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LA TÉLÉVISION de 1950 à 1959 : Histoire

Publié le 13/12/2018

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1950: les émissions régulières de la télévision démarrent véritablement. 3 794 téléviseurs, répartis dans un secteur de 50 kilomètres autour de Paris, peuvent recevoir ces nouvelles images. La période d’expansion commence véritablement avec l'extension du réseau. Le 25 avril 1950, la première station régionale est ouverte à Lille, marquant les débuts de la télévision en province. Ce n’est qu’en 1953 cependant que le Parlement vote le premier plan quinquennal d’équipement afin de doter la France d’un réseau de télévision couvrant le territoire national. Le troisième émetteur est mis en service à Strasbourg, le 2 novembre 1953.

 

L’équipement des ménages français reste faible par rapport à l’étranger, mais la progression est significative du succès. De 24 000 récepteurs en 1952, on passe à 60 000 postes en 1953, près d'un million en 1958 pour atteindre les deux millions en 1960. En 1959 donc, près de 70 % de la population française reçoit la seule chaîne existante. Et l’écoute collective multiplie le nombre des téléspectateurs. Cette progression de la télévision n’est pourtant guère favorisée par le statut juridique. Il faudra effectivement attendre l'ordonnance du 4 février 1959 pour qu’un cadre législatif organise enfin la télévision, en même temps que la radio. L'opposition à toute forme privée de télévision conduit le gouvernement à maintenir le monopole absolu de l’Etat. De plus, le budget — autonome par rapport à celui de la radio en 1953 — reste en deçà des ambitions des hommes qui font la télévision.

 

Les années cinquante sont pour la télévision la période des innovations et des prouesses techniques dans la fabrication et la diffusion des images. L'utilisation du direct permet de créer des événements marquants. Ainsi la première diffusion en direct d’une pièce de théâtre a lieu le 24 février 1950 et permet d’assister au Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux, retransmis depuis la Comédie-Française. C’est en juillet de la même année que les caméras accompagnent pour la première fois les coureurs du Tour de France. Mais le direct trouvera sa consécration le 2 juin 1953 à l'occasion de la retransmission des cérémonies du couronnement de la reine Élisabeth II d’Angleterre. La force de ce nouvel instrument se révèle alors dans sa capacité à

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« !.:information, inaugurée par Pierre Sabbagh en janvier 1949, prend une importance grandissante.

Trihebdomadaire en jan­ vier, le Journal télévisé, en direct des studios de Cognacq-lay, prend place deux fois par jour dès octobre.

Le l" janvier 1954, une innova­ tion formelle est introduite dont la portée est considérable: le journal est programmé à 20 heures; il détermine ainsi tout l'équilibre des programmes.

En janvier 1956, le petit écran retransmet pour la pre­ mière fois les élections législatives.

Peu à peu les hommes politiques vont participer à des émissions d'actualité, mais l'usage de la télé­ vision par le pouvoir n'apparaîtra qu'à la fin de la décennie.

La nou­ veauté en matière d'information naît en 1959 avec le lancement du magazine Ci n q Colonnes à la une de Pierre Lazareff, Pierre Ou mayet, Pierre Desgraupes et Igor Barrère.

Cette émission s'impose lentement comme le lieu d'une information télévisée nouvelle et de qualité, grâce au professionnalisme de ses créateurs et à la liberté dont ils usent, sans crainte de la sanction politique.

Dès le début des années soixante commenceront à se révéler en effet les difficiles relations entre la télévision en plein essor et les autorités politiques qui, persua­ dées de la toute-puissance du petit écran sur les téléspectateurs, sou­ haiteront accentuer leur contrôle.. »

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