Les olympiades de la guerre froide
Publié le 28/03/2019
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Les olympiades de la guerre froide
Les jeux Olympiques d'hiver à Squaw Valley et d'été à Rome, en 1960, sont marqués par leur politisation croissante dans le cadre du conflit Est-Ouest, ainsi que par un élargissement du programme des épreuves.
Le début des années 60 est marqué, sur le plan politique, par la guerre froide qui oppose les deux superpuissances, les États-Unis et l'Union soviétique. Cet état de fait a des conséquences dans le domaine sportif où les « fonctionnaires du sport » exigent plus que jamais de leurs sportifs la victoire dans les compétitions. Le nombre de médailles obtenues par une nation, outre sa valeur de prestige, peut aussi apparaître comme la preuve de la supériorité d'un système de société sur les autres.
Wilma Rudolph, la « gazelle noire », a eu la poliomyélite durant son enfance.
Les jeux Olympiques d'hiver de 1960 ont lieu à Squaw Valley, une station surgie du néant dans la Sierra Nevada, vallée désertique de Californie. Après la fin des Jeux, les installations sont délaissées. Les courses de bobsleigh doivent être annulées car les organisateurs ont trop longtemps hésité à construire une piste adéquate. Pour la première fois, des médailles sont remises pour le biathlon, une combinaison de ski de fond et de tir (20 km masculin), et pour le patinage de vitesse féminin (500 m, 1 000 m, 1 500 m, 3000 m).
«
1960
est Wilma Rudolph (États
Unis), qui, atteinte de poliomyélite
dans sa jeunesse, gagne au sprint
trois médailles d'or à Rome (100 m,
200 m, relais 4 x 100 m).
Le
recordman du monde, l'Allemand
Armin Hary, devient le pre mier
non-Am éricain à remporter la
finale du 100 m depuis 1928.
Sous les acclamations des
spectateurs, l'Éthiopien Abebe
Biki la court pieds nus jusqu'à la
victoire dans le marathon qui
s'achève, non pas dans le stade, mais
devant le Colisée.
Bikila est le
pre mier d'une longue liste de
coureurs africains qui s'illustreront
dans les épreuves de fond et de
demi-fond dans les grands
meetings internationaux .
Au cours
des déce nnies suivantes, rares
seront les Européens et les
Américains qui arriveront à les
surpass er.
Michel Jazy rapporte pour sa
part une médaille d'argent gagnée
au 1 500 m derrière l'Austra lien
Herbert Elliott.
Les
stars des jeux
Olympiques de 1960
Hiver 1960
Jean Vuarnet
Né en Tunisie le 18 janvier
1933, Jean Vuarnet s'installe
très jeune à Morzine où ses
parents sont médecins.
Il
abandonne ses études après
le bachot et se consacre au
sport.
Il sera champion de
France de descente et de
slalom géant en 1956 et 1957
et médaille d'or olympique de
descente en 1960.
Hiver 1960
Sixten lemberg
Après avoir, en 1956 à Cortina
d'Ampezzo, remporté l'or au
50 km et l'argent au 15 km et
au 30 km, la star suédoise du
ski de fond réitère l'exploit en
1960, en remportant la
médaille d'or sur 30 km et
d'argent sur 15 km, et, en
1964, avec la méda ille d'or sur
50 km et sur le relais 4x10 km.
Hiver 1960
Lydia Skoblikova
En remportant six fois la 1960
Jean Vuam et
médaille d'or, la patineuse de Lydia
Skoblikova
vitesse soviétique est, après la
ski euse de fond russe Lioubov
Egorova, l'athlète olympique
la plus performante aux jeux
Olympiques d'hiver.
En 1960,
elle remporte le 1 500 m et le
3000 m.
En 1964, elle gagne
de même sur les quatre
distances, du 500 mau 3000 m.
Été 1960
Boris Schaklin
Le gymnaste soviétique
remporte en 1960 à Rome
quatre fois l'or (concours
général, barres parallèles,
cheval d'arçons, saut de
cheval), deux fois l'argent
(concours général par équipe,
anneaux) et une fois le
bronze (barre fixe).
Il devient
ainsi le participant le plus
médaillé des jeux.
Schaklin,
revient de Tokyo en 1964 avec
une médaille d'or, deux
d'argent et une de bronze.
Été 1960
Larissa Latynina
Avec neuf médailles d'or, la
gymnaste soviétique reste
jusqu'à présent l'athlète
féminine la plus médaillée
aux jeux Olympiques.
Elle
s'a ssure à Rome trois fois l'or,
deux fois l'argent et une fois
le bronze.
Au cours de ses-
trois participa tions olympi
ques de 1956, 1960 et 1964,
elle remporte 18 médailles,
individuelles ou en équipe.
Boris
Schaklin
(au centre)
Larissa Latynina.
»
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