Nouvelle vague dans la boxe française

Cette bonne année de la boxe française, le lourd-léger Fabrice Tiozzo la conclut de manière magistrale le 8 novembre, toujours à Las Vegas. Frère cadet de Christophe Tiozzo, champion du monde des super-moyens en 1989, Fabrice est parvenu par deux fois à échapper à la comparaison avec son aîné. Une première fois en juin 1995, en devenant champion du monde (WBC) des mi-lourds, après une fracassante victoire sur le Jamaïcain Mike McCallum. Mais, parvenu aux portes de la gloire, Fabrice Tiozzo néglige l’entraînement au profit d’une vie de noctambule qui va durer deux ans et le faire déchoir de son titre.

Trois boxeurs français champions du monde en 1997, voilà un palmarès qui laisse rêveur. Certes, révolution de la boxe professionnelle ces dix dernières années, qui ne cesse de multiplier catégories de poids et fédérations internationales, favorise l'obtention de titres mondiaux, mais la manière dont ces trois-là ont décroché leurs trophées ne souffre d’aucune réserve. Laurent Boudouani, Khalid Rahilou et Fabrice Tiozzo, fer de lance d’une jeune garde montante sans complexe ni états d’âme, s’en sont allés, tour à tour, s’imposer comme d’authentiques champions. Tous trois ont conquis leur titre aux Etats-Unis, face à des boxeurs américains, qui furent eux-mêmes champions du monde. Et, par là même, forçant le respect, là où tout ce qui touche à la boxe se fait, se défait et se décide.