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Publié le 22/05/2013
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Léon Zitrone et Simone Garnier, connaît un succès populaire immédiat qui illustre l’inscription de la télévision parmi les pratiques culturelles quotidiennes des Français.
Unnouveau type d’émission, le magazine d’information, constitué de reportages et d’interviews qui traitent de sujets de société, fait son apparition avec, notamment, lefameux Cinq colonnes à la une, émission de grands reportages, et Face-à-Face.
Les programmes s’étoffent et se diversifient.
Ils continuent cependant d’être étroitement surveillés par le pouvoir.
Jusqu’à la fin de la guerre d’Algérie (1962), legouvernement exerce une véritable censure : jugée trop indépendante, l’émission Face-à-Face est supprimée en 1962 ; Cinq colonnes à la une est régulièrement déprogrammée ou censurée.
En 1963, la création, sous l’autorité d’Alain Peyrefitte, ministre de l’Information depuis 1962, d’un Service de liaison interministériel del’information (SLII) témoigne aussi de ce contrôle politique.
3 DE LA RTF À L’ORTF
3.1 Une ORTF aux ordres
En 1964, la RTF, remplacée par l’Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF), est placée sous la tutelle (et non plus sous l’autorité) du ministère de l’Information.Son conseil d’administration, constitué à 50 p.
100 de représentants de l’État et à 50 p.
100 de représentants de la presse écrite et de personnalités diverses, doit donnerune plus grande autonomie aux responsables des programmes.
Cette toute jeune ORTF assigne à la télévision quatre missions principales : « informer, distraire, éduquer etcultiver ».
Toutefois, la portée des réformes est plus symbolique que réelle : l’autonomie demeure limitée et l’ORTF reste sous la coupe d’une direction aux ordres etsoumise à un strict contrôle financier.
Le rôle de son conseil d’administration est limité.
La pratique et la gestion quotidiennes de cet outil — que de Gaulle lui-même définitcomme un « instrument magnifique de soutien de l’esprit public » — sont malaisées.
Nonobstant, en 1965, la campagne pour l’élection présidentielle donne pour lapremière fois un droit d’antenne à tous les candidats : le pluralisme entame sa conquête du tube cathodique.
3.2 Modernisation, croissance, diversification
Avec la naissance de la deuxième chaîne de télévision (1964, qui précède de trois ans l’apparition de la couleur), avec la création de vingt-trois centres de télévisionsrégionales et l’introduction, en 1968, de la publicité (deux minutes par jour), l’idée d’une complémentarité entre les chaînes prend corps.
Georges Pompidou, élu à laprésidence de la République en 1969, accélère ce mouvement en créant des directions autonomes pour les trois chaînes (FR3 est lancée en 1972) et en introduisant, enrupture avec la pratique jusqu’alors dominante, une réelle indépendance télévisuelle.
Parallèlement, les programmes prennent du volume : 2 300 heures par an en 1958 et 6 000 en 1968.
Ils continuent à se diversifier, laissant une large place aux feuilletons,aux émissions de variétés grand public, à la diffusion de films, à l’information, à des journaux télévisés au ton renouvelé et au contenu densifié.
3.3 1968 et ses contrecoups
Le rôle de l’ORTF dans les débats de mai-juin 1968, ainsi que la grève des journalistes qui s’ensuit, contribuent à son éclatement en 1974.
Le monopole de l’État est alorsréaffirmé.
Cette fois cependant, il est confié à sept sociétés nationales, dont quatre sociétés de programme (TF1, A2, FR3 et Radio France), deux sociétés de production, laSociété française de production et de création audiovisuelle (SFP) et Télédiffusion de France (TDF), et une société d’archivage et de recherche, l’Institut national del’audiovisuel (INA).
Dans le même temps, la publicité prend une place croissante dans le financement des programmes, plaçant les trois chaînes dans une situationconcurrentielle.
Cette évolution marque le début de la course à l’audience.
La priorité est alors donnée aux programmes à forte valeur ajoutée en termes d’audience etd’attraction, notamment les informations, mais plus encore les variétés, les jeux et les séries américaines, dont le volume d’audience est le plus rentable.
La fictionfrançaise, fer de lance de la programmation des années 1950-1960, recule.
3.4 Le temps des masses et de la concurrence
Bernard Pivot et Maurice ClavelLe 27 mai 1977, Bernard Pivot (à gauche) reçoit l'écrivain et journaliste Maurice Clavel sur le plateau d'Apostrophe, émission pharede la télévision publique française de 1975 à 1990.Sophie Bassouls/SYGMA/Corbis
À la charnière des années 1960-1970, l’histoire de la télévision s’accélère.
Le 21 juillet 1969, la retransmission en direct des premiers pas sur la Lune est un événementsuivi par plus de six cents millions de téléspectateurs dans le monde.
Cette retransmission symbolise l’entrée dans l’ère de la télévision de masse.
Par ailleurs, les préalables de 1969 puis la réforme de 1974 permettent de briser le tabou de la télévision une et indivisible, et celui de la concurrence entre chaînes.
Laconcurrence est vue comme un remède aux problèmes du secteur audiovisuel, à une époque où l’on se préoccupe vraiment — cela était moins prégnant auparavant — demesures d’audience.
Les nécessités de l’audience l’emportent donc sur les exigences éducatives de l’ancienne télévision monopolistique et de service public avant tout.
Endevenant un objet de consommation de masse (17 millions de téléviseurs en 1980), la télévision est vouée à une inévitable mutation.
4 PRIVATISATION ET OUVERTURE DU PAF : LES ANNÉES 1980
4.1 Régulation et ouverture du PAF
L’arrivée au pouvoir de la gauche en 1981 modifie très sensiblement le PAF (paysage audiovisuel français).
Par la loi du 29 juillet 1982, l’innovation porte sur deux points.
Le premier concerne l’indépendance de la télévision vis-à-vis du pouvoir, à travers la fondation de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle.
Cette instance derégulation du paysage audiovisuel est chargée de veiller au pluralisme de la presse audiovisuelle et à la liberté d’expression, avec une compétence essentiellement limitéeau secteur public.
En 1986, la Commission nationale de la communication et des libertés (CNCL) lui succède avec des compétences élargies à l’ensemble des activitésaudiovisuelles (privé, câble et satellite) — compétences dont hérite son successeur, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), en 1989.
Le second point concerne le développement du secteur privé.
Les canaux se multiplient, d’abord avec la création, en 1983, de Canal + , chaîne cryptée à péage.
Puis, en1986, pendant que sont relancés le plan câble et les négociations sur la diffusion satellitaire, deux réseaux commerciaux apparaissent : la Cinq et TV 6 (qui devient M6 en1987).
La même année, TF1, la plus importante et plus ancienne des chaînes, est privatisée.
Ces nouveautés recomposent le PAF.
Celui-ci comprend désormais un secteur industriel privé et un service public composé, outre les deux chaînes de télévision, A2 et FR3,de trois sociétés de radio, Radio France, Radio France Internationale (RFI), Radio France d’outre-mer (RFO), et enfin de l’INA..
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