Chapitre 5 – Sociologie Quelles sont les caractéristiques contemporaines et les facteurs de la mobilité sociale ?
Publié le 11/01/2023
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Chapitre 5 – Sociologie
Quelles sont les caractéristiques contemporaines
et les facteurs de la mobilité sociale ?
La structure sociale peut-être plus ou moins figée (ex: castes en Inde, ordres sous l'ancien régime en
France).
Les sociétés démocratiques cependant proclament que les individus sont égaux en droits, et
donc mis en concurrence pour l'obtention des divers emplois, notamment les plus prestigieux, qui ne
sont plus attribués en fonction de la naissance (Tocqueville).
Pourtant, l'égalité des chances (=chances égales d'atteindre une position sociale prisée, quelle que soit
l'origine sociale) est loin d'être réalisée: l'origine sociale détermine encore fortement la trajectoire
scolaire et donc la position sociale des parents.
Comment expliquer ce paradoxe?
I – La mobilité sociale et sa mesure
A – La mobilité intergénérationnelle: une forme de mobilité parmi d'autres...
1°) la mobilité géographique et la mobilité intra-générationnelle
Mobilité géographique : c’est le fait de se déplacer dans l’espace, le changemt de lieu d’habitat° pour des
motifs liés à l’emploi ou au cadre de vie.
Il existe dans la mobilité géo des inégalités : cette mobilité géo peut
être +/- large et +/- facile selon les individus.
(Ex : transport perso, accès au transport en commun…)
Mobilité intra-générationnelle ou professionelle : c’est la mobilité sociale, tout au long de la vie c-à-d le fait
de changer d’emploi d’un moment à l’autre.
Cette mobilité peut être ascendante ou descendante.
(Ex : un
professeur qui devient proviseur adjoint.
Un chef d’entreprise qui fait faillite et devient ouvrier dans une
entreprise).
La mesure de la mobilité peut être dépendante de la définit° des groupes retenue.
Plus il y a de
groupes plus il y a de mobilité.
2°) la mobilité inter-générationnelle
Mobilité inter-générationnelle : mobilité d’un individu par rapport à ses parents (souvent fils par rapport
au père), à âge comparable.
Elle est mesurable (“mobilité observée”).
Si cette mobilité est ascendante
elle est bien vécue mais pas forcément égale.
Si elle est descendante elle est mal vécu, les gens ont
peur de perdre leurs emplois bien placé (Ex : passer de cadre de direction a ouvrier non qualifiés).
Inclut
mobilité structurelle entre les générat° + fluidité sociale entre les générat°.
B – Les tables de mobilité: construction, usage et limites
1°) des tables brutes aux tables de destinée et de recrutement
Table de destinée : mesure la part des individus qui obtiennent une certaine PCS en fonction de leur origine
sociale (PCS du père – ex: part des agriculteurs parmi les fils d'agriculteurs).
→ permet de mesurer le niveau de reproduct° sociale pour les différentes catégories des PCS.
→ Ne pas confondre avec table de recrutement (mesure au sein d'une PCS la part des individus issus par
leurs parents des diverses PCS – ex: part des fils d'ouvriers parmi les CPIS).
Immobilité sociale / reproduct° sociale : l’individu se trouve dans la même situat° que ses parents (on
trouve cette info dans la diagonale de la table de mobilité) ou une situat° proche.
Mobilité horizontale : un individu qui change de PCS en restant au même niveau en termes de
revenus/qualification/prestige etc (ex : employé/ ouvrier).
Mobilité verticale et ascendante : la place de l’individu évolue vers le haut (ex : fils d’employés qui devient
cadre).
Mobilité facilemt observable dans le monde salarial (90% de la populat° active) car c’est un monde
très hiérarchisé, plus compliqué à partir de / vers indépendants car catégories hétérogènes.
Mobilité verticale descendante /Déclassement : est le fait de descendre dans l’échelle sociale soit du fait
d’un changemt dans la situat° d’emploi au cours de la vie (chômage, temps partiels subis..), soit une situat°
dévalorisé par rapport à celle des parents.
(ex : cadre ouvriers).
On peut parler aussi de déclassement
pour les individus dont la position sociale est inférieure à ce qu'il pouvaient espérer au regard de leurs
diplômes.
Reproduction sociale : mécanisme par lequel les enfants ont plus de chances de revenir dans la même
classe sociale que leurs parents, ce qui équivaut reproduire les positions sociales et les inégalités qui en
découlent d’une génération à l’autre.
Analysée notamment par Pierre Bourdieu et remarquable dans les
tables de mobilité (diagonale).
→ Quelques constats:
- mobilité sociale forte (+ de 50% des fils issus des diverses catégories, en gral)
- pour autant, forts écarts: la reproduction soc° correspond souvent à la donnée la plus élevée en ligne
comme en colonne dans les tables brutes.
- mobilité sociale surtout vers catégories proches.
- En comparant fils de cadres et d'ouvriers par ex, on voit qu'on est loin de l'égalité des chances.
2°) et les filles?
Pour les filles, impossibilité de comparer aux mères car situation instable d'une génération à l'autre ( taux
d'activité croissant dans le temps).
En comparant aux pères, les inégalités sexuées accentuent la mobilité sociale (descendante surtout).
Cependant, la comparaison des destinées des filles de différentes PCS restent pertinentes, et leur
comparaison aux garçons issus des mêmes catégories permet de mettre en évidence les inégalités liées aux
genres.
3°) les limites des tables de mobilité
–
Les limites des PCS : ils ont du mal à rendre compte de la mobilité sociale des individus similaires
sont classé dans différents groupes (ex : ouvriers et employés non qualifiés dans des catégories
différentes.)
→ Des individus différents sont classés dans le même groupe (ex : tous les patrons quelques soit
leurs taille d’entreprise)
→ Certaines catégories peuvent être très proches.
Les grands patrons et les cadres de direct°.
La
mobilité mesurée dépend ainsi du nombre de catégories créées.
+ on crée de catégories + la
mobilité mesurée sera importante.
(ex : s’il y a que deux catégories la mobilité mesurée sera plus
faible car les mvts au sein de chaque catégorie ne seront pas comptabilisés.)
→ C’est compliqué de mesurer la mobilité des filles si on prend la mère comme référence
puisqu’elles ne travaillaient pas ou raremt avant et si on prend le père comme référence la mobilité
mesurée n’est pas représentative (inégalités hommes/femmes).
→ Il y a une évolut° au sein des familles.
La place de la femme change la donne.
Les femmes étant
au même niveau que les hommes elles peuvent être prises comme référence.
Mais il y a aussi les
familles recomposées qui permettent de prendre les beaux-parents en référence.
→ Il y a des changemts en fonct° de l’intrus° des nouvelles technologies + féminisat° du marché du
travail+ chômage de masse + évolution de certaines catégories (ex: enseignants, ingénieurs en
informatique…) .
Le prestige de certaines professions a changé.
II – Les explications et interprétations de la mobilité sociale
A – Mobilité structurelle et fluidité sociale
1°) la mesure de la mobilité structurelle à partir des tables de mobilité et son interprétation
Mobilité structurelle : c’est la mobilité liée à l’évolut° du marché du travail et ses impacts sur la structure
sociale (effet augmentat° ou diminut° des effectifs des PCS entre générations des pères et des fils effet
sur mobilité sociale).
Depuis les 30 glorieuses, la part des ouvriers dans la population active décroît (tertiarisation des emplois,
automatisation des chaînes de production et délocalisations).
C'était déjà le cas des indépendants depuis le
début de la révolution industrielle (salarisation).
En contrepartie, les catégories CPIS, PI et employés
augmentent....
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