Jeux Olympiques - Barcelone 1936 (Histoire)

« Le boycott prend fin.

L'Allemagne a gagné : la plus grande nation sportive sera présente à ses Jeux.Mais le boycott se déplace jusqu'en Europe. En 1934, le sport devient un outil de propagande internationale et une autre manière de faire la guerre.

Henri deMontherlant, écrivain français, a dit : « C'est ce que l'on peut faire de mieux sans couteaux et sans revolver.»Un comité international est créé contre le boycott des jeux fascistes. En France, la nouvelle fédération sportive de gauche (FSGT) lance le slogan : « Pas un sou, pas un homme pour lesJO de Berlin ».

Cela sous-entend que la FSGT ne veut pas que de l'argent soit dépensé pour organiser ces JO etqu'aucun homme n'y aille, car cela voudrait dire que ces athlètes sont Pro-Nazis. Alors d'importantes manifestations organisées par les intellectuels et sportifs de la gauche se déroulent en Europe etparticulièrement aux Etats-Unis.Beaucoup de journaux sportifs écrivent des articles à ce sujet, comme par exemple dans Le Sport du 9 octobre 1935: « La loi olympique est violée chaque jour, aucune garantie de liberté n'est accordée aux sportifs juifs etcatholiques.

Dans ces conditions, notre devoir, ainsi que celui de tous les hommes d'honneur, est de dénoncervigoureusement les pratiques hitlériennes et de demander de vendre le transfert des Jeux dans un autre pays.

» Après 1934, en Europe de l'ouest, les gauches des différents pays mettent en place la stratégie du Front populaire*pour combattre la montée du fascisme.

Ce sont les fronts populaires espagnols et français qui s'impliquent le plusdans cette lutte.

Des contacts se créent entre le Front populaire français et celui d'Espagne.

En contre partie,Anvers, Prague et quelques autres villes essaient en vain d'organiser des Jeux Olympiques alternatifs. En 1935, Tel Aviv en Israël accueille les 1ers JO juifs. En juin 1935, le gouvernement fédéral suisse refuse de voter une subvention à la délégation olympique devant serendre à Berlin puis se rétracte. En Belgique, le gouvernement est soumis à des tentions qui incite la Belgique à participer au JO Nazis.Les Pays-Bas organisent des expositions et des performances pour le boycott des JO de Berlin.++++++++ Le 18 février 1936, une décision est prise : des Olympiades Populaires seront organisées du 19 au 26 juillet 1936 àBarcelone malgré les JO officiels fascistes de Berlin.

Ces Jeux se dérouleront sous le signe de la paix et de lafraternité.

Cette décision est prise suite à la victoire du Front populaire en Espagne. 23 pays qui boycottaient sont invités aux Olympiades.On mobilise les athlètes à travers l'Europe et les Etats-Unis. Cette annonce a un écho considérable dans le monde du sport.

Le phénomène touche même la Suisse. A la fin avril 1936, les gauchistes français gagnent les élections et se demandent comment la France du Frontpopulaire pourrait participer aux Jeux nazis. Pendant ce temps, l'organisation des Olympiades populaires de Barcelone prend forme : début mai, le programmedéfinitif est prononcé et le Comité d'organisation lance les invitations officielles en juin.

Tous les sportifs peuvent yparticiper.A Montjuich, le stade olympique est inauguré et la cérémonie d'ouverture est fixée au 19 juillet. Le 4 juillet 1936, dans le stade Pershing à Paris, ont lieu les épreuves officielles qualificatives pour Barcelone.

Cesépreuves sont présidées par Léo Lagrange.1200 athlètes français s'inscrivent pour les Olympiades de Barcelone.Une journée de soutien aux Olympiades Populaires et pour le boycott des jeux racistes de Berlin est organisée.

(LéoLagrange y participe.) Les Olympiades de Barcelone sont une occasion de réaliser un énorme coup de propagande pour les socialistes et lescommunistes. Le 9 juillet, la France vote pour savoir si elle participera ou non aux jeux de Berlin.

La droite vote « pour » à. »