échecs - sport.
Publié le 25/05/2013
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Ouverture d'une partie d'échecsExemple d'une ouverture de partie d'échecs : au premier coup (1), les blancs, qui commencent toujours, déplacent le pion qui setrouve devant le roi ; les noirs répondent par le même coup.
Au deuxième coup (2), les blancs attaquent le pion noir central avec lecavalier.
Les noirs avancent alors un autre pion pour protéger le pion en danger.© Microsoft Corporation.
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Lorsqu'un État déclare la guerre, il franchit plusieurs étapes dont chacune est importante, mais qui forment, presque imperceptiblement, une stratégie globale.
La logiquedes échecs imite de près ce schéma.
Au début du jeu, ou ouverture — qui peut regrouper les dix à quinze premiers déplacements — chaque joueur déploie ses pièces et leur donne leur efficacité maximaled'attaque et de défense.
Plusieurs centaines de systèmes sont utilisés en début de jeu, que ce soit pour l'attaque ou la défense.
Certains systèmes, appelés gambits, comportent le sacrifice initial d'un pion ou d'une figure afin d'obtenir une position avantageuse.
D'autres systèmes, comme la défense sicilienne, se préoccupent dupositionnement des pièces noires pour augmenter leurs possibilités de défense.
La plus grande partie des nombreux ouvrages écrits sur les échecs est consacrée à l'analysedes ouvertures.
Le milieu de la partie commence lorsque la plupart des pièces ont quitté leur case originale.
À ce stade, l'affrontement se poursuit avec une plus grande intensité.
Desattaques déclenchent des contre-attaques et des sacrifices.
Ici, la littérature est beaucoup moins riche en conseils et la capacité du joueur à analyser, planifier, mettre surpied et appliquer des stratégies est essentielle.
Tout comme l'ouverture définit la scène de la phase intermédiaire, à son tour cette phase intermédiaire a une influence déterminante sur la phase finale du jeu.
À ce stade,l'accumulation d'avantages et de désavantages peut être décisive ; la majorité des pièces et certains pions ont été retirés de l'échiquier et les rois peuvent entrer dans labataille.
Ils combattent en capturant les pions adverses et aidant leurs propres pions.
Là encore, un fin tacticien peut fréquemment sauver un jeu perdu grâce au sacrificeopportun d'une pièce permettant par exemple à un pion d'atteindre la huitième rangée et de devenir une dame.
Cette phase du jeu, qui est également décrite dans lalittérature sur les échecs, est plus précise et peut être prévue avec une plus grande exactitude.
5 NOTATION DES ÉCHECS
Dès le IXe siècle, des analyses approfondies de toutes les phases du jeu et l'enregistrement de parties, de problèmes et de positions ont abouti à diverses méthodes de notation.
Le système algébrique, mis au point par les premiers joueurs musulmans, est aujourd'hui le plus utilisé.
La notation algébrique attribue à chaque case del'échiquier une lettre et un nombre : on attribue aux huit colonnes (en commençant à la gauche des blancs) une lettre de l'alphabet (de a à h), et les huit rangées (en commençant du côté des blancs) sont numérotées de 1 à 8.
Les figures (et non les pions) sont désignées par leur initiale.
Ainsi Df8 signifie que la dame se déplace àl'intersection de la huitième rangée et de la colonne f.
La prise d'une pièce est indiquée par un x — comme dans Dxb5 : la dame prend une pièce ou un pion en b5.
Un autre système, appelé système descriptif, est également utilisé depuis des siècles et est encore le plus répandu dans les pays anglophones et hispanophones.
Ici encore,les pièces sont désignées par leur initiale ; le nom des cases cependant est donné par la position originale des pièces.
Ainsi, la première colonne à la gauche des blancs estla colonne de la tour de la dame, la cinquième colonne à partir de la gauche est la colonne du roi, etc.
La notation 1.
P-R4, P-DT4 indique qu'au premier déplacement lejoueur blanc a placé le pion du roi sur la quatrième case en face du roi et que les noirs ont répondu en plaçant le pion de la tour de la dame sur la quatrième case en face dela tour de la dame.
Là encore, la prise est représentée par un x.
Dans les deux systèmes de notation, le roque effectué du côté du roi se note 0-0 et le roque effectué du côté de la dame est noté 0-0-0.
6 HISTOIRE DES ÉCHECS
Jeu d'échecs au Moyen ÂgeLe margrave Otto von Brandenburg [jouant aux échecs], enluminure illustrant le Codex Manesse, 1305-1340.
Folio 13r dumanucrit 848.
Bibliothèque de l'université d'Heidelberg (Allemagne).Archivo Iconografico, S.A./Corbis
Ce jeu est apparu dans la vallée de l'Indus, en Inde, au VIe siècle av.
J.-C.
Connu tout d'abord sous le nom de chaturanga (le « jeu de l'armée »), il se diffusa sur les routes du commerce et des conquêtes, d'abord en Perse puis dans l'Empire byzantin et dans le reste du continent asiatique.
Les Arabes l'ont étudié et analysé en profondeur.
Ilsont écrit des traités sur les échecs et ont mis au point parallèlement le système de notation algébrique.
Les échecs ont atteint l'Europe entre 700 et 900, en partie grâce à la conquête de l'Espagne par les musulmans, et par le biais des incursions vikings puis, plus tard, grâceaux croisés de retour de Terre sainte.
Des fouilles effectuées sur un site funéraire viking au large de la côte sud de la Bretagne ont révélé un jeu d'échecs.
Des figurinesd'échecs d'origine scandinave, datant du Xe siècle et fabriquées dans le style arabe traditionnel, ont été retrouvées dans les Vosges.
Au Moyen Âge, on jouait aux échecs selon les règles musulmanes — la dame et la tour étant des pièces plus faibles, ne pouvant se déplacer que d'une seule case à la fois.
Aux XVIe et XVII e siècles, les échecs connurent une évolution majeure : la dame devint la pièce la plus puissante sur l'échiquier.
Les pions eurent aussi la possibilité d'avancer de deux cases au cours dupremier déplacement et la règle dite de la prise en passant, qui leur permet de prendre une pièce à cette occasion, fut introduite dans la règle du jeu, ainsi que le concept révolutionnaire du roque.
Les joueurs italiens commencèrent à dominer la scène, arrachant cette suprématie aux Espagnols.
Les Italiens, à leur tour, furent supplantés parles Français et les Anglais au cours des XVIII e et XIXe siècles, époque à laquelle les échecs, jusqu'alors joués principalement par la royauté et l'aristocratie, atteignirent les cafés et les universités.
Avec l'accroissement du nombre de joueurs, le niveau de jeu s'améliora considérablement.
Les matchs et les tournois se firent beaucoup plusfréquents.
Les grands joueurs créèrent des écoles et furent suivis par des disciples.
7 TOURNOIS ET CHAMPIONNATS D'ÉCHECS.
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