Etude sur les enfants handicapés
Publié le 14/03/2023
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«
Etude sur la situation des enfants handicapés
Introduction
L’inclusion scolaire est une démarche dont l’objectif est de rendre accessible l’école à
tous les enfants.
Elle met l’accent sur l’adaptation de l’environnement scolaire pour permettre
l’accueil des enfants à besoins éducatifs particuliers.
Ces derniers, longtemps exclus du
système éducatif formel à travers le monde, se voient de plus en plus pris en compte à la
faveur de la conférence mondiale sur l’Education Pour Tous de Jomtien de 1990, de la
Déclaration de Salamanque sur la qualité de l’éducation et les besoins spéciaux.
C’est cette
même veine que nous pouvons noter à l’occasion du Cadre d’action de Dakar en 2000.
Les
ODD (Objectifs du Développement Durable) donnent une place de choix à tous les enfants.
La Convention Internationale relative aux Droits de l’Enfant(C.I.D.E), qui, dans son article
28.1, fait de la scolarisation des personnes en situation de handicap une priorité.
Le Sénégal, en ratifiant la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, la Convention des
Nations Unies relative aux Droits de l'Enfant et la Charte Africaine des Droits et du Bien-être
de l'Enfant, fait de l’inclusion scolaire des enfants handicapés l’une de ses priorités.
Après avoir défini les modèles sur lesquels s’appuie l’inclusion scolaire des enfants
handicapés, à savoir le modèle de l’inclusion ségrégative et celui de l’inclusion intégrative,
nous analyserons leur avantages et limites ; pour être à même de proposer le meilleur modèle
pour le Sénégal et les stratégies de sa mise en œuvre.
I.
Analyse conceptuelle
Dans cette partie, nous définirons les concepts d’inclusion scolaire, ceux des enfants
handicapés, d’inclusion ségrégative et d’inclusion intégrative
1.
L’inclusion scolaire
L’inclusion scolaire ou éducation inclusive est une démarche dont l'objectif est de rendre
accessible l'école ordinaire à tous les enfants.
Elle met l'accent sur l'adaptation de
l'environnement scolaire ordinaire pour permettre l'accueil des élèves à besoins éducatifs
particuliers
2.
Enfants handicapés
La Convention relative aux droits des personnes handicapés de 2006 donne du handicap la
définition suivante : « Par personnes handicapées, on entend des personnes qui présentent des
incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables, dont l’interaction
avec diverses barrières peut faire obstacles à leur pleine et effective participation à la base de
l’égalité avec les autres.
»
3.
Inclusion ségrégative
L’inclusion ségrégative est une dynamique de cloisonnement qui enferme les personnes dans
des institutions et des filières spécialisées.
Cela permet, certes, de porter attention à la
personne handicapée mais l’incidence est de la mettre à l’écart de la société.
C’est le cas de la
mise en place d’un enseignement spécialisé pour les enfants handicapés, totalement séparé du
circuit ordinaire, tant par les locaux que par les programmes.
On peut y voir une politique
d’idéal d’égalité de chance dans l’offre d’éducation à ceux qui en sont privés, mais celui-ci
s’atteint au prix de l’autonomie des personnes qui ne peuvent évoluer qu’à la marge de la vie
communautaire.
4.
Inclusion intégrative
L’inclusion ségrégative désigne le fait qu’on place un élève ayant des besoins particuliers
dans un environnement scolaire adapté à ses besoins.
C’est le fait de créer une classe spéciale
dans une école régulière.
L’inclusion intégrative permet une dynamique d’ouverture qui rend
accessibles les lieux d’éducation aux personnes en situation d’handicap.
Elle impose une
transformation du milieu pour accueillir la différence.
II.
Avantages et limites du modèle de l’inclusion ségrégative
et celui intégrative
Dans cette partie, nous analyserons les avantages et les limites des modèles de l’inclusion
ségrégative e de l’inclusion intégrative.
1.
L’inclusion ségrégative : avantages et limites
L’inclusion ségrégative a permis d’opérer une rupture avec l’exclusion dont étaient victimes
les enfants handicapés, car, du moyen âge au début du XXème siècle, on les considérait
comme non éducable, donc les scolarisés n’avait aucun sens.
Ainsi, parmi les avantages on
peut noter le début de la mise en place des classes de perfectionnement et une meilleure
reconnaissance des établissements médico-sociaux.
Ainsi, les enfants présentant des
particularités majeures sont admis dans des institutions spécialisées, de type IME (Institut
Médico Educatif) ou CMP (Centre Médico Pédagogique), dans des pays comme la France ou
la Suisse, offrant aux élèves des conditions d’apprentissages adaptées à leur handicap.
Cela
participe d’une volonté de scolariser les élèves en situation de handicap dans un cadre
spécifique avec des enseignants également spécifiques dédouanant quelque peu l'ensemble de
la communauté éducative de ses responsabilités vis-à-vis d'un public plus vulnérable car
confiant à d'autres structures le soin de les scolariser.
D’emblée, nous pouvons constater que la limite la plus manifeste de l’inclusion ségrégative est
liée au fait qu’elle reproduit les caractéristiques de l’exclusion ; en ce sens que les enfants
handicapés sont considérés comme non digne d’appartenir à une communauté scolarisée,
nécessitant un traitement particulier.
L’autre limite de l’inclusion ségrégative est l’approche
médicalisée des enfants handicapés.
En effet, en le considérant comme malades, les enfants
sont classifiés et sélectionnés selon les critères de handicaps et mis dans des établissements
spécialisés.
.
Par exemple, le fait de regrouper, dans une même classe des enfants autistes, donc
en fonction d’un diagnostic médical, n’a pas de pertinence pédagogique pour parodier E.
Zucman, 2002, car les besoins scolaires de ces enfants sont aussi largement diversifiés que ceux
des élèves ordinaires.
2.
L‘inclusion intégrative : avantages et limites
Parmi les avantages de l’inclusion intégrative on peut noter l’enrôlement des enfants
scolarisables de fréquenter une école ordinaire, à tout le moins, ceux qui ne présentent pas un
handicap lourd ou de type sensoriel moteur.
Dans ce cas, il est possible d’aménager des
locaux, d’avoir une aide humaine en formant des enseignants.
Autrement dit, l’inclusion
intégrative peut fonctionner correctement, lorsque l’écart entre les besoins de l’enfant
handicapé et ceux des autres enfants considérés comme normaux n’est pas trop important,
notamment du point de vue cognitif.
C’est dire que l’un des avantages certains de cette forme
d’inclusion est l’intégration des enfants handicapés dans les locaux du système éducatif dit
ordinaires
Ces limites se résument surtout quand les enfants présentent un handicap trop lourd, surtout,
chez les enfants déficients au plan cognitif, L’écart risque d’être tellement important que la
situation sera difficile à gérer pour les enfants de même âge.
L’autre difficulté est la
marginalisation qui se fait dans la durée, car les enfants handicapés sont dans scolarité qui ne
fait pas l’effort de se diriger vers eux.
III.
Les stratégies pour la mise en œuvre de l’inclusion
intégrative au Sénégal
De ce qui précède, on peut retenir que le modèle de l’inclusion intégratrice semble approprié
pour le Sénégal.
Ce modèle offre plus d’opportunité aux enfants handicapés d’accéder dans
une école inclusive.
Et comme justifié par Garou : « L’école étant le patrimoine de tous, non
la propriété privée de tous ou le privilège exclusif de quelques-uns, rien ne justifie d’en privée
certains enfants, de les pénaliser à cause de leur handicap.
Ils doivent au contraire jouir du
droit de vivre et d’être scolarisés avec les enfants de leur âge, en bénéficiant d’aménagements
compensatoire.
»
Comment ce modèle de l’inclusion peut-il être mis en œuvre au Sénégal ? Quelles stratégies
sont-elles développées ? Quelles sont acteurs à impliquer ?
D’abord, on peut constater une volonté politique affirmée vers l’inclusion intégrative des
enfants handicapés au Sénégal.
L’expression « éducation inclusive » apparait dans tous les
documents stratégiques du ministère de l’éduction.
On peut lire dans le document « Examen
national 2015 de l’Education pour tous », ou on souligne que l’éducation nationale inclusive
doit se matérialiser par une adaptation de l’offre à la demande.
Le concept est au cœur du
Projet test d’éducation inclusive en faveur des enfants déficients visuels dans lequel le
ministère de l’Education et l’ONG Sighsavers affirment que l’esprit de l’inclusion est de
rendre l’école apte à recevoir l’enfant dans ses attributs....
»
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