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Compte-rendu critique 5 « La transformation des modèles d’organisation et de démocratie dans les partis. L’émergence du parti-cartel », Richard Katz

Publié le 05/04/2022

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« Compte-rendu critique 5 « La transformation des modèles d’organisation et de démocratie dans les partis.

L’émergence du parti-cartel », Richard Katz I/ Présentation Richard S.

Katz est un chercheur britannique et professeur de sciences politiques, ayant notamment enseigné à l’Institut politique de Lille.

Ses études portent principalement sur les partis politiques et les systèmes électoraux dans les démocraties industrialisées d'Europe, d'Amérique du Nord et du Commonwealth britannique.

Ce dernier est membre du comité exécutif du Consortium européen pour la recherche politique et assure la présidence du groupe d'experts sur la réglementation des partis pour le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.

Il a notamment rédigé, avec Peter Mair, le premier chapitre de l’ouvrage Les systèmes de partis dans les démocraties occidentales (2008).

Ce dernier est intitulé « La transformation des modèles d’organisation et de démocratie dans les partis ».

Ce passage, sur lequel notre intérêt se porte présentement, interroge l’émergence d’un nouveau concept, le « parti-cartel ». II/ Résumé des idées principales Liens entre Etat et société civile déterminent l’organisation et la transformation des partis en 4 étapes : - Etape prédémocratique (fin du XIXe - début du XXe) dans les pays occidentaux.

En raison du suffrage censitaire, la société civile n’est formée que d’un nombre restreint d’électeurs.

Ces électeurs forment le gouvernement de l'État.

Les partis n’ont pas de programmes précis puisqu’ils n’ont pas pour but d'être élus.

Ce sont les partis de cadres. - L’arrivée du suffrage universel et de la démocratie entraîne une évolution dans l’organisation des partis.

Les électeurs sont désormais très nombreux et pas tous en lien direct avec l’Etat.

Le parti se charge de faire le lien entre la société civile et l’Etat.

Les partis de masse représentent une classe qui n’est pas au pouvoir et qui désire y accéder.

Ces partis n’ont pas pour but de convaincre les électeurs de toutes classes mais de maintenir un grand nombre d’adhérents pour pouvoir mobiliser leurs forces lors des moments importants et pour communiquer, compte tenu des médias difficiles d’accès. - La transformation de l’Etat en État-Providence complexifie les intérêts de classe.

De plus, les médias de masse font que chaque électeur peut être au courant de la vie politique du pays sans l’intermédiaire du parti.

Ainsi, une nouvelle forme de parti apparaît : les partis "attrape-tout'' qui tentent d’attirer des électeurs de toutes classes sociales.

Les partis font toujours le lien entre société civile et Etat. - Peu à peu, les programmes des différents partis finissent par être semblables car ils ont les mêmes objectifs.

En outre, la transformation des formes d’action politique fait qu’il y a de moins en moins d’adhérents dans les partis.

Le but du parti n’est donc plus de faire triompher son programme par la mobilisation mais de continuer à exister.

Les partis dominants deviennent des partis cartels et sont totalement liés à l’Etat.

Ils sont, en quelque sorte, semi-publics.

Le parti cartel n’a plus de lien direct avec la société civile.

Ce dernier n’est pas à son apogée mais est en ascension. L’émergence du parti cartel peut s’expliquer, selon Katz et Mair, par la professionnalisation du personnel politique, dans les sociétés occidentales et par le mode de financement des partis : subventions de l’Etat.

Ces subsides se justifient par la baisse du nombre d’adhérents des partis. Il existe également un phénomène de collusion entre partis dominants et de coopération interpartisane. III/ Analyse critique du texte : ses forces et ses faiblesses - La distinction faite par Katz et Maire entre société civile et Etat est fortement contestable. - Les facteurs choisis pour observer la cartellisation des partis, n’ont pas de lien logique démontré. -La catégorisation historique des partis permet une lecture claire de leurs évolutions mais semble ignorer les particularités de chaque organisation partisane. - Le cadre géographique servant de support à cette étude n’est pas clairement défini.. »

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