Jeux Olympiques et commerce

Jeux Olympiques et commerce

Avec les jeux Olympiques d'été à Los Angeles, le mouvement olympique entre dans une nouvelle ère : pour la première fois, cette manifestation est financée par des intérêts privés et réalise des bénéfices de plus de 200 millions de dollars.

Après la décision du président Peter Ueberroth de réformer le mode de financement de « l'entreprise olympique », plus de 30 sponsors apportent environ 500 millions de dollars dans les caisses du comité d'organisation, tandis que d'autres « ont le droit » de financer la construction d'installations sportives et, par là, de commercialiser leur nom. La chaîne de télévision ABC obtient les droits de transmission pour 225 millions de dollars, et impose des horaires publicitaire-ment favorables pour les disciplines sportives les plus prisées du public.

Un homme « volant » à Los Angeles lors de la cérémonie d'ouverture, en 1984

Les Américains trouvent un soutien pour cette politique auprès du président du CIO, l'Espagnol Juan Antonio Samaranch qui a déjà ouvert le dossier en 1981, en rayant de la charte olympique les paragraphes sur le statut d'amateur, contestés depuis desannées.

Bien que des opposants réagissent contre la mercantilisation de l'idée olympique, l'évolution est irrésistible : lors des « Jeux du siècle » en 1996 à Atlanta, ilnesera en fin de compte plus du tout important de savoir si un sportif a monnayé ses succès, s'il est devenu millionnaire par des contrats

publicitaires ou s'il a gagné des dizaines de milliers de francs en s'alignant au départ.

Malgré ses quatre médailles d'or, l'athlète Carl Lewis ne devient pas la star des jeux de Los Angeles. Le public n'aime pas ce vainqueur inabordable, et il faudra cinq autres victoires olympiques pour que les Américains prennent en affection << le grand Carl » lors de sa quatrième participation olympique en 1996. D'autres sportifs sont en revanche acclamés : le Britannique