes recombinés : « mélange des
caractères parentaux »).
Ceci prouve que les allèles parentaux restent associés : les
gènes sont donc liés (et non indépendants).
Lors de la prophase I, les chromosomes homologues sont étroitement appariés et leurs
chromatides s’enchevêtrent, formant des figures d’enjambements appelés: chiasma.
Des échanges de fragments de chromatides entre chromosomes homologues sont
alors possibles : c’est le crossing-over.
De nouvelles combinaisons d’allèles apparaissent
alors sur les chromatides remaniées : on parle de remaniement ou brassage
intrachromosomique.
Ces gamètes recombinés sont mis en évidence par des croisements test ou test cross de
deux gènes liés.
Le test cross permet donc de déterminer si les gènes étudiés sont
indépendants (sur 2 chromosomes différents) ou liés (sur 1 même chromosome).
On peut estimer le nombre possible de gamètes possible suite au brassage
intrachromosomique : c’est le nombre de « recombinaisons » possibles sur les
chromosomes.
Chez l’homme, chaque chromosome porte en moyenne 1300 gènes
(30 000 à 35 000 gènes répartis sur 23 paires) et le taux d’hétérozygotie moyen serait
de 70%.
Le nombre de permutations de 2 allèles pour environ 1000 combinaisons
hétérozygotes s’élèverait donc à 21000 soit 1.10301 possibilités – et ce pour 23 paires
(donc x23) soit 2,42.10302 (en fait, plus de 24 (milliards)33) de gamètes pour le
caryotype humain.
Le brassage interchromosomique (en anaphase 1) et le brassage intrachromosomique
(en prophase 1), permettent la formation de gamètes d’une diversité potentiellement
infinie (223 x 23 .
21000 = 2.10309 soit 2000 (milliards)34).
La méiose permet de produire des gamètes haploïdes qui permettent la conservation
du patrimoine génétique et du caryotype.
En effet, une cellule 2n=6 a permis de
produire des gamètes n=3 qui, après fécondation, permettront de former à nouveau
des cellules à 2n=6.
Dans le même temps, ces gamètes sont diversifiés par les brassages (mélanges)
chromosomiques : le brassage intra-chromosomique en prophase 1 et le brassage
inter- chromosomique en anaphase 1 de méiose.
- La fécondation participe à la diversification génétique
La fécondation correspond à la fusion des gamètes, ce qui associe 2 lots de
chromosomes haploïdes pour reformer un caryotype diploïde complet.
Ceci
maintient donc la stabilité du caryotype au cours des générations.
La diversité génétique produite par la fécondation est très importante car elle associe
aléatoirement 2 gamètes.
Ainsi, la diversité des zygotes correspond au carré de la
diversité des gamètes (Gf x Gm = G2) soit 4,27.10618.
Le brassage inter-chromosomique
Croisements de drosophiles et leur analyse montrant le brassage interchromosomique
Le brassage inter-chromosomique
Schéma de la méiose et du brassage interchromosomique
Le brassage intra-chromosomique
Croisements de drosophiles et leur analyse montrant le brassage intrachromosomique
Le brassage intra-chromosomique
Schéma de la méiose et du brassage intrachromosomique
Schématisation des conséquences du crossing over et identification du brassage intra-chromosomique
Chapitre : L'origine de la diversité génétique des individus
I.
La conservation des génomes : stabilité génétique et évolution clonale
Les différentes cellules produites par des mitoses successives à partir d’une cellule mère constituent
un clone cellulaire qui peut être formé de cellules adhérentes entre elles formant un tissu solide
(intestin, peau …) ou de cellules séparées (globules rouges, globules blancs, bactéries ….).
Les
mitoses assurant une transmission conforme de l’information génétique (cf 1eSpe), les cellules d’un
même clone cellulaire partagent la même information génétique.
Cependant, des accidents génétiques peuvent se produire au cours de la réplication, comme des
mutations (modifications ponctuelles ou non d’une séquence de nucléotides) ou des pertes de
gènes (accidents chromosomiques).
Si de tels accidents ne sont pas réparés, ils peuvent alors se
transmettre aux descendants des cellules touchées, ce qui contribue à l’évolution clonale.
Ces
descendants cellulaires modifiés forment....
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