LA PLONGÉE
Publié le 06/02/2019
Extrait du document
une valve qui s’ouvre, et le passage de l’air dans l’oreille redevient possible. Cette manœuvre, utilisée par la plupart des plongeurs, doit être pratiquée sans forcer, en douceur, de manière à ne pas léser la délicate machinerie ORL (oto-rhino-laryngologique) qui nous permet d’entendre. Ce Valsalva ne doit être pratiqué que pendant la descente, si possible avant d’avoir mal, et non lors de la remontée vers la surface.
Les problèmes de la remontée
Un autre danger, beaucoup plus grave et bien connu de tous ceux qui ont pratiqué la plongée, est dû à la présence d’azote: l’air que nous respirons est composé pour 80% d’azote et pour 20% d’oxygène. Dès que la pression ambiante augmente (donc dès que le plongeur s’enfonce en profondeur), la quantité d’azote qui traverse la membrane pulmonaire devient plus importante et augmente dans le sang, ce qui pousse les cellules à stocker le gaz qui s’accumule. Tout va bien pour la descente, mais il n’en est pas de même pour la remontée: dès que la pression diminue, l’azote se trouve en quantité plus importante dans le sang que dans les poumons. Il faut donc en évacuer l’excédent, et, pour ce faire, le plongeur doit remonter lentement, en faisant des arrêts fréquents, de manière que l’organisme élimine le surplus d’azote.
Chaque plongée prévoit, en fonction de la profondeur atteinte, une vitesse de remontée qu’il faut absolument respecter sous peine de graves désordres appelés accidents de décompression (qui ont quelquefois conduit des plongeurs imprudents à la mort). Les calculs chimiques et physiologiques ont permis d’établir des procédures qui éliminent tout danger si elles sont bien suivies. Pour exemple, il est de tradition d’exiger de ne pas dépasser 15 m/min pour la remontée. Un plongeur descendu jusqu’à 45 mètres doit avoir une remontée qui n’est pas inférieure à 3 minutes. L’approche de la surface doit toujours se faire régulièrement et très lentement.
Lorsqu’une lente et prudente remontée ne suffit pas à éliminer l’excédent d’azote, le plongeur doit
La photographie sous-marine emploie des appareils très spécifiques, pour pallier l’effet «loupe » de l’eau et la disparition des couleurs à 10 m.
La plongée moderne débuta avec la Seconde Guerre mondiale. Autour des bases navales, on nourrissait alors des requins pour éloigner les plongeurs.
marquer des arrêts à des paliers fixés à l’avance, chacun de ceux-ci permettant d’éliminer l’azote à chaque expiration. Le moniteur de plongée indique toujours au débutant les différents paliers qu’il doit respecter, et, par la suite, le plongeur averti sait, de lui-même, quelle procédure adopter
en fonction de la profondeur qu’il a atteinte. Une autre cause possible d’accidents de plongée est l’essoufflement. Il peut être dû à une expiration insuffisante, au froid, à des efforts musculaires importants, ou encore à la fatigue. Il faut savoir qu’en plongée l’expiration doit être très active et toujours poussée un peu plus loin que l’expiration naturelle.
La plongée, qui demeure une aventure enthousiasmante, comporte des risques qu’il faut absolument connaître. La meilleure façon de les éviter consiste à effectuer des stages de plongée organisés par des professionnels.
«
La
plongée
peuvent être mortelles.
L'apnéiste a toujours
intérêt, dans les zones où circulent les engins à
moteur, à tracter une bouée dont le drapeau de
couleur le fait automatiquement repérer.
La pression, éternelle
ennemie du plongeur
C'est lorsque l'apnéiste décide de plonger sous
l'eau que peuvent commencer les problèmes.
S'il décide, par exemple, d'aller voir de plus près
un rocher, un corail ou le fond de l'eau, il bas
cule la tête vers le bas, ce qui lui fait automati
quement remonter les jambes, et il se sert de ses
palmes pour descendre vers la zone qu'il a visée,
avec un battement de jambes régulier.
Si le fond
n'est qu'à 2 ou 3 mètres, tout va bien; mais, si le
plongeur descend jusqu'à 6 ou 8 mètres, voire
plus, il va peut-être ressentir une gêne ou une
douleur au niveau de l'oreille.
C'est pourquoi il est indispensable que tout
plongeur connaisse les notions de base concer
nant la pression, cette force redoutable qui
modifie considérablement la physiologie de tout
individu immergé.
Sur terre, nous subissons tous, sans nous en
rendre compte, la pression atmosphérique, dont
le baromètre indique la mesure.
Au niveau de la
mer , cette pression est d'environ 1 bar, soit 1 kg
par cm2 (on parle plus souvent, lorsqu'il s'agit de
pression atmosphérique, d'hectopascals: 1 000
hectopascals équivalent à 1000 millibars).
Lorsque le temps est très beau, la pression, tou
jours au bord de la mer, dépasse souvent 1 030
hectopascals; on parle alors de hautes pressions.
À l'inverse, lorsque le ciel est tourmenté, qu'il La
plongée i peut également a s'effectuer simplement
avec masque et tuba,
surtout dans les eaux
tropicales, où faune
et flore sont proches
de la surface.
La plongée ..,.._
peut donner lieu
à de graves affections,
dont l'Ivresse
des profondeurs,
qui provoque
une sorte de folle
pendant laquelle
le plongeur peut
être un danger
pour lui-même.
pleut ou qu'il fait gris, on parle de basses pres
sions, qui, toujours au même endroit, descendent
souvent autour de 990 ou 980 hectopascals.
Ces
variations de pression de l'air que nous respirons
ne sont pas très gênantes, tant qu'elles restent
relativement faibles.
Mais l'individu qui subit une
pression nettement trop faible, par exemple en
haute montagne, risque un malaise.
En effet, plus
on monte en altitude, plus la pression est faible.
À 5 000 mètres, la pression est deux fois plus
faible qu'au niveau de la mer, car le poids de l'air
qui se trouve en suspension à cette altitude est
deux fois moindre.
L'eau, comme l'air, exerce une pression sur le
plongeur, et elle est bien plus forte que celle de
l'air, à cause du poids élevé de l'eau: 1litre d'air
pèse environ 1 gramme, alors que 1 litre d'eau pèse
mille fois plus.
C'est pourquoi le plongeur,
au fur et à mesure qu'il descend sous le niveau
de la mer, va se trouver soumis à des pressions
considérables.
La pression varie de 1 bar tous
les 10 mètres d'eau.
Le plongeur , lorsqu'il
s'aventure dans les profondeurs, subit une pres
sion proportionnelle à la quantité d'eau qui se
trouve au-dessus de lui.
Respirer l'air à pression
ambiante sous l'eau
Un plongeur qui évolue sous l'eau subit deux
pressions: la pression atmosphérique (qui
s'exerce sur la mer comme sur la terre) et la pres
sion de l'eau.
Les deux pressions se cumulent et
le total est appelé pression absolue.
Lorsqu'un
moniteur de plongée parle de pression, il fait tou
jours référence à la pression absolue.
Si un enfant tente de respirer avec un tuyau
(ou un roseau) tandis qu'il est immergé à seule
ment 1 mètre de profondeur, il ne peut pas res
pirer, car la pression qui s'exerce sur sa cage tho
racique l'étouffe.
Pour qu'il puisse respirer à son
aise, il faut que l'air qu'il respire soit à la même
pression que la pression ambiante.
Cette équi
pression peut être fournie par une pompe en sur
face qui comprime l'air; c'est la solution
qu'employaient jadis les plongeurs, qu'on alimen
tait en air comprimé depuis le bateau.
Mais il
existe une solution plus simple: le plongeur
emporte sur son dos une réserve d'air, munie d'un
détendeur qui va lui délivrer de l'air à la pression
ambiante.
Cet équipement s'appelle toujours un
scaphandre, même s'il se révèle bien plus léger
que les énormes scaphandres d'autrefois.
Les
7
LE DETENDEUR
Comme son nom l'indique, cet appareil, essen
tiel au plongeur, détend l'air que contient la bou
teille pour le rendre respirable.
Il abaisse auto
matiquement la pression très élevée (environ
200 bar) pour l'adapter exactement et de façon
très sûre à la pression ambiante et permettre de
respirer aussi facilement qu'à la surface.
Le détendeur comprend une bouteille de plon
gée (appelée bloc), contenant l'air comprimé,
sur laquelle s'insère une partie en métal pro
longée par un tuyau rattaché à un embout.
Pour évacuer l'air, il suffit de souffler dans
l'embout du détendeur; les bulles ainsi for
mées sont déviées sur le côté afin de ne pas
gêner la vision du plongeur..
»
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