Le hockey sur glace
Publié le 27/12/2018
Extrait du document
UNE « INVENTION » ANGLAISE
Les origines exactes du hockey sur glace sont méconnues et font l'objet de multiples versions. Quelques faits sont cependant unanimement admis. Le premier est étymologique : le mot hockey vient du vieux français « hocquet » qui signifiait « crosse ». Le deuxième serait que des soldats anglais stationnés en Nouvelle-Écosse, au Canada, l'auraient introduit en Amérique du Nord au xixe siècle. Les premières compétitions et les premières règles ont été organisées et établies par deux étudiants de l'université McGill de Montréal en 1879 : W.F. Robertson et R.F. Smith. Le hockey combine alors les règles du hockey sur gazon et du rugby. Les équipes comptent 9 joueurs.
Dès 1860 environ, la balle ou le ballon sont remplacés par le palet. En 1880 est fondé le Hockey Club de l'université McGill. Rapidement, le hockey devient le sport national au Canada et des ligues se créent un peu partout.
LE JEU
Chaque équipe de hockey sur glace est composée de 22 joueurs au maximum ; 6 d'entre eux peuvent être en même temps sur la glace, soit un gardien et cinq joueurs de champ. Mais il arrive, dans des situations de jeu particulières (voir plus bas), que le gardien sorte du jeu au profit d’un autre joueur. Les équipes alignent généralement une paire de défenseurs et un trio d’attaquants. L’objectif du jeu est de faire entrer le puck, appelé aussi palet ou rondelle, dans les buts de l'adversaire.
Ce palet est contrôlé et dirigé par un bâton incurvé à son extrémité, que l'on appelle crosse ou canne. Les joueurs peuvent faire avancer le palet avec le patin mais ils n’ont pas le droit de marquer un but de cette manière. Le gardien est le seul joueur autorisé à immobiliser le palet avec ses mains ou son corps. La durée d'une partie est de 60 minutes, divisées en trois tiers-temps de 20 minutes chacun. Le temps est arrêté à chaque interruption de jeu.
Si au terme des 60 minutes de jeu effectif, les deux équipes ont marqué un nombre égal de buts, une prolongation est disputée et selon les compétitions, la loi de la mort subite y est appliquée, à savoir que le premier à marquer est déclaré vainqueur. Mais les pratiques diffèrent selon les championnats et lors des play-off ou séries de fin de saison de la National Hockey League (championnat nord-américain plus connu sous le nom de Coupe Stanley), il n'y a pas de limite au nombre de périodes de prolongation. Le record absolu de longueur a été atteint en 1936 à Montréal, quand le Maroons de Montréal (équipe disparue depuis) et les Red Wings de Detroit ont joué durant 176 minutes et 30 secondes, soit presque 6 périodes de jeu supplémentaires. Dans d’autres compétitions, le match se termine sur un match nul après la première période de prolongation. Dans d'autres enfin, on se livre aux tirs de penalties ou de « fusillade » : cinq joueurs de chaque équipe affrontent individuellement le gardien adverse. En cas d'égalité après ces cinq tirs de chaque équipe, un nouveau joueur par équipe tire jusqu'à ce que les deux formations soient départagées.
«
ample
rembourrage protégeant non
seulement les épaules mais aussi les
biceps, le sternum, l'omoplate et la
colonne vertébrale; un casque est
obligatoire, avec jugulaire attachée.
' .
En 1894, le gouverneur général du
Canada, Lord Stanley crée la Coupe qui
porte son nom.
Elle est remportée cette
année-là par une équipe qui représente
l'Association d'athlétisme amateur de
Montréal.
La Coupe Stanley va
rapidement devenir et rester la plus
prestigieuse compétition de hockey
du monde, hormis les Championnats
du monde et les JO.
Désormais, elle est
disputée chaque année dans le cadre
de la National Hockey League, le
championnat nord-américain qui
regroupe les équipes des États-Unis,
où la United States Amateur Hockey
a été fondée en 1896, et du Canada.
Dans les années 1880, le hockey sur
glace s'est également implanté en Europe
et en 1910 ont été organisés dans la
station alpine suisse « Les Avants »
les premiers championnats d'Europe.
Cette compétition continentale ne va
vivre que jusqu'en 1932, après avoir
connu une longue interruption de 1915
à 1920 en raison de la Première Guerre
mondiale.
À sa cessation, et jusqu'en
1991, les médailles « européennes ,
seront encore décernées aux meilleures
nations du continent lors des
Championnats du monde.
Les pqs,..,....
sont indiqu�
par les chiffres suivants: t.
ltats-Unis 2 Canada
3.
Australie 4.
URSS, puis Russie 5.
Suisse
6.
T chécos/ovoquie Z Allemagne B.
Italie
9.
Suède 10.
GB 11.
France 12 Belgique
13.
Autriche 14.
Hongrie t5.
NO!Vège 16.
Japon
IZ Bosnie 18.
Yougoslavie 19.
Pologne
20.
Finlande 21.
Slovaquie 22 Lettonie
CHAMPIONNATS D 'EUROPE
1910 Les Avants ''': 1.
Grande-Bretagne;
2.
Allemagne; 3.
Belgique.
1911 Berlin m:
1.
Bohème; 2.
Allemagne; 3.
Belgique.
1911 Championnats annulés.
1913
Munich m: 1.
Belgique; 2.
Bohême;
3.
Allemagne.
1914 Berlin m:
1.
Bohême; 2.
Allemagne; 3.
Belgique.
1915 à 1910: pas de CM en raison
de la Première Guerre mondiale.
1911 Stockholm "': 1.
Suède;
2.
Tchécoslovaquie (deux participants
seulement).
1911 Saint -Moritz' '':
1.
Tchécoslovaquie; 2.
Suède; 3.
Suisse.
1913 Anvers '"': 1.
Suède; 2.
France;
3.
Tchécoslovaquie.
1914 Milan '' ' :
1.
Suède; 2.
Suisse; 3.
Tchécoslovaquie.
1915 Strbske Pleso et Stary
Smokovec1 "1: 1.
Tchécoslovaquie;
2.
Autriche; 3.
Suisse.
1916 Davos '":
1.
Suisse; 2.
Tchécoslovaquie;
3.
Autriche.
1927 Vienne '" ':
1.
Autriche; 2.
Belgique; 3.
Allemagne.
1919 Budapes t'"' : 1.
Tchécoslovaquie;
2.
Pologne; 3.
Autriche.
1931 Berlin m:
1.
Suède; 2.
Autriche; 3.
Suisse.
L'ESSOR OLYMPIQUE
Le hockey sur glace va atteindre
une certaine universalité à partir
de 1920, année où il est admis dans
le programme olympique, lors des
Jeux d'été (!) à Anvers en Belgique.
Ce tournoi se dispute avec des équipes
de 7 joueurs -les formations seront composées
de 6 joueurs à partir des
Jeux de 1924 -et est remporté par
le Canada.
Il fait office également
de premiers Championnats du monde,
un principe qui sera concervé jusqu'aux
Jeux Olympiques de Grenoble en 1968.
Avant la Seconde Guerre mondiale,
le Canada règne sans partage sur
ce sport à l'échelon mondial.
Jusqu'en
1939, seuls les États-Unis, en 1933,
et la Grande-Bretagne, où le hockey
sur glace va pratiquement disparaître
ensuite, en 1936, parviennent à briser
momentanément cette hégémonie.
Parmi les dauphins se profilent
cependant quelques nations qui
deviendront des valeurs sûres de
ce sport, comme la Tchécoslovaquie,
la Suisse, la Suède et l'Allemagne.
GUERRE FROIDE
Dès 1947, la planète hockey sur glace
va se scinder en deux: dans un camp le
Canada, terre historique de ce sport, et
les autres pays occidentaux.
Dans l'autre,
le bloc de l'Est emmené par l'URSS et
la Tchécoslovaquie.
Des Tchèques qui
deviennent champions du monde en
1947 et en 1949 avant de céder la place
à l'Union soviétique dont le premier
titre, en 1954, annonce une domination
presque totale jusqu'en 1990.
De 1956
à sa dislocation, l'Union soviétique
remporte tous les tournois olympiques,
à l'exception des deux disputés sur sol
américain, gagnés devant son public
par l'équipe des États-Unis en 1960 à
Squaw Valley et en 1980 à Lake Placid.
Cet affrontement symbolique entre
deux écoles de hockey sur glace et deux
philosophies du sport- sur fond de
guerre froide -alimente aussi un débat
et une polémique permanents entre les
partisans de l'un ou l'autre camp.
Les
Nord-Américains n'ont de cesse de dire
que les titres olympiques remportés par
l'URSS n'ont pas de valeur réelle car les
tournois se disputent en l'absence des
meilleurs joueurs de la National Hockey
League, dont le statut de professionnels
n'est pas admis par le CIO.
Le camp
socialiste rétorque que les Canadiens
se gardent bien de venir dans cette
compétition pour ne pas avoir à
endurer une humiliation.
Dans les
années 80, les professionnels sont enfin
admis aux Jeux mais les Canadiens
et les Américains continuent de
donner la priorité à leur Coupe Stanley.
Avec l'effondrement du bloc de l'Es�
cette polémique va disparaître et les
meilleurs joueurs de l'Est européen
vont au même titre que les autres,
jouer dans la National Hockey League.
Chacun s'accordera alors à dire que
le hockey soviétique vaut bien le
hockey canadien, et vice versa.
COUP DE TONNERRE
Eldorado des grands joueurs de hockey
sur glace, le Canada et les États-Unis
vont à leur tour connaître quelques
revers de fortune, à travers leur
championnat de NHL, la Coupe Stanley.
En 2004 en elfe� les meilleurs joueurs
de cette compétition ont décidé de ne
pas signer les nouveaux accords salariaux
avec les patrons du championnat.
Le bras de fer a dégénéré et pour
la première fois dans l'histoire, le
championnat nord-américain ne s'est
pas joué.
Cette situation a engendré
un immense exode -provisoire -des
meilleurs hockeyeurs nord-américains
vers les championnats européens.
Tout
est rentré dans l'ordre la saison
suivante et la NHL a de nouveau
pu se targuer d'être le plus grand
championnat de la planète.
11N1·111M�!.!I!Q TOURNOI MASCULIN
1910 Anvers '"': 1.
Canada;
2.
États-Unis; 3.
Tchécoslovaquie.
1914 Chamoni r"1: 1.
Canada;
2.
États-Unis; 3.
Grande-Bretagne.
1918 Saint-Moritz' '' : 1.
Canada;
2.
Suède; 3.
Suisse.
1931lake Pladd "':
1.
Canada; 2.
États-Unis; 3.
Allemagne.
1936 Garmisch ·Partenklrchen m:
1.
Grande-Bretagne; 2.
Canada;
3.
États-Unis.
1948 Saint -Moritz< ":
1.
Canada; 2.
Tchécoslovaquie; 3.
Suisse.
1951 Oslo'" ': 1.
Canada; 2.
États-Unis;
3.
Suède.
1956: Cortina d' Ampeuo 1'1:
1.
URSS ; 2.
États-Unis; 3.
Canada.
1960 Squaw Valley.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Hockey sur glace : palmarès JO - sport.
- Hockey sur glace : palmarès des Championnats du monde.
- hockey sur glace - sport.
- Hockey sur glace: Un juriste dans les buts (sport).
- Hockey sur glace: Stan Milita (sport).