l'approche ethnographique des pratiques sportives
Publié le 28/03/2021
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CM5 : L’approche ethnographique des pratiques sportives I. Quelques repères théoriques et méthodologiques A. Ethnologie et ethnographie L’ethnologie est science humaine qui relève de l’anthropologie. Elle étudie les groupes humains en comparant les caractères sociaux et culturels apparents et cachés. Il s’agit d’une étude différente, une étude des évolutions des caractères. Le but de l’ethnologie est de comprendre les structures sociales et leurs fonctionnements. Comme toute science elle étudie les faits de manière spécifiques à l’aide de théories qu’elle élabore ainsi que de concepts qui lui sont propres. La différence entre l’ethnologie et la sociologie réside dans la manière d’abordée la sociologie. Celle-ci n’utilise quasiment pas l’approche quantitative, celle des statistiques. Mais en revanche, adopte plus une méthode qualitative, c'est-à-dire que l’ethnologue s’approprie et s’imprègne dans le terrain, lequel il va étudier. Pour cela, le temps d’enquête est long. Ex : Loïc Wacquant qui s’est introduit dans un club de boxe aux Etats-Unis pendant 11 ans. Cependant, l’enquêteur n’est pas considéré comme neutre car il apporte des acquis, un statut social… et doit faire la part des choses entre ce qui est objectif et ce qui est subjectif dans son observation. Ce travail de prise de distance n’est pas forcément évident. Cette immersion dans le milieu est appelée l’observation participante. Il peut perturber et attend donc que les gens l’adoptent. L’ethnologie accorde une grande importance à la symbolique. En effet cette dernière s’intéresse également aux traditions, aux rites et aux mythes…. L’ethnologie recherche la symbolique des pratiques mais également celle des représentations. Jean Poirier considère que la sociologie porte plus son intérêt sur les collectivités tandis que l’ethnologie s’attache plus à la communauté. Mais, depuis une trentaine d’années, la sociologie a évolué pour se rapprocher dans beaucoup d’étude, de l’ethnologie. Par ailleurs, l’ethnographie est tout simplement la phase de recueil des données ethnologiques. Il s’agit donc d’un outil méthodologique. Il peut avoir un carnet de terrain pour écrire, il est divisé en deux, avec une partie pour l’observation et une autre pour les remarques et les analyses, cela se fait petit à petit. B. Un modèle théorique : l’interactionnisme symbolique L’interactionnisme symbolique est courant sociologique le plus proche de l’ethnologie et des approches ethnographiques. Les premières approches ont été réalisées dans les années 1930, mais ne représentaient que des brides, des études timides. Ce n’est que dans les années 1950-1960 que cette approche va réellement se développée. Une école sociologique s’est crée, constituant un courant de pensés, nommée l’Ecole de Chicago. Cette dernière est représentée par Herbert Blumer, Herbert Mead. Ces derniers ont influencé la théorie de l’interactionnisme. La théorie de l’interactionnisme n’est pas une théorie aussi personnelle que celle soutenue par Bourdieu. Le centre d’intérêt de la théorie est les identités que produisent ces interactions. Pour Mead, cette identité est double : Le je Le moi Le je c’est l’individu qui s’affirme envers les autres. Le moi c’est l’image de nous qui est reconnue par autrui. Il y a donc une sorte de jeu qui s’opère entre ces deux identités, non seulement par la personne mais également par l’entourage. Ce sont ces deux identités qui sont développées dans les interactions. Dans cette théorie, l’individu s’approprie le monde qui l’entoure et s’identifie à des rôles sociaux. Cependant ces derniers sont dynamiques car ils sont toujours en construction. La société est construite comme un système de communications interindividuelles et signifiantes. Ces aspects constituent les principes de base, qui sont adoptés par tous les participants au courant. Par ailleurs, en dehors de ces principes, l’on distingue des différenciations de pensés.
«
Plusieurs sociologues, à l’image de Herving Goffman, qui est reconnu en France, ont démenti à
l’affirmation que cela est une théorie mais une méthode.
Cf.
La mise en scène de la vie quotidienne le sociologue fait partit du milieu qu’il décrit et effectue un
détail des interactions.
C.
Principales caractéristiques du courant
Le principal objet d’étude est les interactions entre les individus et les groupes.
Dans cette conception,
l’individu est considéré comme un acteur qui a des stratégies, des initiatives conscientes et l’interaction se
fait par les acteurs en présence physique.
La conception étudie les processus sociaux au moment de
l’interaction et s’intéresse aux significations.
Il a deux manières d’étudier :
La signification donnée par les acteurs eux-mêmes
La signification interprétée par le sociologue
Toute théorie se base sur de l’interprétation et étudie la société à travers cette interprétation.
La conception considère que les acteurs possèdent une grande marge de manœuvre (liberté du choix, non
conditionnement), ce qui n’est pas le cas de toutes les théories.
Cette démarche fait en quelque sorte le
contre-pied des études statistiques car l’on étudie des petits terrains.
Ces derniers sont particuliers.
On y
pratique une observation participante, autrement dit, une observation in situ.
On observe alors les
interactions quotidiennes afin d’obtenir des monographies.
Cela signifie que l’on pousse la compréhension
du contexte… pour percevoir la signification.
Cette méthode passe par des carnets ethnographiques, qui sont des carnets où sont consignés des
remarques, tout ce que l’on observe ainsi que des hypothèses.
Ex : Aubel et l’observation des grimpeurs
Pour pouvoir observer, il faut faire parti de la situation.
L’important est de choisir la bonne personne qui va
se fondre dans le cadre, afin de ne pas perturber la situation.
En clair, il s’agit d’une méthode spécifique.
Au départ, pour « tester » cette méthode, on a réalisé les
observations sur des personnes qui sont dans des endroits clos.
Ex : les asiles
Les premiers résultats des expériences sur ces personnes « anormales » ont montré que l’anormalité est
tant le produit de comportements anormaux, qu’une étiquette collée par d’autres personnes.
Finalement, l’on distingue à la fois des points positifs et des points négatifs de cette approche.
L’approche
d’interactionnisme symbolique a amené un plus considérable, surtout en France.
En effet, auparavant, il y
a avait une période où l’on n’utilisait que les chiffres.
L’ethnologie a permis de montrer qu’il ne suffit pas de
regarder l’aspect quantitatif, mais que par l’aspect qualitatif on arrive à montrer d’autres choses
intéressantes.
En revanche, dans ce système, on reste cantonné aux représentations que se font les acteurs.
On peut
alors se demander, si al vérité social ne peut se réduire à cette vision.
Autour et dans ces interactions, il y a
des structures sociales.
Il faut prendre en compte le fait que les individus ont intégrés ces structures.
Ex : les rapports professeurs/étudiants dissémétrie pédagogique
Il faut prendre en compte les structures qui structurent les interactions.
Par ailleurs, quand on parle de
présence physique, il faudrait également se poser une question d’évolution en faisant attention aux
nouveaux moyens technologiques.
II.
L’application de l’approche dans l’analyse des pratiques sportives
A.
Balayages de quelques approches ethnographiques des pratiques
Analyse des sociabilités dans le rugby (Cf.
Saouter)
Elle va démonter une chose étonnante qu’elle n’aurait pas pu démontrer avec un questionnaire.
Elle va la
relation du rugby et la sphère familiale.
L’on observe que le statut du rugby est perçu comme étant une
deuxième famille.
La première initiation au rugby commence dans la famille civile, lorsque la mère emmène
son enfant voir un match où son père joue.
Durant ces premiers matchs, l’enfant s’identifie au père.
Quand
celui-ci grandit, la deuxième initiation s’effectue lors de l’intégration dans le club.
Il s’agit d’un départ de la
famille d’origine pour aller à la rencontre de la deuxième famille.
Le travail pour apprendre le code de la vie
du club est assez long.
Lors de l’adolescence, l’enfant connaît une sorte de troisième initiation, qui est
d’ordre sexuelle, pris en charge par les coéquipiers et permet ainsi au garçon de prouver sa virilité.
2.
»
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