Sports hippiques

« Les 3 ans disputent des épreuves classi­ ques (poules de produits , Joclkey-Club et Prix de Diane) jusqu'à l'apothéose du Grand Prix de Paris (juin) qui se court sur 3 000 mètres.

Handicaps et prix à vendre Sur les grands hippodromes de la région parisienne figurent toujours au programme de la journée un ou deux « Prix à Récla­ mer », qui permettent aux propriétaires de se défaire de sujets médiocres.

Un handicap est une course dans laquelle les chevaux portent un poids fixé par le handicapeur de la Société dans le but d'éga­ liser les chances des concurrents.

On appelle « top-weight » le plus gres poids, « bottom­ weight » le plus petit; ·gros handicaps de l'année : Prix de la Pelouse, Omnium, Han­ dicap limité.

Courses au trot Pour le trot, le poids est libre; ces cour­ ses qui sont réservées aux chevaux de demi­ sang, reçurent une favorable impulsion en 1864, date à laquelle fut fondée la Société pour l'Amélioration du Cheval Français.

C'est sur l'hippodrome de Vincennes, heu­ reusement aménagé, que se déroulent les meetings d'hiver et d'été , en concurrence avec Enghien (réunions mixtes).

Les plus célèbres vainqueurs des interna­ tionaux, en France, à ce jour, sont : PRo­ PATRIA, URANIE, PASSEPORT, AMAZONE B, SAMMY IV, recordman du !kilomètre lancé, QUIQUI IV, KARNAC, SOUARUS (au trot monté), Ovmms NAso, VENUTAR et la célèbre CAN­ CANNIÈRE (lauréate du Prix d'A mérique), CYRANO Il, CHAMBON et les jeune s ELOPE et EURIPIDE.

Les courses, industrie nationale La réputation mondiale de nos pur sang n'est plus i faire : leurs succès Outre­ Manche dans les grandes épreuves classiques ne se comptent plus , l'attrait incomparable de nos hippodromes, les manifestations de sport et d'élégance de la « Grande Semaine » (Grande Course de Haies, Prix des Drags) la vente de nos yearlings (Chéri, Tattersall) attirent en France, chaque saison, un grand nombre d'étran ·gers, ce qui a pour effet des conséquences heureuses pour notre com­ merce · : Anglais, Suisses, Américains, Brési­ liens , Espagnols, Vénézuéliens, sont les prin­ cipaux clients de notre élevage, Des chiffres éloquents En 1948, les exportations françaises en Grande-Bretagne s'élevaient à 631 millions de francs, 603 millions en 1949, 930 en 1950, 795 en 1951...

Lors d'une conférence de presse, sous la présidence de M.

Marc CEN­ SIER, il ressortait que l'exportation des chevaux est l'un des rares postes où la ba­ lance nous soit favorable (bénéfice un milliard et demi).

Les courses de chevaux régies par la loi du 2 juin 1891, sont réglementées par trois grandes sociétés, dites « Sociétés Mères ».

Le prélèvement opéré sur le pari mutuel est de l'ordre suivant : sur les enjeux, 14 1/2 %.

Le Trésor s'octroie 4 l /2 %; l'éle­ vage 1 '%, les Sociétés de Courses, pour couvrir leurs frais d'exploitation , 8 % .

Un prélèvement pouvant aller jusqu'à 0,5 '% est effectué en vue de la constitution d 'un fonds de réserve spécial.

Il se joue quotidiennement 60 à 80 mil­ lions de francs, en semaine (P.

M.

U.

et P.

M.).

Les dimanches et jours de grandes épreuves, comme lors du Grand Prix de Paris et de l'Arc de Triomphe, les enjeux sont très élevés (un milliard 100 millions en 1950 pour l'Arc de Triomphe) .

Des fou­ les énormes, évaluées en Angleterre, à 4 ou 500 000 personnes, suivent le Grand Na­ tional de Liverpool, l'épreuve au monde la plus populaire.

Ainsi donc, n'en déplaise aux esprits cha­ grins nombreux en France, l'institution des courses compte au nombre des grandes in­ dustries françaises; grâce aux transactions opérées (ventes de yearlings, étalons : ARDAN vendu aux U.

S.

A.

par M.

Boussac , 120 millions de francs en 1949, poulinières), des devises étrangères sont annuellement récupérées pour le plus grand avantage du patrimoine national.

LE DUR METIER DE JOCKEY On méconnaît le plus souvent, dans le grand public, la tâche ingrate et combien périlleuse de nos joclkeys; la liste est lon­ gue de ceux qui trouvèrent une mort acci­ dentelle sur les pistes, et chez les entraî­ neurs, que de patience, d'efforts, de lutte , d'espoir mais aussi de déceptions au cours d'une carrière professionnelle.

Souvent à la peine, plus rarement à l'honneur, à l'excep­ tion de quelques grandes vedettes, parve­ nues au faîte de la ·gloire.

A l'image des autres sports, le métier de professionnel. »