Devoir de Philosophie

La comédie musicale Hair, 1968 une critique de la société américaine

Publié le 28/03/2019

Extrait du document

La comédie musicale Hair,

1968

une critique de la société américaine

La comédie musicale Hair incarne le côté mystique du mouvement hippie, mais prend aussi directement position sur la guerre du Vietnam, aux États-Unis.

 

La première à Broadway, le 29 avril 1968, annonce un succès mondial.

La protestation de la jeunesse au cinéma

Deux scènes tirées de la version cinématographique de la comédie musicale Hair, sortie en 1977, réalisée par Milos Forman

James Rado, Galt McDermot et Gerome Ragny, chefs de file de la philosophie hippie américaine, créent Hair, une comédie musicale qui, bien que correspondant au spectacle type de Broadway, ne se sert cependant pas les poncifs habituels du rêve américain. Elle présente en revanche tout un art de vivre : quelques blocs plus loin, à New York East Village, le mode de vie des enfants-fleurs qui prêchent la non-violence et l'amour libre, fait de nombreux adeptes. En mettant en scène cette contre-culture vivante, les auteurs se font en même temps missionnaires du culte hippie dans le monde entier. Leur joie de vivre trouve aussi bien sa place chez les jeunes Américains que leur tristesse et leurs angoisses existentielles. Hair est un portrait de toute une génération, qui se détourne de la guerre, de la violence et de la recherche du profit des nations industrielles.

 

Un des symboles les plus forts de la culture hippie donne son nom à la pièce. La beauté des cheveux longs, qui constituent une provocation majeure chez les hommes aux États-Unis dans les années 60, est célébrée dans la chanson Hair sur des rythmes extatiques. Par ailleurs, la philosophie extrême-orientale joue un rôle important. Déjà dans la première chanson, Aquarius, on chante l'ère du Verseau qui doit entraîner un changement de la conscience mondiale et apporter une époque de paix dans tous les domaines de l'action humaine.

 

Le conflit entre l'utopie hippie et la réalité se reflète dans la comédie musicale : Ragny et Rado confrontent le chef de file hippie, Berger, au timide Claude Hooper Bukowski, qui, malgré sa sympathie pour la philosophie hippie, ne parvient pas à se détacher de ses contraintes sociales. Avec d'autres jeunes de la tribu hippie, il mène une vie insouciante entre be-in, drogues et petites pro-

vocations. Les premiers conflits surviennent lorsque Claude ose brûler son livret militaire lors d'un be-in. Dans un trip hallucinogène au LSD, il subit toutes les cruautés de l'humanité devant l'œil spirituel. Il devient un prophète moderne qui se brise face à l'incompatibilité de la mythologie hippie et de l'image de la société de l'Amérique traditionnelle. Lui qui ne peut pas se donner complètement à cette nouvelle culture, fonctionne donc comme une figure d'identification civico-bourgeoise, et part finalement à la guerre.

« Deux scènes tirées de la version cinémato­ graphique de la comédie musicale Hair, sortie en 1977, réalisée par Milos Forman La comédie musicale Hair, une critique de la société américaine La comédie musicale Haïr incarne le côté mystique du mouvement hippie, mais prend aussi directement position sur la guerre du Vietnam, aux �tats-Unis.

La première à Broadway, le 29 avril 1968, annonce un succès mondial.

J ames Rado, Galt McDermot et Gerome Ragny, chefs de file de la philosophie hippie améri­ caine, créent Hair, une comédie musicale qui, bien que correspon­ dant au spectacle type de Broadway, ne se sert cependant pas les poncifs habituels du rêve américain.

Elle présente en revanche tout un art de vivre : quelques blocs plus loin, à New York East Village, le mode de vie des enfants-fleurs qui prêchent la non-violence et l'amour libre, fait de nombreux adeptes.

En mettant en scène cette contre-culture vivante, les auteurs se font en même temps missionnaires du culte hippie dans le monde entier.

Leur joie de vivre trouve aussi bien sa place chez les jeunes Américains que leur tristesse et leurs angoisses existentielles.

Hair est un portrait de toute une génération, qui se détourne de la guerre, de la violence et de la recherche du profit des nations industrielles.

Un des symboles les plus forts de la culture hippie donne son nom à la pièce.

La beauté des cheveux longs, qui constituent une provocation majeure chez les hommes aux États­ Unis dans les années 60, est célébrée dans la chanson Hair sur des rythmes extatiques.

Par ailleurs, la philoso­ phie extrême-orientale joue un rôle important.

Déjà dans la première chanson, Aquarius, on chante l'ère du Verseau qui doit entraîner un changement de la conscience mondiale et apporter une époque de paix dans tous les domaines de l'action humaine.

Le conflit entre l'utopie hippie et la réalité se reflète dans la comédie musicale : Ragny et Rado confrontent le chef de file hippie, Berger, au timide Claude Hooper Bukowski, qui, malgré sa sympathie pour la philoso­ phie hippie, ne parvient pas à se détacher de ses contraintes sociales.

Avec d'autres jeunes de la tribu hippie, il mène une vie insouciante entre be-in, drogues et petites pro- vocations.

Les premiers conflits surviennent lorsque Claude ose brûler son livret militaire lors d'un be-in.

Dans un trip hallucinogène au LSD, il subit toutes les cruautés de l'humanité devant l'œil spirituel.

Il devient un prophète moderne qui se brise face à l'incompatibilité de la mythologie hippie et de l'image de la société de l'Amérique traditionnelle.

Lui qui ne peut pas se donner complè­ tement à cette nouvelle culture, fonctionne donc comme une figur� d'identification civico-bourgeoise, et part finalement à la guerre.

Un autre succès musical de l'époque hippie : Jésus Christ Superstar, 1971 Si le livret original est plutôt décousu, illustrant la vie hippie par des scènes de masse émouvantes et colorées, c'est surtout la partition musicale qui déclenche le succès.

Ses chansons éclairent des problèmes auxquels la jeunesse d'Amérique est confrontée : tutelle de l'ancienne génération, difficultés scolaires, pollution et pacifisme.

Dans leurs discussions, les jeunes, sous influence de drogues, analysent la situation des droits de l'homme, de la guerre du Vietnam, et remontent en arrière dans l'histoire des États-Unis, jusqu'à la guerre de Sécession et à celles contre les Indiens.

Le mouvement hippie touche bientôt la plupart des pays déve­ loppés.

Refuser les contraintes et la consommation devient une sorte de règle.

Mais, partout, le rêve doit laisser place à la réalité.

La protestation de la jeunesse au cinéma A l'est d'Eden 1955 L'adaptation à l'écran d'Elia Kazan du roman de John Steinbeck offre au cinéma international un nouveau type d'homme, à l'image du héros, le romantique rebelle, inter­ prété par James Dean.

Dans une histoire qui ressemble à celle de Caïn et Abel, le jeune Caleb Trask, sensible et blessé, lutte pour l'amour et la recon­ naissance.

James Dean, qui n'aura tourné que dans trois films, devient l'idole de la jeunesse.

1969 Easy rider Ce roadmovie de Dennis Hopper et de Peter Fonda raconte l'histoire de deux motards, interprétés par Hopper et Fonda eux-mêmes, qui traversent les États-Unis.

La confrontation de la liberté sans bornes et de l'Amérique bourgeoise se termine finale­ ment très mal.

Le mode de vie de la culture hippie est aussi exprimé en musique dans la chanson Born to be wild du groupe Steppen- wolf.

1969 To mm y Cet opéra rock du groupe britannique The Who, dont le leader est Pete Townshend, se déroule dans la Grande­ Bretagne d'après-guerre.

Après une expérience trauma­ tisante dans son enfance.

Tommy Walker se retire dans son propre monde onirique et devient« Pin bali Wizzard >>{le magicien du flipper}.

Les problèmes de communication avec sa famille et entre les générations sont le thème de cette œuvre.

1982 The Wall Ce film d'Alan Parker, d'après le spectacle du groupe de rock britannique Pink Floyd, décrit la vie du jeune Pink, interprété par Bob Geldof .

Opprimé par des problèmes familiaux et scolaires, confronté à la drogue et à la sexualité, il construit un mur symbolique autour de lui qu'il ne brise qu'à la fin.

Les épi­ sodes surréalistes des dessins animés de Gerald Scarfe font ressortir les conflits.

La chan­ son Another brick in the wall devient la chanson des Noirs de Soweto contre l'apartheid.

1968 Julie Harris et James Dean dans A l'est d'Eden Peter Fonda {à d.} et Dennis Hopper (à g.} dans Easy Rider Roger Daltrey dans le rôle de Tommy Une scène extraite de The Wall. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles