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Stratégie des « Majors » et bataille de l'image

Publié le 06/12/2018

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Hormis celle de France, les productions nationales européennes connaissent un marasme qui les condamne à la marginalisation : l’énorme succès de 4 Mariages et un enterrement (produit par Polygram Film Entertainment en 1994) fait figure d’exception qui confirme la règle et ne laisse nullement présager une renaissance du cinéma anglais. Héraut de l’« exception culturelle », la France est le pays qui a le mieux réussi à endiguer le déferlement américain : les États-Unis y détiennent environ les deux tiers des parts de marché, contre 77 % en Allemagne et 93 % en Grande-Bretagne. Mais l’année 1994 aura vu la part du cinéma français sur son propre territoire ramenée à son plus bas niveau historique (environ 30 %). La production annuelle, après avoir longtemps résisté, donne des signes d’essoufflement. De quelque cent trente films d’initiative française réalisés

Le centenaire du cinéma a donné lieu à un foisonnement de manifestations et d’initiatives aux allures de fêtes. Les chiffres de l'industrie cinématographique n ’en sont pas moins venus rappeler de cruelles réalités : baisse « historique » de la fréquentation des salles et déclin irréversible ou extinction de certaines productions nationales jadis florissantes. De Vautre côté de l'Atlantique, en revanche, les Majors, grandes compagnies de production et de distribution hollywoodiennes, affichent une insolente santé, malgré les empiétements de plus en plus importants des producteurs indépendants sur leur royaume. On en vient à se demander si le cinéma mondial n’est pas, à terme, menacé d’absorption par « l’usine à rêves » américaine.

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