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LA CHASSE

Publié le 05/11/2011

Extrait du document

Avant de parler armement et technique, il y a lieu de rappeler aux jeunes qui peuvent l'ignorer que la chasse n'est pas, ne doit pas être simplement le moyen de tuer le plus possible d'animaux sauvages pour se nourrir de leur chair ou en tirer un profit matériel ; elle n'est pas non plus, ou n'est que pour les professionnels et les aménagistes, un moyen de destruction, même vis-à-vis des animaux réputés nuisibles (à l'homme ou à ses biens) : la nature savait ce qu'elle faisait en créant les prédateurs qui maintiennent l'équilibre entre les espèces et éliminent utilement les sujets malades ou tarés. La chasse est un sport qui a ses règlements, ses disciplines, sa loi non écrite à côté de sa loi écrite. C'est aussi un art et une science, désintéressés par essence. C'est également un mode d'évasion au bon air, un exercice salutaire. Enfin et surtout, c'est un merveilleux moyen de se plonger dans la vie de nature, d'apprendre à connaitre les animaux sauvages et même - mais oui ! - à les aimer : un vrai chasseur est, paradoxalement, un ami des bêtes, car on ne peut les connaitre sans admirer en elles l'oeuvre du Créateur.

« Les fusils à canons basculants et ceux à ca­ nons fixes et culasse mobile (type Darne-Char­ lin).

Les juxtaposés, dont les canons sont accolés horizontalement et réunis par une bande, et les superposés, dont les canons sont fixés l'un au-dessus de l'autre.

Les canons longs, jusqu 'à 0, 76 rn et plus, et les courts, de 0,68 rn; ceux chambrés à 65 mm, c'est-à-dire dont la cnambre d'explo­ sion est prévue pour une cartouche de cette longueur, et ceux chambrés à 70 mm, pour des cartouches de cette longueur mais où les 65 mm peuvent être tirées (alors que l'inverse n'est pas v1·ai).

Les canons cylindriques, et les canons cho­ l{és, c'est-à-dire présentant à leur extrémité un étranglement de un millimètre au plus, de 1/10 au moins, qui serre la gerbe de plomb et augmente la portée.

La moyenne des fusils vendus est à quart de choke (ou cylindrique amélioré) à droite, et dem1-choke (ou full choke, réservé aux grands tireurs) à gauche.

Enfin, les fusils sont vendus dans les trois principaux calibres 12, 16 et 20, diamètres auxquels correspondent des cartouches de charge et de puissance décroissantes.

Le 12, le plus lourd, pèse de 2,800 kg à 3,200 kg; le 16.

de 2,600 kg à 2,800 kg; le 20 enfin, 2,400 kg.

EèOLE bi! fiA CHASSE Il existe des calibres 10 et 8, qui sont des canardières peu maniables, et des 24 et même 28, pour les très petits gibiers ...

et les grands t.ireurs ! Les Américains ont lancé les magnum s, plus étoffés et tirant des charges plus fortes dans les trois mêmes calibres: et les Français ont lancé des fusils ultra-légers, dont les ca­ nons sont en alliage léger.

Toutes ces armes possèdent une sûreté, à laquelle il est imprudent de faire confiance ...

Les doubles canons ont généralement deux dé­ tentes, mais narfois une seule; les détentes doivent être réglées assez douce s pour éviter le fâcheux coup de doigt, mais assez dures pour éviter les départs involontaires.

Entre toutes ces variétés, un débutant peut être embarrassé pour faire son choix.

Celui­ ci est d'abord une question de budget : les fusils ordinaires sans éjecteur sont à un prix très abordable; les armes de luxe, avec éjec­ teur et platines, valent cher et, en grande marque, une petite fortune.

Or, l'efficacité des deux catég ories est à peu de chose près la même à distance moyenne de tir.

Comme fusil à tout faire, plaine et bois, plomb et balle, un homme normalement cons­ titué et ne voulant pas faire de folie peut prendre un cal.

12, chambré à 70, cylindrique amélioré à droite, demi-choke à gauche.

Un jeune homme ou une femme trouvera moins fatigant, à la fin de la journée, un cal.

16, aux mêmes caractères ; le cal.

20 est une arme de bon tireur, car sa cartouche a moins de plomb et il faut « mettre dedans ».

Juxtaposé ou superposé ? Simple question de goût et de prix.

Canons basculants ou fixes ? Les deux se valent.

Les portées respectives dépendent des car­ touches, dont nous parlons plus loin.

Les automatiques, lisses aussi, n'ont qu'un canon mais un magasin de 5 cartouches , ce qui facilite le tir mais empêche le changement de cartouche en cas de nécessité.

Ils existent dans les mêmes calibres et à des prix très supportables; les risques d'enrayage sont pra­ tiquement supprimés par l'usage de cartouches standard de bonne marque.

Mais les automatiques sont « mal vus » en dehors du tir des canards et du sanglier à balle ou chevrotine : ils font un peu mitrail­ lette ! Tous les fusils lisses sont pourvus d'un dis­ positif permettant d'y fixer une bretelle .

Celle ­ ci est pratique à la chasse devant soi, où l'on marche beaucoup , mais à déconseiller au ra­ bat et au bois (accrochage aux épines et bran­ ches basses).

Les armes rayées, ou carabines, prévues pour tirer des balles, diffèrent des lisses en ce que leur canon (unique le plus souvent, double dans les express) est gravé intérieure­ ment d'une rayure en spirale qui imprime au. »

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