plongée sous-marine - sport.
Publié le 25/05/2013
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6 LE SCAPHANDRE AUTONOME
Plongée en scaphandre autonome (Belize)La plongée avec bouteilles permet d'atteindre des profondeurs supérieures à 100 m sous la surface.
Bordé par la mer des Caraïbes, leBelize — avec ses atolls et ses barrières de corail — est propice à ce type de plongée sous-marine.John Lidington/Photo Researchers, Inc.
Un scaphandre autonome totalement indépendant, davantage conçu pour nager que pour marcher au fond des océans, a été mis au point pour la plongée autonome.
Uneforme de ce dispositif, un masque de plongée léger fonctionnant selon le même principe, a été utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale par les équipes de démolitionsous-marines dont la mission consistait à éliminer les mines et autres obstacles.
Aujourd'hui, la forme la plus répandue est le scaphandre autonome conçu en France pendant la Seconde Guerre mondiale par l'officier de marine et explorateur sous-marinfrançais Jacques-Yves Cousteau.
Composé d'un, deux ou trois cylindres d'air comprimé (portés sur le dos) qui alimentent le masque du plongeur par l'intermédiaire devannes assurant un flux constant à une pression automatiquement équilibrée par rapport à la pression extérieure de l'eau, le scaphandre autonome de Cousteau et Gagnana permis au plongeur, dès 1946, de ne plus dépendre de la surface ; celui-ci emportait son air comprimé dans des bouteilles en acier, et un détendeur équilibraitautomatiquement la pression de l’air inhalé avec celle de l’eau.
Les risques d’accidents de décompression n’ont toutefois pas été éliminés pour autant, mais l’instauration depaliers, à des profondeurs et à des durées bien précises, ont permis de les réduire.
La plongée à l’air comprimé s’est trouvée limitée à une soixantaine de mètres en raison d’un phénomène mal expliqué : l’ivresse des profondeurs.
L’azote dissous dans lesang provoque, en effet, une narcose qui rend le plongeur euphorique et le met en danger.
L’emploi de l’oxygène pur éliminerait le risque de narcose, toutefois il est toxiqueà la pression de 2 atmosphères et ne permet donc pas de descendre en-dessous de 10 m.
En 1935, la marine américaine a remplacé l’azote par un gaz plus léger et inerte,l’hélium, éliminant ainsi la narcose ; des profondeurs dépassant les 100 m ont ainsi pu être atteintes par les scaphandriers.
C’est à partir de 1968 qu’une entreprise française de travaux sous-marin, la Compagnie maritime d’expertise (Comex), commence à utiliser systématiquement l’hélium pourque les plongeurs puissent dépasser les 200 m, les autorisant par là même à travailler sur les têtes de forages pétroliers.
La pression partielle d’oxygène restant compriseentre 0,2 et 0,6 bars selon la profondeur atteinte, des plongeurs peuvent intervenir jusqu’à –300 m.
Cependant, ce mélange respiratoire appelé Héliox a lui aussi seslimites : si les risques de narcose sont éliminés, l’hélium provoque à partir de -150/200 m ce qui est désormais connu sous le nom de syndrome nerveux des hautespressions.
Le plongeur est atteint de tremblements, de dysmétrie (ses gestes sont moins précis) et il se fatigue très vite.
Le docteur Xavier Fructus, médecin de la Comex,opte alors pour la suppression de l’hélium au profit d’un gaz encore plus léger, l’hydrogène, qui améliore la mécanique ventilatoire et fait disparaître le syndrome nerveuxdes hautes pressions.
Toutefois, une narcose comparable à celle provoquée par l’azote apparaît au-delà de 200 m de profondeur.
C’est pourquoi la Comex utilise unmélange triple — oxygène, hydrogène et hélium —, appelé hydréliox.
Les proportions relatives de ces gaz sont soigneusement dosées en fonction de la profondeur atteintepar le plongeur et l’hydréliox permet de battre des records spectaculaires : -700 m en caisson ou encore -534 m en plongée réelle au large de Toulon.
On estime aujourd’huique des professionnels entraînés peuvent travailler jusqu’à –650 m et l’objectif de –1 000 m pourrait théoriquement être atteint.
En pratique, le travail sous-marin est limité à –300 m pour des raisons économiques.
Quel que soit le mélange respiratoire utilisé, des paliers de décompression doivent eneffet être respectés : environ 30 m par jour dans un caisson installé sur le pont du bateau accompagnateur ou au fond de la mer ; il faut donc compter 3 semaines pour uneprofondeur de –600 m.
De telles installations coûtent cher et mobilisent de nombreux techniciens, c’est pourquoi les compagnies pétrolières utilisent le plus souvent desrobots sans plongeurs.
Néanmoins, en étudiant la formation des microbulles d’air dans le sang des plongeurs et en faisant varier les mélanges respiratoires dans le caisson,la Comex espère diviser le temps de décompression par deux.
7 LES SPORTS SOUS-MARINS
Équipement de plongée sous-marine sportiveLe plongeur amateur doit porter un équipement spécifique pour explorer les fonds marins : une bonbonne d'air comprimé et undétendeur lui permettent de respirer, tandis qu'un gilet et une ceinture de lest lui donnent la possibilité de régler sa flottaison.
Il a enoutre besoin d'une combinaison, d'un masque et de palmes pour se déplacer.
Le plongeur doit également se munir d'un manomètrede pression et d'un bathymètre pour connaître sa position sous l'eau.
En cas d'urgence, il peut utiliser une source d'airsupplémentaire, l'octopus.© Microsoft Corporation.
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La plongée sous-marine est l’une des 14 disciplines sportives dépendantes de la Fédération française d’études de sports sous-marins, créée en 1955 à Marseille et quicompte 150 000 licenciés.
Le premier appareil de plongée date de 1860 et le premier club de 1935.
Parmi les destinations les plus prisées par les plongeurs figurent lesMaldives, la mer Rouge (côté égyptien), les Bahamas, la Polynésie française et les Antilles.
Le record du monde de plongée en apnée en poids constant — 75 m — appartient à l’Italien Umberto Pellizzari, tandis que son compatriote Gianluca Genoni a porté le recorddu monde de plongée en apnée en poids variable à 120 m (1 min 51 s pour descendre et 1 min 32 s pour remonter) en octobre 1997.
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