journalisme, histoire du - médias & information.
Publié le 22/05/2013
Extrait du document
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d'élargissement du marché de l'information (ayant vu l'avènement, puis le triomphe d'une télévision démultipliée).
Il doit évoluer et s'adapter en permanence pour définiraussi bien son identité, son rôle, que sa capacité à demeurer rentable, d’autant plus en une période marquée par une durable crise de diffusion de la presse quotidienne.
De l'élargissement de l'univers médiatique découle également une diversification des lieux de travail, amorcée sous l'ère de la radio triomphante (années 1930-1960) : lesjournalistes ne sont plus seulement des hommes et des femmes de l'écrit, même si celui-ci continue à dominer.
La répartition de 1990 donne les proportions suivantes :74,7 p.
100 à la presse écrite, 9,5 p.
100 à la télévision, 7,5 p.
100 à la radio et 7,8 p.
100 aux agences (P.
Albert, 1998).
Enfin, il faut souligner une spécialisation croissante des profils (sport, économie, science…), déterminée par la floraison de l'immense univers des périodiques et desmagazines depuis les années soixante — un signe également tangible à la radio et à la télévision.
6 UNE CONFIANCE INTROUVABLE ?
À ces divers égards, le journalisme et ceux qui le font s'inscrivent dans la trame d'une histoire composée d'éternelles remises en cause et d'adaptations à l'air du temps.Ceci n'est pas sans poser de problèmes déontologiques, tels que ceux relevés aujourd'hui : la vogue de la presse people, le débat sur le rôle des paparazzi et sur la divulgation du secret de l'instruction, le débat sur la hiérarchie de l'information, celui sur le lynchage médiatique, la révélation de coups médiatiques montés, quelquesaffaires de corruption et enfin l'étroitesse des liens entre journalisme et monde politique.
Le journalisme reste donc un métier exposé, hier comme aujourd'hui.
En témoigne la défiance prononcée du public à l'égard des journalistes ; public qui juge, en 2001, queplus de 25 p.
100 des journalistes cèdent aux pressions de l'argent et aux pressions des « partis politiques et du pouvoir »(baromètre Sofres).
En atteste également lefaible taux de confiance accordée à la fiabilité de l'information (télévision, radio, journaux), qui oscille seulement autour de la barre des 50 p.
100… De quoi alimenter ledébat, vif et récurrent, sur les devoirs et sur la déontologie journalistiques ; sans tomber, bien sûr, dans l'excès de La Fontaine, écrivant à Simon de Troyes, en 1686 :« Tout faiseur de journaux doit tribut au malin ».
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