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British Broadcasting Corporation [BBC] - médias & information.

Publié le 22/05/2013

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British Broadcasting Corporation [BBC] - médias & information. 1 PRÉSENTATION British Broadcasting Corporation [BBC], organisme public de radiodiffusion et de télévision britannique. 2 LA NAISSANCE D'UN MONOPOLE RADIOPHONIQUE Fondée en 1922 autour de plusieurs fabricants de radio, qui se voient confier le monopole de la diffusion radiophonique, la British Broadcasting Company est financée par une redevance versée par les propriétaires d'appareils de radio -- puis de télévision. Cette autonomie financière doit permettre de développer un service public non soumis à la pression commerciale et au pouvoir politique. Son premier directeur général, l'ingénieur écossais John Reith, imprime sa vision d'un média visant à « instruire, informer et divertir toute la nation «. Les maîtres mots de l'architecte de la radio nationale britannique sont l'indépendance vis-à-vis des pouvoirs politiques et économiques, l'impartialité, le respect des minorités et la mission culturelle. La grève générale de 1926 est le cadre d'une première confrontation entre les pouvoirs publics et une radio qui revendique son indépendance éditoriale. Celle-ci en sort cependant légitimée et, en 1927, la British Broadcasting Company devient la British Broadcasting Corporation (BBC). Dotée d'une charte royale reconductible, qui fixe ses objectifs, prérogatives et obligations, la BBC est responsable devant un conseil de gouverneurs, nommés par l'État et ayant notamment pour charge de représenter l'intérêt public en garantissant le sérieux de l'organisme tout en préservant son indépendance. Le montant de la redevance est également défini par les pouvoirs publics. Les sujets à caractère polémique font l'objet d'une étroite surveillance et les recettes, générées par le paiement de la taxe et par le versement des droits sur les ventes d'appareils, font l'objet de contrôles rigoureux. 3 L'ESSOR RAPIDE DE LA RADIO ET L'APPARITION DE LA TÉLÉVISION Dans la première moitié des années 1930, sous la direction de John Reith, la BBC acquiert rapidement une grande notoriété auprès du public britannique. Un public nombreux -- plus de deux millions de postes radiophoniques sont vendus dès 1926 -- accède à une variété de programmes de très haute qualité : pièces de théâtre, programmes musicaux de tous genres -- des Proms (Promenade Concerts) à la variété (comme Band Waggon avec Arthur Askey et Richard Murdoch) --, émissions pour la jeunesse -- à la fin des années 1930, les programmes éducatifs sont diffusés dans plus de 8 000 écoles britanniques --, actualité, émissions religieuses... John Reith est également à ...

« 3.3 La crise économique et la montée de la concurrence Au cours des années 1970-1980, les scores d’audience atteignent souvent 20 millions de téléspectateurs et 5 millions d’auditeurs, mais des difficultés surgissent avec ladétérioration du climat économique.

De même, des émissions comme Yesterday’s Men ou The Question of Ulster suscitent les critiques de personnalités politiques avec lesquelles la BBC doit négocier, entre autres, le montant de sa redevance. La question épineuse de l’éventuelle influence des médias sur des groupes sociaux vulnérables, tels que les enfants, suscite des débats houleux.

Ces polémiques débouchentsur la création, en 1981, d’un organisme chargé de recevoir les plaintes des usagers, la Broadcasting Complaints Commission .

Les responsables de la BBC, conscients de leur mission, présentent des émissions pour les sourds et les aveugles ou les personnes affectées d’autres handicaps ; ils lancent également une campagne pour combattrel’illettrisme des adultes. La fin des années 1970 est marquée par la crise économique et par des interrogations quant à l’avenir de l’audiovisuel.

Face à ITV, qui a la possibilité d’accroître sesrecettes en augmentant ses tarifs publicitaires, la BBC dispose d’une faible marge de manœuvre pour équilibrer ses comptes, sinon par l’accroissement des revenus,relativement modestes, qu’elle tire de la vente de ses programmes et de ses publications.

Si, dans un Livre blanc publié en 1978, la BBC est qualifiée d’« institutionculturelle probablement la plus importante du pays » — une affirmation attestée par la qualité d’émissions telles que le Shakespeare Project (qui retransmet des pièces du grand dramaturge, assorties de commentaires explicatifs), Life on Earth, Yes Minister, The Boys from the Blackstuff ou Timewatch —, elle doit affronter à partir de 1982 la concurrence d’une nouvelle chaîne privée, Channel 4, à vocation innovante et expérimentale. 3.4 Évolutions et turbulences Les années 1980 et 1990 voient une accélération des progrès technologiques, un accroissement de la concurrence et un changement d’attitude du pouvoir envers la BBC.

Eneffet, les divers gouvernements conservateurs qui se succèdent, de 1979 à 1990, sous le mandat de Margaret Thatcher, remettent en question les principes defonctionnement de cet organisme public.

Dans le même temps, le satellite et le câble permettent l’émergence de nouvelles chaînes, et donc un choix de programmes plusétendu.

La BBC est d’abord invitée à mettre en place deux chaînes par satellite, sans le soutien des pouvoirs publics.

Ce projet, dont la viabilité suscite de virulentespolémiques, échoue, après avoir coûté beaucoup d’efforts et d’argent ; c’est Sky Channel (renommée depuis British Sky Broadcasting, ou BSkyB), chaîne commerciale, quidevient le premier fournisseur de services télévisés par satellite du Royaume-Uni. La BBC poursuit la vocation novatrice qui est la sienne — et dame le pion à ITV par la même occasion — avec, en 1983, le démarrage de Breakfast Television, qui vient rejoindre les productions existantes dont le niveau de qualité et la variété demeurent indiscutables.

Des émissions audacieuses, comme Tumbledon, réflexion sur la guerre des Malouines, ou Real Lives : On the Edge of the Union, consacrée au terrorisme en Irlande du Nord, indisposent fortement le gouvernement, déjà hostile à la BBC.

Ses studios de Glasgow sont perquisitionnés par la police à la suite d’une autre série d’émissions tout aussi polémiques, et son directeur général, Alasdair Milne, est destitué. À l’orée des années 1990, sous la présidence de Marmaduke Hussey (nommé en 1986) et sous la direction de Michael Checkland (à partir de 1987), puis de John Birt (en1992), la BBC subit de rapides et douloureuses transformations.

Les restructurations engagées conduisent à une forte réduction du personnel, tenu désormais de respecterdes objectifs précis ; les procédures de programmation sont remaniées, avec la mise en place d’une sorte de marché interne.

Plusieurs services, y compris techniques,doivent être privatisés à plus ou moins longue échéance.

Ces changements, similaires à ceux que connaissent d’autres entreprises du secteur public, se révèlent trèsimpopulaires.

La direction obtient toutefois un renouvellement de sa charte pour dix ans à compter de 1996, et la société est autorisée à fixer librement l’augmentation desa redevance qui assure son financement à 75 p.

100 et doit lui permettre de s’établir dans le secteur de la télévision numérique terrestre, ce qui est le cas à compter de2002, 24 chaînes gratuites étant alors offertes aux téléspectateurs. En 2003, l’affaire Kelly constitue la plus grave crise traversée par la BBC depuis sa fondation.

Alors qu’un de ses programmes radiophoniques a accusé le gouvernement deTony Blair d’avoir exagéré la menace irakienne afin de justifier la guerre contre l’Irak, une enquête judiciaire est ouverte sur les circonstances du suicide de David Kelly.Consulté par le gouvernement au sujet des armes de destruction massive irakiennes, cet expert en armement avait été la principale source d’informations de la BBC.

Lajustice juge infondées les accusations de la BBC, qui est contrainte de présenter des excuses au gouvernement tandis que le président de la BBC, Gavyn Davies, et sondirecteur général démissionnent au mois de janvier 2004.

Mise en cause, la BBC entend toutefois continuer de défendre sa liberté éditoriale. Dans ce climat de turbulences internes et de concurrence effrénée, les responsables des programmes de la BBC s’efforcent de ne pas bouleverser la programmation.

Dansun monde marqué par l’internationalisation des communications, de nombreux projets sont mis en place qui doivent permettre aux médias britanniques d’être diffusés dansles pays du monde entier.

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