Pérec Marie - José

« Marie-José Pérec de la Guad e loupéenne connut un tournant.

Avec elle, l'histoir e de l'ath létism e féminin français allait écrire une nouvelle page, après deux déce nni es décevant es, où les victoires avaient surtout été l'apanage des États-Unis , de l'URSS ( puis de la CEl) , et de la RDA , et où aucune athlète fra nçaise n 'ava it brill é au plan européen ou int e rnation al.

Championne du monde et championne olympique En 1991 , peu ava nt les championnats du monde organisés à Tokyo , Marie-José Pérec fit tomb er l e record de France du 400 rn sous la barr e symbo­ lique des 50 secondes (49"32), lors de la Coupe d'Europ e, à Francfort.

Elle s'adjugea la m ême sai­ son les nouveaux records de Fran ce du 100 rn (10"96) et du 200 rn (22"26).

Très stress ée par l'im­ portance de l'e njeu e t par la pression médiatiqu e provoquée par ces nouveaux succès , elle p erdit l'appétit dès son arrivée à Tokyo , passant les quatr e jours préc édant l a compé tition dans un état de fébrilit é inquiétant.

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tout en réalisant des temps époustouflants à l'entraînement! Lors de la finale , après avoir fait jeu éga l avec l'ex-Allemande de l'Est Grit Breuer , elle fournit à mi-course une accé lération qui laissa sa rival e à deux mè tres derrièr e ell e, e t passa la li gne d'arri­ vée en 49" 13, deve nant ch ampionne du monde de la discipline .

Toutefois , son effort avait été te l qu'elle fut trop épuis ée pour effectuer l e traditi on­ nel tour d'honneur! C'est auréolée de ce titre 504 .......

D'une longueur exceptionnelle , la foulée de Marie­ José Pérec lui confère un indéniable avantage sur ses concurrentes.

Dans le 400 m et le 200 m, la suprématie de la Française n'est pas sans rappeler celle de l'Américain Carl Lewis , roi du 100 m et du saut en longueur dans les années 1980.

Après les jeux ~ de Barcelone , qui la confirmèrent , comme championne du monde, Marie­ José Pérec remporta une longue série de victoires lors des plus grandes compétitions internationales.

Médaillée d'or du 400 m à Barcelone , elle fut championne d'Europe en 1994 dans la même discipline (individuel et relais), puis double championne olympique à Atlanta en 200 m et 400 m.

qu'elle se présenta e n 1992 au jeux O lympiques de Barcelone.

En proi e une fo is de plus au stress , e lle avait cette fois-ci pour adversaire la Russ e Olga Bry zgina , championne olympique à Séoul e n 1988.

Sous les yeux de Colette Besson, derniè re fran çaise a avoir remporté le titre olympi que le 18 octobre 1968 à Mexico, e lle r éalisa une course dont le scénar io fut assez semb labl e à celuï de Toky o.

À éga lit é avec la Russe à l'entrée de la der­ niè re lign e droit e, elle parvint à produire une accé- "' lérati o n qui lui permit de l'emporter.

En 1992, ~ Marie-Jos é Pér ec ajoutait à son palmarès le titre de ~ championn e olympique.

~ L'entrée dans la légende Malgr é ces triomph es, Marie-José Pérec entrete n ait avec la press e e t la F édé ration française d'athlé­ tism e des rapports ~igres-doux , et décida en 1994 de s'expatrier au x Etats-Unis , à Los Angeles, ville où étaient établis sa sœ ur e t son neveu.

Elle rompit avec Jacques Pias enta et prit comme entraîneur l'anci en finaliste du 400 rn aux jeux Olympiques d e Munich , l'Américain John Smith , formidable comp étit eur issu du quartier deshérité de South Central.

Avec lui, la Guadeloupéenne se soumit aux terribles exigences imp osées par l'athlétisme professionn e l américain.

Les résultats suivire nt: en 1994 , elle fut sacrée championn e d' Europe du 400 rn et du relais 4 x · 400 rn, avec un e équipe de France en pleine renaissance.

Toutefois , le grand défi de sa carrière E e "' résida dans la confirmation de sa valeur aux jeux O lympiques d'At l anta , où, ambi tieuse, elle décida de concourir à la fois dans les épreuves de 400 rn et de 200 m.

On mesura très vit e l es progrès effec­ tués au plan de la concentra tion sous l'ég ide de son nouvel entraîneur amér icain.

La fé brile a thlète au visage souvent tourmenté dan s les star tin g­ blocks est devenue une véritab le comba ttante, qui s 'était p réparée avec professionnalisme aux jeux d'Atlanta.

Métamorphosée, faisant p re uve devant les caméras de la télévision d'une réelle détermi­ nation qu'on ne lui avait jamais connue lors de ses courses antér ieures, Marie-Jo sé Pérec remporta le ti tr e olympique du 400 rn en 48"25 , devançant .

l'Australienne Cathy Freeman et con firm ant une f oi s encore sa valeur.

La surprise v int toutefois d ' une autre discipline, le 200 m .

En effet , avan t les jeux , en guise de défi personnel , elle avait pris la décision de concourir éga lement dans cett e épreuve , relativement nouvelle pour ell e à ce niveau de compéti tion ...

Elle réussit son pari.

Avec les jeux Olympiques d'A tlanta , Marie-José Pérec , la Française de Los Angeles née à Basse­ Terre, est entrée définitivement dans la légende d e l'athlétisme mondial.

Championne atypique, pas­ sée à force d'entraînement et de remises en ques­ tion personnelles, parfois très dures , de la fragi lit é psychologique à la rage de vaincre , soumise à une constante pression médiatique, Marie-José Pérec est, grâce à ses performances extraordina ires, l'ins­ tigatrice d'un renouveau sens ibl e de l'athlétisme français.

Porte-drapeau de la déléga tion française lors de la cérémonie d'ouverture des XXI • JO d'Atlanta, elle a symbolisé l'excellente prestation du sport français à cette occasion .. »