Restoux et Douillet, chefs de file de l'école française de judo

A Paris, pourtant, il a renoncé à briguer le doublé, déclarant : « J’ai une série de problèmes au cou, au genou, à l’épaule, qui montrent que je suis aux limites. Dans cet état de fraîcheur, il serait ridicule de vouloir faire le doublé. » Sa victoire est superbe. Le 1er octobre 1996, David Douillet avait été victime d’un accident de moto qui l’avait laissé immobilisé six semaines, avec une jambe et une épaule dans le plâtre, et tenu éloigné du tatami pour cinq mois. Très affecté par l’accident, le champion avait connu des moments de découragement avant de se remettre au travail au mois d’août.

Neuf médailles, quatre d’or, trois d’argent et deux de bronze, c’est le bilan de l’équipe de France aux championnats du monde de judo qui se sont disputés du 9 au 12 octobre au Palais omnisports de Paris-Bercy devant plus de 40 000 spectateurs. Aux victoires de David Douillet et de Marie-Claire Restoux, déjà champions olympiques, sont venues s’ajouter celles de Séverine Vandenhende et de Christine Cicot. Déception, en revanche, pour Djamel Bouras, le champion olympique des moins de 78 kilos, qui a échoué en finale devant le Sud-Coréen Cho In Chul. La France, qui réalise le meilleur résultat de son histoire aux championnats du monde, se classe deuxième nation du judo, derrière le Japon.