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Sciences et Techniques LES CANAUX

Publié le 04/02/2019

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Fort de son succès au Moyen-Orient, Ferdinand de Lesseps s’attaqua au projet américain en 1880, fondant pour la circonstance la Compagnie universelle du canal interocéanique. Il avait pour objectif de creuser un canal au niveau de la mer pour arriver à traverser l’isthme de l’Amérique centrale -soit à la latitude du Panama soit à celle du Nicaragua -, en empruntant le parcours le moins accidenté possible. Mais, après dix ans d’efforts, marqués par de mauvaises décisions stratégiques et des conditions de travail très difficiles (dues notamment aux maladies tropicales), le projet sombra dans un scandale politico-financier.

 

Les écluses

 

Ce n’est qu’en 1904, sous l’impulsion du Président américain Théodore Roosevelt, que le projet fut réenclenché. À la différence du canal de Suez, il fut décidé que le canal de Panama ne serait pas creusé au niveau de la mer, mais comporterait un système d’écluses. Celles-ci permettent en effet de franchir les inégalités du terrain. Dans un système de ce type, deux segments du canal situés à différents niveaux sont raccordés par une écluse, délimitée de chaque côté par des portes. Lorsqu’un bateau doit gravir un niveau, la porte amont reste fermée et le navire entre par le côté aval, la seconde porte se refermant derrière lui. Puis de l’eau est introduite dans l’écluse cloisonnée, faisant monter le niveau et le bateau, de fait. À la fin de l’opération, lorsque le niveau d’eau de l’écluse est plan avec celui du cours supérieur du canal, la porte amont est ouverte et le bateau continue son chemin.

 

Ce système d’écluses avait été élaboré dès 1879 par l’ingénieur Adolphe de Lepinay Le parcours idéal, selon lui, consisterait à emprunter le cours du fleuve Chagres du côté atlantique et du Rio Grande du côté pacifique, afin de pénétrer à l’intérieur de l’isthme. Il proposait ensuite de créer

Le diplomate Ferdinand de Lesseps fut l'ingénieur en chef du canal de Suez. Fort de son succès, il s'attaqua par la suite au canal de Panama, mais ce projet s'enlisa dans un scandale politique et Financier.

 

C’est le Président américain Théodore Roosevelt qui acheva l'œuvre de celui-ci.

▼ Deux navires se croisent sur le canal de Panama, au niveau de l’écluse de Miraflores. Les écluses permettent de franchir les dénivelés de l’isthme et de s'élever jusqu’à 26 m au-dessus du niveau de la mer.

« Les canaux la navigation et risquerait, de surcro ît, de le décharger de son eau: son niveau doit donc être plan sur chaque section de son parcours.

La construction de longs canaux de niveau constant est une entreprise difficile, sauf si le ter­ rain est exceptionnellement plat.

Les premiers canaux suivaient des voies sinueuses de façon à contourner les reliefs et éviter d'importants tra­ vaux de génie civil, comme la construction de sections souterraines ou d'aqueducs surélevés.

Lorsque le parcours plan n'était plus possible, le canal s'interrompait pour reprendre plus loin à un niveau différent: il fallait alors aménager des systèmes de transfert des marchandises ou de bateaux entiers d'un plan d'eau au suivant.

Une première méthode de transfert consistait à remorquer les vaisseaux le long de la pente joi­ gnant les deux sections du canal : c'est une solu­ tion de ce type qui était pratiquée sur le Grand Canal de Chine, et qui est décrite par Marco Polo dans ses récits de voyage.

Des techniques simi­ laires furent appliquées aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg au cours du Moyen  ge: à partir du XII' siècle, des navires de plu­ sieurs tonnes furent ainsi acheminés entre les dif­ férents plans d'eau par glissement sur des cales de bois.

Le tirage était assuré par des treuils actionnés à la force des bras ou par des bêtes de somme ou encore par la force mécanique de moulins à eau.

Les écluses Les écluses constituent une solution pratique pour raccorder deux plans d'eau de niveaux dif­ férents.

Les premières écluses simples furent construites sur les fleuves et les canaux de façon à présenter deux plans d'eau horizontaux, de niveaux différents, où la navigation serait aisée.

Pour passer de l'un à l'autre, il fallait ouvrir l'écluse et livrer les bateaux à un fort courant: les embarcations se dirigeant vers l'aval étaient sim­ plement portées par le courant.

Celles remontant vers l'amont franchissaient les écluses grâce à un système de treuils.

Ces écluses simples firent leur apparition en Chine à partir du l" siècle.

� Mise en place d'une section de canal.

Depuis la révolution industrielle, les canaux sont utilisés pour le transport des marchandises lourdes par péniche, et notamment le charbon extrait dans les régions minières.

Il faut attendre près d'un millénaire pour qu'ap­ paraisse un nouveau système d'écluse beaucoup plus pratique, mettant en œuvre les progrès de l'h ydrauli que: l'écluse à sas.

Dans ce type d'écluse, le canal est barré par deux portes rete­ nant un plan d'eau long de plusieurs dizaines de mètres, où peuvent prendre place une ou plu­ sieurs embarcations.

Une seule porte est ouverte à la fois, par exemple celle d'amont qui laisse entrer dans le sas (appelé également chambre d'écluse ou retenue) toute embarcation désirant se rendre vers l'aval.

Une fois le bateau logé dans la chambre, la porte d'amont est refermée et un système de vannes laisse l'eau s'échapper pro­ gressivement de la chambre pour abaisser le niveau jusqu'à celui de la section d'aval du canal en contrebas.

Dès que les niveaux sont ajustés, la porte d'aval est ouverte et le bateau reprend sa route sur la section basse du canal.

Dans le sens opposé, toute embarcation se ren­ dant en amont pénètre dans le sas et, une fois la porte refermée, de l'eau est introduite dans la chambre par les vannes d'amont, élevant progressi-! Le canal de Corinthe en Grèc é fut percé A à la fin du XIX' siècle.

Long de 6 km et large de 22 m, il permet un raccourci de 325 km entre la mer Ionienne et la mer Égée.

� .Trav.aux de maintenance sur une écluse.

Une écluse permet de franchir des zones de forte dénivellation.

ci ci. »

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