Anvers en 1920 - JO

Les JO après la Grande Guerre C'est à Anvers en 1920 qu'officiels, athlètes et spectateurs célèbrent le retour des jeux Olympiques après la Première Guerre mondiale. Les esprits malveillants en critiquent cependant la valeur sportive.

En 1920, le Comité international olympique (CIO) laisse au pays hôte le soin d'inviter ou non les pays vaincus. C'est pourquoi l'Allemagne, l'Autriche, la Hongrie, la Bulgarie et la Turquie ne figurent pas au rang des participants. La Pologne et la Russie, déchirées par la guerre civile, manquent également à l'appel. En raison des pertes subies pendant la guerre et de situations financières souvent difficiles, d'autres nations n'envoient à Anvers que des équipes réduites. Ainsi, 2600 hommes et 76 femmes seulement se retrouvent sur les pistes.

En 1914, le président Pierre de Coubertin présente un drapeau à l'occasion du vingtième anniversaire du CIO, emblème qui doit être hissé lors des Jeux à venir: il comporte cinq anneaux de couleur vive, entrelacés et disposés sur un fond blanc, qui symbolisent les cinq continents. Il flotte pour la première fois à Anvers.

Pour la première fois aussi, les sportifs prêtent serment: au nom de tous les participants, l'escrimeur belge Victor Boin jure \"d'être un concurrent honnête pendant les jeux Olympiques\", de participer \"dans un esprit chevaleresque pour l'honneur des pays et la gloire du sport\". L'envol de colombes lors de l'ouverture des Jeux symbolise la paix et l'abandon des armes pendant les épreuves sportives.

À la différence de Londres en 1908 et de Stockholm en 1912, les compétitions ne rencontrent que peu d'écho auprès du public. Un temps maussade et des prix d'entrée très élevés détournent les spectateurs des épreuves.