Le diplôme protège-t-il du chômage ?
Publié le 17/02/2023
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Le diplôme protège-t-il du chômage ?
Avoir un bon diplôme est devenu presque indispensable pour trouver un travail.
Néanmoins, ceci ne permet pas une protection à part entière contre le chômage.
D’autres facteurs entrent en compte et certains sont défavorables à une bonne
insertion professionnelle.
Tout d’abord, certaines formes de discrimination dans le monde du travail sont des
facteurs du taux élevé de chômage, de même que les différences d’origine sociale.
Des diplômes sont aussi inadéquats avec l’offre, surtout en période de crise
économique.
C’est pourquoi le diplôme ne constitue pas toujours un rempart contre
le chômage.
Premièrement, les hommes et les femmes ne sont pas atteints de façon égale par le
chômage.
De plus, une personne de nationalité française mais d’origine étrangère
est très souvent discriminée à l’embauche.
De même pour une personne issue d’un
milieu défavorisé ou habitant dans une banlieue parisienne, les difficultés à trouver
un emploi stable seront plus réelles.
Parfois cumulés, ces éléments d’information
rebutent les employeurs et peuvent constituer de véritables obstacles à l’obtention de
l’emploi, malgré une certaine qualification de la personne et la possession de
diplôme(s).
Par ailleurs, la position sociale d’origine est parfois à l’origine d’une
insertion professionnelle médiocre.
En effet, des études prouvent que le milieu social
dont on est issu influe sur la réussite scolaire, et donc sur la vie professionnelle
future.
L’école serait responsable du phénomène de reproduction sociale selon
lequel, par exemple, un fils ou une fille d’ouvrier devient ouvrier, ou de manière très
proche, employé, à l’âge adulte.
Une étude de la DEPP sur la répartition des élèves
issus d’une famille de cadres et/ou professions libérales et de ceux issus d’une
famille d’ouvriers a montré des inégalités sociales dans le supérieur en 2007.
En
effet, trois fois plus d’étudiants de la 1ère catégorie entament des études après le
lycée que ceux de la 2ème catégorie.
La compétition aux diplômes n’est donc pas
équitable puisque la réussite scolaire dépend du milieu familial, la culture familiale
jouant un rôle fondamental sur la réussite ou l’échec scolaire, et que le coût
important des études ne peut pas toujours être financé.
Nous n’avons pas tous les
mêmes chances d’être diplômés à un niveau élevé, ce qui ne nous protège pas
toujours du chômage.
De plus, école et parents renvoient une image négative des filières technologiques
et/ou professionnelles et du travail manuel.
Or, un jeune sur deux intégrera un milieu
de ce type.
Les élèves cherchent au maximum à rester dans le système scolaire,
pour éviter ces voies méprisées.
Cependant, certains diplômes à durée équivalente
sont moins recherchés que d’autres par les employeurs.
Ainsi, un bac général
protège moins du chômage qu’un bac technologique ou professionnel de type
industriel.
En effet, 14 % des 42.000 titulaires d’un bac général sont au chômage en
2007 tout en ayant terminé leurs études en 2004, alors....
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