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Comment devient-on pilote de course ?

Publié le 22/02/2012

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«Aux parents de François, aux parents dont les enfants choisissent librement leurs destins ». Ces deux lignes d'exergue sur lesquelles s'ouvre l'ouvrage consacré - sous le titre : La mort dans mon contrat - au champion français François Cevert jettent une lumière tragique sur la profession de pilote de course. Le titre de ce livre indique en trois mots (mort, mon, contrat) la mesure ou, comme ou voudra, la démesure de ce métier : en effet, il requiert l'acceptation du risque suprême, analogue au risque qu'encourt le torrero dans l'arène; il implique un engagement personnel exclusif de tout autre choix ; enfin, il se pratique dans le cadre juridique, financier, commercial et moral d'un accord liant un pilote à ses bailleurs de fonds.

« La formation initiale du coureur (1) Pour s'engager dans la formule Renault, l'impétrant coureur effectue un stage dans une école de pilotage appropriée.

Outre une compéten­ ce aussi bien technique que « morale » et sportive, il s'y mesure à ses rivaux en puissance, prenant date à cette occasion avec ses futurs bailleurs de fonds.

Première école française de ce type, l'école Win­ field, à Magny-Cours (Nièvre}, créée par le pilote professionnel Pierre-François Rousselot en 1962, la plus réputée de ces écoles, dispense un enseigne­ ment à la fois théorique et pratique moyennant des droits d'environ 10 000,00 P.

Il est donné en trois sta~es d'un week-end chacun selon une périodicité fixee au gré de l'élève.

Le premier stage est destiné à la prise en main de la voiture {la Formule- (1) La presque totalité des coureurs à leurs débuts participent au • Champtonnat de France de Formule Renault •, sorte de • galop d'essai • de renom international.

L'épreuve se dispute en 15 courses étalées sur une saison d'un an et se déroulant sur les circuits suivants : Albi (l" et 13• courses), Nogaro (près de Montauban : 2• et 15• courses), Magny-Cours (3• et 1:2• cour­ ses), Zolder (4• course), • Paul-Ricard • (entre Marseille et Tou­ lon ; s• course), Chartre (6• course), Pau (7' course), Clermont­ Ferrant (8• course), Rouen (9• course), Dijon (10" course) et Le Mans (14• course).

(Ces indications concernent la saison 1979- 1980).

Renault).

Le second concerne l'étude, au volant, aes cinq virages du circuit l'élève les « repasse » 50 fois chacun.

Le troisième stage fait « tourner » la voiture 15 fois à 4 500 tours/ minute, 30 fois à 5 000 tours/minute, 45 fois à 5 500 tours/minute et + 84 fois à 6 000 tours/ minute.

A chaque fois, les temps réalisés sont analysés et le professeur, en appréciant la régularité et le style de conduite de chacun, attribue la qualification à ses vingts meilleurs élèves.

Chaque stage est suivi par une centaines de jeunes gens âgés de 18 à 30 ans ; il existe une demi-douzaine d'écoles de ce type.

C'est alors que commence véritablement la compétition, d'abord économique comme on l'a vu plus haut, et sur la foi des premiers temps réa­ lisés en essais.

Ce cursus inaugural du pilote de course que nous avons parcouru à vive allure n'est certes pas le seul possible.

Mais il est celui que suivent géné­ ralement les candidats au pilotage.

Il les pourvoit d'une lucidité extrême qui réduit à la portion congrue la peur des risques mortels et professionnels sans pour autant éluder le moins du monde l'instinct de conservation, ni la nécessité de considérer cette passion comme un métier.

Une formule Renault sur le circuit de l'école Winfield à Magny-Cours .

Tainturier/Aiter Gramma. »

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