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LA PRESTIDIGITATION

Publié le 22/02/2012

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Mot calqué en 1829 sur le néologisme prestidigitateur (de presti digiti : qui a les doigts agiles), titre dont s'était paré, dès 1815, Jules de RovÈRE sur les affiches où il annonçait au public ses séances de « physique amusante et de magie blanche ». Conçus pour distinguer un art de bonne compagnie du savoir-faire un peu trop vulgaire des escamoteurs de plein vent, ces deux termes ne tardèrent pas à passer dans l'usage courant. Contre toute logique, ils l'emportèrent même sur les termes prestigiation, prestigiateur (art de produire ou de simuler des prestiges) qui avaient pour eux de figurer déjà dans les dictionnaires et d'offrir un sens plus satisfaisant pour qualifier l'ensemble des techniques variées que doivent posséder les « magiciens » modernes.

« à exécuter, n'en produisent pas moins un ef­ fet déconcertant.

Présentés avec finesse, ba­ gout et autorité, ils vous permettront de di­ vertir vos amis à peu de frais et de passer pour le magicien chevronné que vous n'êtes pas encore ...

mais que vous deviendrez certai­ nement si vous voulez bien tenir compte des principes suivants : - N'annoncez jamais avec précision le tour que vous allez réaliser, mais contentez-vous, au contraire, d'un titre vague ...

et mystérieux ! - Ne recommencez jamais deux fois le même tour dans la même séance.

-Ne présentez un tour, même à vos pro­ ches, que si vous l'avez suffisamment répété devant le miroir ou devant un critique impi­ toyable ...

et patient ! - Enfin, n'apprenez jamais un tour par simple lecture mais en ayant en main les cartes, dés, boules ou autres accessoires né­ cessaires.

INGENIEUSE DIVINATION DE TROIS CARTES Ce tour peut être « improvisé » avec n'im­ porte quel jeu de cartes.

En mêlant le jeu tenu sur sa grande tran­ che en main gauche, il vous suffit de le faire légèrement basculer vers le pouce pour pren­ dre secrètement connaissance de la dernière carte (fi(l; 1).

Soit, par exemple, le valet de cœur.

Continuez à battre les cartes en les « pe­ lant » par petits paquets (fig .

2), les cartes du dernier paquet étant « pelées une il une ».

PRESTIDIGITATION Fig.

1.

-Princip:> de « la carte à l'œil • : en faisant légèrement basculer le paquet ~e cartes vers le pouce, on prend con· naissance de la dernière carte.

Fig.

2.

- Position de la main gauche • pelant • une carte.

Fig .

3.

- Place du valet de cœur .

Fig .

4.

- Tenir les cartes de telle sorte que le public ne puisse voir que leur tarot.

Fig.

5.

- Les trois cartes • devinées • sont tenues en main gauche .

Cc « faux mélange » amène, à l ' insu des spectateurs, le valet de cœur sur le jeu .

Priez alors un spectateur de prendre le jeu et d'en faire trois paquets en coupant où il voudra ! - deux fois de suite.

Ce qu'il fait.

Les trois paquets sont d'épais­ seur inégale, mais vous savez que le valet de cœur est maintenant sur le dessus du troi­ sième paquet, à droite (fig .

3).

Prétendez que vous allez deviner les cartes du dessus de chaque paquet.

(Au moment où vous dites cela le tour est déjà joué !) Portant la main au front, feignez de vous concentrer.

(N'oubliez pas que le prestidigita­ teur est avant tout un acteur qui joue le rôle d'un magicien !) Annoncez « valet de cœur » ! Puis « pour vérifier », prenez de la main gauche et tarot vers le public, la carte du paquet gauche.

Sans regarder cette carte murmurez « C' est bien ça ! » et tendez l'index gauche pour dé­ signer le paquet du milieu.

Ce simple geste vous permet de prendre subrepticement con­ naissance de la carte que vous avez en main gauche - soit l'as de carreau et, dans le même mouvement, annoncez : « Quant à celle-ci, c'est l'as de carr• au ! » (fig.

4).

Répétez la même manœuvre pour le troi­ sième paquet en nommant la carte que vous venez de saisir, soit le « huit de pique ».

En réalité, cette dernière carte est le valet de cœur! De la seule main gauche, tout en regardant le spectateur, égalisez vos trois cartes (fig .

5).. »

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