tpe la luminescence

« SAHDIA : Très bien, mais alors, Mlle KATZ comment la luminescence, qui est à la base un phénomène naturel, comme nous l’a dit le professeur, peut aider à la résolution d’enquêtes criminelles ? Comment faites vous en présence d’une scène de crime ? ALICE : Bonjour Mlle AHMED.

Alors tout d’abord, lorsqu’on arrive sur les lieux d’un crime, on photographie toute la pièce sans rien toucher, et on réalise un état des lieux.

Ce n’est qu’après qu’on commence à analyser les pièces à conviction, telles que les traces de sang.

Celles-ci peuvent être visibles, dans ce cas, pas besoin de luminol ou d’autres produits, bien entendu.

Mais s’il n’y a pas de traces, on plonge la pièce dans l’obscurité, et on vaporise une solution à base de luminol sur le ou les endroits susceptibles d’avoir reçu du sang, et on observe.

Si il y a présence de sang, il faut vite prendre en photo avec un appareil à temps de pause réduite pour que la tache bleue ressorte, car la luminescence ne dure que trente secondes. SAHDIA : Mais est-il possible que le sang ait été tellement bien lavé qu’il ne puisse plus être détecté au luminol ? ALICE : C’est très difficile de faire disparaître toute trace de sang car il faudrait le diluer à 1/10 000 pour qu’il ne soit plus détectable au luminol, soit 200 litres d’eau pour un millilitre de sang ( ??) C’est donc quasiment impossible. SAHDIA : Mais il doit bien y avoir quelques inconvénients à utiliser le luminol ? ALICE : Oui, bien sûr.

Par exemple, il agit aussi en présence de cuivre ou d’autres liquides contenant du fer, mais souvent, il est possible de faire la différence car il y a une différence de luminosité et de temps de réaction.

Et le luminol est aussi réputé pour être cancérigène mais aucune preuve n’y a encore été apportée.

SAHDIA : Et le sang révélé grâce au luminol peut-il être analysé ? ALICE : Oui, il est toujours possible de prélever de l’ADN d’un échantillon traité avec du luminol : les ingénieurs utilisent la technique du PCR. SAHDIA : Du PCR ?? NATHAN : Je crois savoir que c’est une étude de biologie moléculaire d’amplification in vitro, qui permet de copier en grand nombre, une séquence d’ADN à partir d’une faible quantité d’acide nucléique, et donc, de l’étudier. SAHDIA : D’accord… Mais, j’ai encore une question : comment se fait-il que le luminol réagit avec le sang pour émettre de la lumière ? ALICE : C’est très simple : le fer contenu dans les hémoglobines du sang agit comme catalyseur, et accélère la réaction du luminol avec l’eau oxygénée, ce qui, comme nous l’a dit le professeur, produit une plus ou moins faible lumière bleue ! SAHDIA : Très bien, donc, si j’ai bien compris, et pour résumer le tout, la luminescence est un phénomène naturel différent de l’incandescence ou de la radioluminescence par exemple , mais que l’on peut aussi obtenir artificiellement grâce à la réaction entre le luminol, l’eau oxygénée, et un catalyseur.

En ce qui concerne les enquêtes criminelles, ce catalyseur peut très bien être le fer contenu dans les hémoglobines du sang, ce qui permet de retrouver des traces de sang meme si elles ont été lavées.

On récupère ensuite l’ADN ainsi prélevé et on peut déterminer a qui appartient le sang.

Les deux autres : Exactement ! SAHDIA : Merci beaucoup de m’avoir accordé cette interview !. »