Sujet : prenez un exemple de crime et expliquez en quoi il en constitue un selon la méthode sociologique d’Emile Durkheim : l’homicide volontaire.
Publié le 05/12/2022
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Sujet : prenez un exemple de crime et expliquez en quoi il en constitue un selon la méthode
sociologique d’Emile Durkheim : l’homicide volontaire.
Emile Durkheim est considéré comme étant le père de la sociologie française, il fit de cette
discipline une science à part entière qui devint une matière susceptible d’être enseignée en
étude supérieure.
Ses ouvrages furent édifiants dans la mesure où il établit une méthode
concrète afin de définir et d’étudier les faits sociaux.
Il réunit ces démarches lors de son
fameux ouvrage intitulé Les règles de la méthode sociologique.
Dans Les règles de la méthode sociologique publié en 1895, Emile Durkheim défini le crime
comme étant un phénomène normal et fonctionnel à la société.
De prime abord, il semblerait
paradoxal d’affirmer que le crime est normal lorsque par définition il s’apparenterai à un acte
transgressif et donc qui se singulariserait de la morale commune à une société.
En vérité,
Durkheim distingue le normal du pathologique.
Le phénomène pathologique dans un corps
est pour ainsi dire nuisible et destructeur, si le crime était seulement le fruit d’une pathologie
relevant d’une sorte de déviance, alors la condamnation serait un remède définitif au mal qui
tourmente la société.
En revanche, le phénomène normal quant à lui, est général et les causes
qui ont permis sa généralisation et qu’il l’ont rendu nécessaires sont toujours de vigueur, il est
stable et récurrent.
Par conséquent, nous pouvons remarquer à travers Durkheim que le crime
est une pratique reconnaissable dans chaque société, le fait est qu’il est impossible au sein
d’un même groupe que chaque individu adopte une morale commune et agisse en
conséquence.
« Il ne peut y avoir de société où les individus ne divergent pas plus ou moins
du type collectif ».
Au vu du fait que le crime se perpétue continuellement il peut être qualifié de normal à un
certain degrés dans la mesure où il n’est ni démesurément présent, ni trop faible.
S’il semble
évident que le crime rompt avec certains faits sociaux, il n’est pas moins vrai qu’il représente
un fait social en lui-même, puisque nulle société n’en est exempt, le crime est non
pathologique, il n’est pas une anomalie et offre un apport bénéfique à la société du moment
que son incidence est conforme.
C’est lorsqu’il y a impossibilité d’accepter les normes qu’il y
a crime puisque cela entraine un choc de la conscience collective qui se doit de construire une
morale consensuelle.
Le fait de commettre un crime est une infraction à la normativité
présente.
Il est intéressant au regard de l’analyse de Durkheim de noter que les actes criminels
n’ont pas la même valeur dans toutes les sociétés et dans toutes les époques, les crimes ne
sont pas des choses immuables mais varient selon ce que la société admet ou non.
En somme
nous pouvons dire que le crime est relatif à l’opinion de la société.
En effet, certaines opinions
sur ce qu’il convient de faire et ce qu’il convient de ne pas commettre sont inscrites dans des
lois et toute transgressions de ces lois donne lieu à une peine spécifique à l’acte commis
contre un objet précis.
Le crime se définit comme étant un
e offense aux états forts et définis du collectif.
Forts dans la mesure où la cohésion sociale est
suffisamment intense pour avoir une norme qui sera réticente et réunira le groupe contre l’acte
commis.
Défini dans le sens où il est précisé dans le cadre légal qu’il était interdit de
commettre l’acte et de ce fait, spécifiera quelle est la peine à endurer pour obtenir de manière
symbolique réparation.
Ce qui subsiste au domaine des mœurs restera trop vague pour
entrainer un quelconque châtiment sinon la manifestation d’un signe désapprobateur.
Ainsi
donc, nous pouvons mieux comprendre pourquoi Durkheim en vient à dire que « nous ne
réprouvons pas un acte parce qu’il est criminel mais il est criminel parce que nous le
réprouvons ».
Parce que nous condamnons un acte, il est coupable.
Le second paradoxe dans
la définition du crime que Durkheim fait est qu’il aurait une qualité fonctionnelle alors qu’il
nuirait d’une façon au collectif.
En vérité, le crime est essentiel à la santé et à la vitalité d’un
groupe social....
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