genre et inclusion scolaire
Publié le 13/11/2023
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«
PLAN DE TRAVAIL
Introduction
I
Le Droit à l’éducation, un droi fondamental pour tous les enfants
A) Les recommandations internationales
B) Une tâche régalienne de la république
II
L’inclusion des enfants à besoin spécifiques
A) L’acceptation de la famille et des paires
B) Les contraintes liées à cette forme d’éducation
Conclusion
Introduction
Les enfants en situation de handicap ont été, pendant longtemps, hors du système
éducatif formel dans le monde entier.
L’engouement pour l’équité dans l’éducation a été un
long processus passant par la ségrégation, l’intégration jusqu’à l’adoption du terme
d’inclusion à l’issue de la conférence mondiale sur l’Education Pour Tous (EPT) qui a eu lieu
en 1990 à Jomtien.
En 1994, 92 pays et 25 organisations internationales se sont engagés à la
Déclaration de Salamanque sur la qualité de l’éducation et les besoins éducatifs spéciaux.
Ainsi, les nations unies, sous la direction des pays industrialisés, ont élaboré des objectifs de
développement durable communément appelé ODD et inscrits sur un agenda qui sera à terme
en 2030.
Ce nouvel agenda prolonge celui d’une décennie évaluée en 2015 1 et qui avait pour
principal objectif l’accès universel aux offres d’éducation sous le slogan « Éducation Pour
Tous (EPT) ».
En 2018, bon nombre de spécialistes estiment que certains pays du monde,
notamment ceux de l’Afrique Sub-saharienne (ASS) francophone, peineront à atteindre en
2030 les résultats de l’EPT qui étaient attendus en 2015.
Pourtant, les systèmes éducatifs ont
subi les effets d’un processus actuel de démocratisation de la gestion des pouvoirs politiques
dans la zone francophone de l’ASS.
Pour mieux cerner notre sujet de recherche nous allons essayer de définir les concepts
suivants : éducation inclusive, inclusion scolaire et intégration scolaire.
L’éducation inclusive est un système éducatif qui tient compte des besoins particuliers en
matière d'enseignement et d'apprentissage de tous les enfants et jeunes gens en situation de
marginalisation et de vulnérabilité tels que : Les enfants des rues, les filles, les groupes
d'enfants appartenant à des minorités ethniques, les enfants issus de familles démunies
financièrement, les enfants issus de familles nomades, les enfants atteints du VIH/sida et les
enfants en situation de handicap, … L’éducation inclusive a pour objectif d'assurer à ces
enfants l'égalité des droits et des chances en matière d’éducation.
L’éducation inclusive vise
à combattre la marginalisation des individus et à accepter la différence.2
Le concept d’inclusion vient du monde anglo-saxon, à travers les notions de société
inclusive, et pour ce qui concerne l’éducation, d’école inclusive.
Il est lié aux mouvements
des droits humains concernant les personnes handicapées, qui ont vu le jour et se sont
développés dans les années 1960-1970 et ont trouvé des échos à l’ONU dans diverses
déclarations, dans la décennie des personnes handicapées (1983-1992), et enfin plus
1
2
http://www.lemonde.fr/afrique/article/html, [En ligne] consulté le 04-07-2020.
Handicap International, 2012, Manuel de Formation des Enseignants sur l’éducation inclusive
Burkina/Niger, version de septembre 2012, p.
9.
récemment dans la Convention relative aux droits des personnes handicapées du 13
décembre 2006.
« L’inclusion est considérée comme un processus visant à tenir compte de la
diversité des besoins de tous les apprenants et à y répondre par une participation croissante
à l’apprentissage.
»3
Cependant, lorsque nous entreprenons une recherche sur l’inclusion scolaire nous allons
assez souvent rencontrer le concept d’intégration.
Ainsi, Rachel Sermier4 définit l’intégration scolaire comme « l’enseignement en commun
d’enfants en situation de handicap et d’enfants dits normaux dans le cadre de classes
ordinaires tout en leur apportant le soutien nécessaire (pédagogique et thérapeutique) pour
faire face aux besoins spécifiques, dans leur environnement, sans avoir recours à la
séparation scolaire.
L’intégration est une mesure pédagogique qui est appliquée en
garantissant une prise en charge adéquate et individualisée de tous les enfants.
Elle a pour
but une intégration optimale dans notre société.
»
Ainsi, notre travail s’articule autour de deux parties à savoir :
La première partie qui correspond au chapitre un (1) traite du droit à l’éducation, un droit
fondamental pour tous les enfants, elle est divisée en deux parties.
Ainsi, il porte sur les
recommandations internationales et sur la responsabilité de l’état pour démocratiser l’accès à
l’éducation pour que l’inclusion scolaire soit une réalité.
La deuxième partie ou chapitre deux (2) porte sur l’inclusion des élèves à besoins
spécifiques.
Dans cette partie, nous allons analyser l’acceptation de la famille et des pairs
mais aussi des contraintes liées à l’inclusion scolaire.
3
UNESCO.
(2006).
Principes directeurs pour l’inclusion : Assurer l’accès à « l’Education Pour Tous ».
p.
15.
4
Rachel SERMIER, 2006, « L’intégration des élèves en situation de handicap dans l’enseignement
ordinaire »
Agile, 4/06, p.
74.
I) Le droit à l’éducation : un droit fondamental pour tous les enfants
Le droit à l’éducation un droit soutenu par les recommandations internationales et les tâches
régaliennes de la république.
A)
Les recommandations internationales
Le droit à l’éducation est un pilier de l’édifice des droits humains et du développement
durable
Pour se faire des recommandations internationales sont formulées sous formes des chartes,
des déclarations et des conventions de principes internationaux sont et sonnent comme
des injonctions internationales.
Pour en comprendre les fondements, nous allons en faire
l’économie
C’est en 1990 qu’est adoptée la Déclaration mondiale sur l’Éducation pour tous : répondre
aux besoins éducatifs fondamentaux (UNESCO, 1990).
Ce texte met l’accent sur le droit à
une éducation de base pour tous, y compris les millions d’enfants (majoritairement des
filles) n’ayant pas accès à l’enseignement primaire et les centaines de millions d’adultes
analphabètes à travers le monde.
La Déclaration reconnaît également que « les besoins
éducatifs des handicapés exigent une attention spéciale » et qu’il est nécessaire « de prendre
des mesures pour assurer, dans le cadre même du système éducatif, l’égalité d’accès à
l’éducation de toutes les catégories de personnes handicapées » (art.
3.5).
Cette déclaration
poursuit donc une double mission : permettre à tous, enfants et adultes, d’avoir accès à une
éducation et permettre que celle-ci se déroule dans un système non ségrégatif.
Il s’agit ainsi
d’un pas important en direction d’une école se préoccupant de l’inclusion de tous les élèves,
quelles que soient les causes de leur risque d’exclusion.
De la même manière qu’on avait
reconnu quelques années plus tôt le bien-fondé d’une déclaration internationale propre aux
droits des personnes handicapées (ONU, 1975), certaines organisations non
gouvernementales militant en faveur des personnes handicapées1 et appuyées par l’Italie et
la Suède réclament à la fin des années 1980 une convention internationale à ce sujet,
proposant des cibles précises à atteindre en termes d’égalité de traitement.
C’est ainsi que
sont édictées Les Règles pour l’égalisation des chances des personnes handicapées (ONU,
1993) qui reconnaissent le principe selon lequel « il faut offrir aux enfants, aux jeunes gens
et aux adultes handicapés, des chances égales en matière d’enseignement », les États devant
« veiller à ce que l’éducation des personnes handicapées fasse partie intégrante du système
d’enseignement » (Préambule de la Règle 6, Éducation).
Il est de plus précisé que « c’est
aux services d’enseignement général qu’il incombe d’assurer l’éducation des personnes
handicapées dans un cadre intégré » (Règle 6, article 1).
Ces règles verront leur aboutissement dans la déclaration internationale la plus ambitieuse
en matière d’inclusion scolaire pour les enfants ayant des besoins éducatifs spéciaux : la
Déclaration de Salamanque et le Cadre d’action pour les besoins éducatifs spéciaux
(UNESCO, 1994).
Plus de 300 représentants de 92 gouvernements et de 25 organisations
internationales adoptent ce texte qui affirme que : « l’école devrait accueillir tous les
enfants, quelles que soient leurs caractéristiques particulières d’ordre physique, intellectuel,
social, affectif, linguistique ou autre.
Elle devrait recevoir aussi bien les enfants handicapés
que les surdoués, les enfants des rues et ceux qui travaillent, les enfants des populations
isolées ou nomades, ceux des minorités linguistiques, ethniques ou culturelles ainsi que les
enfants d’autres groupes défavorisés ou marginalisés (art.
3).
»
Se référant explicitement à la Déclaration mondiale sur l’Éducation pour tous (UNESCO,
1990), la Déclaration de Salamanque (UNESCO, 1994) définit de manière large les enfants
à risque de marginalisation ou d’exclusion.
Elle restreint cependant les domaines d’action
prioritaires à « l’intégration des enfants et des jeunes présentant des besoins éducatifs
spéciaux » (art.
52).
Cette focalisation illustre l’alternance constatée entre des intentions
générales (pour tous) et des prises de position (pour certains) portant sur la prise en compte
de besoins éducatifs spéciaux.
La Déclaration de Salamanque marque une étape déterminante dans la reconnaissance
internationale non pas uniquement du droit à une éducation intégrée, pouvant se limiter à
une intégration physique dans l’école ordinaire (Vienneau, 2006), mais également du droit à
une éducation inclusive, qui suppose une participation pleine et entière à la vie scolaire et
sociale (Rousseau, 2010 ; Rousseau et Bélanger, 2004).
L’article 2 de la Déclaration
rappelle en effet que « les systèmes éducatifs doivent être conçus et les programmes
appliqués de manière à tenir compte de cette grande diversité [des élèves] » (p.
viii).
Il est
de plus précisé que « les personnes ayant des besoins éducatifs spéciaux doivent pouvoir
accéder aux écoles ordinaires, qui doivent les....
»
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